Grippe aviaire : des millions d’animaux à abattre dans le Grand Ouest

Par Epoch Times avec AFP
11 mars 2022 12:31 Mis à jour: 12 mars 2022 15:44

Pas de répit pour les volaillers français : après avoir frappé une nouvelle fois le Sud-Ouest cette année, la grippe aviaire affecte de nombreux élevages situés un peu plus au nord, principalement en Vendée, déclenchant une nouvelle campagne d’abattages massifs.

Les contaminations se multiplient depuis fin février dans le Grand Ouest, jusque-là plutôt épargné et singulièrement en Vendée. Dans ce département, le nombre de foyers a bondi en quelques jours : de 74 dimanche à 187 au dernier bilan jeudi.

1,2 million d’animaux éliminés et 3 millions à abattre

Actuellement, « on a éliminé environ 1,2 million d’animaux et on estime qu’on a encore trois millions d’animaux qui restent à abattre » dans la région, a indiqué le ministère de l’Agriculture vendredi à la presse.

L’ampleur de cette crise dépasse déjà celle de l’an dernier, surtout circonscrite au Sud-Ouest, pays du foie gras. Près de 500 foyers avaient été recensés dans des élevages et 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, abattues.

Assainir la région fin avril, une nécessité

Le « souhait » des professionnels est de « pouvoir assainir complètement la zone à fin avril. On va tout faire pour que ce soit le cas », selon le cabinet du ministre de l’Agriculture.

« Les moyens d’élimination mais aussi de stockage en attente d’élimination (…) sont progressivement augmentés pour faire face aux besoins », a-t-on ajouté de même source.

La zone compte de nombreux élevages de volailles, dont certains considérés comme « stratégiques » car produisant des animaux servant à la reproduction. Sont aussi présents des couvoirs, « vraiment clés pour la reprise d’activité dans quelques semaines quand on aura assaini la zone », relève le ministère.

Un coût considérable

Dans le Sud-Ouest, affecté par la grippe aviaire pour la quatrième fois depuis 2015, les producteurs comptent sur ces couvoirs pour remplir de canetons les élevages vidés de leurs animaux par le virus.

Ces crises à répétition génèrent des coûts considérables pour les professionnels (arrêts de production, fermeture de marchés à l’exportation) et l’État (indemnisation pour les animaux abattus et pertes économiques induites).

L’agence sanitaire Anses s’attelle à comprendre les facteurs de la flambée récente des cas.

Parmi les pistes, le rôle des « migrations ascendantes » des oiseaux sauvages porteurs du virus, « les coups de vent qu’il a pu y avoir ces dernières semaines » qui favorisent sa dissémination dans les airs, « sans doute aussi des défauts de sécurité », esquisse le cabinet du ministre.

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