WASHINGTON — Le président Donald Trump a déclaré le 18 juin qu’il envisageait toujours des options pour faire face à l’escalade des tensions avec l’Iran, mais qu’il n’avait pas encore pris de décision finale.
S’adressant aux journalistes avant de rencontrer son équipe de sécurité nationale dans la salle de crise de la Maison-Blanche (Situation Room), M. Trump a répondu aux questions sur le conflit en cours au Moyen-Orient, l’Iran et Israël échangeant des frappes depuis six jours consécutifs.
« J’ai des idées sur ce qu’il faut faire », a déclaré M. Trump aux journalistes lorsqu’on l’a interrogé sur ses plans concernant l’Iran.
« J’aime prendre la décision finale une seconde avant qu’elle ne soit appliquée. »
« Je veux dire, surtout avec la guerre, les choses changent. Avec la guerre, on peut passer d’un extrême à l’autre. »
Ses commentaires ont été faits lors d’une réunion avec la Juventus, une équipe de football italienne, dans le Bureau ovale.
M. Trump a également prédit que le régime iranien pourrait tomber, mais a assuré qu’il avait des plans pour la suite.
« J’ai un plan pour tout, mais nous verrons ce qui se passe », a-t-il déclaré.
M. Trump a déclaré que « c’est une honte » que le régime iranien ait retardé les négociations et ait échoué dans la finalisation d’un accord avec lui dans les 60 jours malgré ses avertissements.
Il a déclaré que l’opportunité de parvenir à un accord équitable était passée, ce qui rend les négociations plus difficiles désormais.
« Maintenant, ils regrettent de ne pas l’avoir fait, et ils veulent nous rencontrer, mais il est tard pour le faire », a déclaré M. Trump. « Et ils veulent venir à la Maison-Blanche ».
M. Trump a exprimé des doutes quant à la possibilité pour les dirigeants iraniens de quitter leur pays pour se rencontrer à la Maison-Blanche au milieu des troubles actuels.
« Ce n’est pas si facile pour eux de venir. Ils ne peuvent pas sortir », a-t-il dit.
« Dans quelques semaines »
Le 13 juin, les forces israéliennes ont lancé d’importantes frappes aériennes et attaques de drones contre l’Iran, dans ce que les autorités israéliennes ont qualifié de « frappe préventive » pour empêcher Téhéran de développer ses premières armes nucléaires. Ces attaques surprises israéliennes ont endommagé des installations nucléaires iraniennes et des composants de son programme de missiles balistiques, tuant des chefs militaires et des scientifiques nucléaires iraniens clés.
L’Iran a depuis riposté en attaquant Israël avec des missiles balistiques et des drones. Les salves se sont poursuivies pendant six jours, et certaines ont percé les réseaux de défense aérienne israéliens, causant des dégâts, des morts et des blessés.
Les responsables israéliens affirment depuis longtemps que l’Iran travaille à enrichir de l’uranium pour produire des armes nucléaires, qu’ils considèrent comme une menace existentielle pour leur pays.
M. Trump a déclaré le 18 juin qu’il pensait que l’Iran était « à quelques semaines » de développer une arme nucléaire.
Il a réitéré qu’il ne voulait pas que les États-Unis s’engagent dans des combats, mais a déclaré que si l’alternative était que l’Iran développe des armes nucléaires, une action pourrait être nécessaire.
« Vous allez devoir faire un choix, car il est possible que vous deviez vous battre pour qu’ils n’aient pas le nucléaire. »
Avant les frappes israéliennes, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait déclaré le 9 juin qu’il était sérieusement préoccupé par « l’accumulation rapide d’uranium hautement enrichi » par l’Iran.
« Je dis bonne chance »
Le matin du 18 juin, M. Trump a également été interrogé sur l’avertissement lancé plus tôt dans la journée par le dirigeant iranien Ali Khamenei selon lequel les frappes américaines visant l’Iran « entraîneraient des dommages irréparables pour eux » et que son pays refusait l’appel de M. Trump à une « reddition inconditionnelle » de l’Iran.
« Je dis bonne chance », a répondu Donald Trump aux journalistes lorsqu’on l’a interrogé sur les propos de M. Khamenei.
Interrogé sur le moment où sa patience envers l’Iran serait à bout, M. Trump a répondu : « Elle est déjà à bout. C’est pourquoi nous agissons ainsi. »
Dans un message publié sur X, M. Ali Hamenei a écrit : « Le président américain nous menace. Avec sa rhétorique absurde, il exige que le peuple iranien se soumette à lui. Ils devraient menacer ceux qui ont peur d’être menacés. La nation iranienne n’est pas effrayée par de telles menaces. »
M. Trump avait auparavant appelé à la capitulation de l’Iran et suggéré qu’Israël et les États-Unis savaient où se trouvait M. Khamenei et pourraient le tuer lors d’une frappe aérienne.
Le programme nucléaire iranien
L’AIEA a confirmé que deux installations iraniennes de production de centrifugeuses ont été touchées par des frappes aériennes israéliennes. Cette confirmation intervient un jour après que l’agence a déclaré que les frappes israéliennes de la semaine dernière avaient endommagé l’installation nucléaire iranienne de Natanz.
Avant l’attaque surprise d’Israël, les responsables de l’administration Trump avaient mené de multiples discussions avec leurs homologues iraniens afin de freiner les ambitions nucléaires de l’Iran. Les États-Unis faisaient partie d’un accord de 2015 visant à limiter le programme nucléaire iranien, mais en 2018, M. Trump s’en est retiré, affirmant qu’il ne répondait pas aux enjeux de sécurité et ne protégeait pas les intérêts américains.
La destruction de l’usine iranienne d’enrichissement de combustible de Fordo n’est pas une condition préalable à un accord avec l’Iran, a déclaré M. Trump aux journalistes lors de la réunion dans le Bureau ovale.
Il a déclaré qu’il n’avait pas encore décidé s’il allait attaquer la centrale nucléaire, située en profondeur et nécessitant des bombes anti-bunker. Actuellement, seuls les États-Unis disposent à la fois de la bombe et du bombardier nécessaires pour mener une telle attaque.
Jack Phillips, Ryan Morgan et Jackson Richman ont contribué à la rédaction de cet article.
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