Hauts-de-Seine : un nouveau bus RATP incendié à Suresnes, la police également visée

Par Léonard Plantain
16 juillet 2020 17:08 Mis à jour: 16 juillet 2020 17:08

Après la ville de Nanterre, c’est au tour de Suresnes, où un nouveau bus RATP a été incendié et les forces de l’ordre visées par des tirs de mortiers d’artifices, le soir du 14 juillet.

L’ouest des Hauts-de-Seine a été malmené ces derniers jours. Après Nanterre, c’est à Suresnes que des hostilités ont eu lieu, notamment dans la soirée du 14 juillet : 8 personnes ont été interpellées après l’incendie d’un bus et des tirs de mortiers d’artifice en direction des forces de l’ordre, relate Le Parisien.

« Le bus a été visé par des tirs de mortiers comme plusieurs immeubles d’habitations. Et à leur arrivée sur place, les fonctionnaires de police ont été visés à leur tour », a confié un témoin ayant observé la scène à l’angle des rues Jules Ferry et Desbassayns-de-Richemont, où le bus de la RATP a été pris pour cible par plusieurs individus aux alentours de minuit.

Parmi les 8 personnes interpellées, toutes ne sont visiblement pas impliquées. « La police a arrêté ceux qui se trouvaient là, mais certains étaient de simples spectateurs. Pas sûr qu’ils aient tous participé. En tout cas, ceux qui ont fait ça avaient planifié leur coup et préparé leur bidon d’essence pour asperger le bus », a déclaré un autre témoin.

D’après la RATP, qui condamne fermement ces actes violents et gratuits : « Les malfaiteurs ont profité de l’absence du machiniste pour mettre de l’essence sur le bus qui stationnait au terminus. L’agent, relevé de service, a été pris en charge afin de déposer plainte. »

De son côté, Arnaud Moinet, représentant du syndicat autonome La Base RATP, a déclaré : « Il faut trouver une solution face à cette insécurité qui grandit. Il faut que certains quartiers ne soient plus desservis jusqu’à ce que les forces de l’ordre reprennent le contrôle de ces zones de non-droit. Ou alors il faut des agents de sécurité à bord de chaque bus. Nous attendons des mesures fortes de la direction. »

Guillaume Boudy, le nouveau maire de Suresnes, s’est également exprimé : « Ces actes de délinquance urbaine polluent la vie de nos quartiers et durent depuis trop longtemps. Bien que les effectifs de polices nationale et municipale poursuivent leurs efforts, force est de constater qu’une petite minorité de fauteurs de troubles continuent leurs exactions, dans une relative impunité compte tenu des lenteurs de la justice. »

À la suite de ces violences urbaines, la RATP a interrompu ses services voyageurs dans certains quartiers. Une décision légitime qui inquiète malgré tout Guillaume Boudy. « Une partie de la population est privée de l’accès aux transports publics à cause d’une poignée de délinquants », regrette le maire.

Et pour cause, beaucoup d’habitants imputent ces violences à une petite bande qui avait déjà fait parler d’elle l’été dernier en attaquant le commissariat de police de Suresnes, également à coups de tirs de mortiers d’artifice.

« Il est inacceptable que certains se livrent à de tels agissements. Une dizaine d’individus ne peut plus rendre la vie impossible aux Suresnois, et ce, quel que soit le quartier de la ville. Je n’accepterai pas que notre ville, jusqu’alors paisible, connaisse une nouvelle fois des soirées comme celle d’hier soir », conclut Guillaume Boudy.

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