La Chine communiste cherche à créer de « purs citoyen », utilisera « tous les outils possibles » pour étouffer la dissidence, explique un historien

Par Danella Perez Schmieloz, David Zhang
24 février 2022 01:48 Mis à jour: 24 février 2022 14:51

L’Occident doit faire pression sur le Parti communiste chinois (PCC) et soutenir ceux qui le contestent, afin de mettre fin à son régime totalitaire, selon Lee Edwards, cofondateur de la Victims of Communism Foundation (VOC), un groupe de défense des droits humains basé à Washington.

Lee Edwards, cofondateur de la VOC, un groupe de défense des droits de l’homme basé à Washington, a déclaré pour l’émission China Insider d’EpochTV : « Le PCC est prêt à utiliser n’importe quel outil pour éradiquer la diversité, ou la capacité de s’exprimer librement. »

« Nous pouvons faire comprendre à la Chine qu’elle ne peut pas continuer sur cette voie totalitaire. Si elle le fait, elle devra payer un prix de plus en plus lourd. »

Selon M. Edwards, qui est également historien, le PCC persécute les dissidents politiques et les minorités religieuses, car la diversité constitue une menace pour son pouvoir.

Ainsi, le régime chinois veut créer une société homogène, produisant de « purs citoyens », c’est‑à‑dire des individus totalement soumis à la doctrine communiste. Cela découle de « l’idée intrinsèquement communiste selon laquelle tout le monde doit être pareil », a‑t‑il ajouté.

À cette fin, le régime est prêt à commettre des génocides, déployer son armée à tout‑va et condamner ses populations aux camps de travaux forcés, suivant l’axiome de Mao Zedong selon lequel « le pouvoir politique se développe à partir du canon d’un fusil ».

« Mais ce n’est pas ce qui va se passer. Parce qu’il y a ce désir de liberté en chacun de nous. Et cela va aller à l’encontre de la tentative communiste de créer un nouvel homme chinois, une nouvelle femme chinoise. »

L’historien a rappelé qu’il est crucial de soutenir les dissidents en Chine, ainsi qu’à Hong Kong.

Si à travers le monde l’opinion publique s’indigne depuis peu du génocide perpétré contre les Ouïghours (la minorité ethnique de la région occidentale du Xinjiang insidieusement persécutée par le PCC), une colère confirmée par un tribunal populaire indépendant et plusieurs gouvernements et parlements, il est important de se souvenir que les Ouighours sont loin d’être les seuls.

Le PCC persécute d’autres groupes religieux, et c’est une histoire qui ne doit pas être passée sous silence.

« Nous devons dire qu’il n’est pas juste que le Falun Gong, les catholiques et les protestants ne soient pas autorisés à pratiquer leur foi et leurs croyances. »

Lors d’un défilé à Washington le 17 juillet 2014, une femme tient la photo d’un homme tué du fait de la persécution du Falun Gong perpétrée par le régime chinois. (Larry Dye/Epoch Times)

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale comprenant des exercices doux de qigong et des enseignements moraux basés sur trois principes fondamentaux : l’authenticité, la compassion et la tolérance. Cette pratique a vite gagné en popularité en Chine dans les années 1990 comptant non moins de 70 à 100 millions d’adeptes. Le régime communiste, craignant qu’un tel nombre ne constitue une menace pour son contrôle autoritaire, a lancé une vaste campagne visant à supprimer la pratique et ses disciples en juillet 1999.

Dans le même temps, les chrétiens de Chine qui refusent de côtoyer les congrégations enregistrées et supervisées par le PCC et qui suivent des églises clandestines sont également victimes de répression et de harcèlement.

Selon l’historien, il faudrait en premier lieu faire pression pour expulser la Chine de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Organisation mondiale du commerce et du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (ONU).

« Nous devrions exiger leur expulsion immédiate, leur retrait immédiat [du Conseil des droits de l’homme de l’ONU], car ils tournent en dérision l’idée [la signification] des droits de l’homme », a‑t‑il déclaré.

Terrifié à l’idée que son propre peuple puisse avoir accès à l’information, le PCC consacre beaucoup d’efforts à la censure et aux outils de surveillance.

« Ils ont peur qu’un village soit pénétré par des messages de liberté, de concurrence et d’esprit d’entreprise. »

Cela indique « qu’ils sont beaucoup plus faibles qu’ils n’en ont l’air. Je pense que (…) si nous continuons à mettre la pression, ils deviendront encore plus faibles. »

Citant le pape Jean‑Paul II, M. Edwards a recommandé aux dissidents de ne pas craindre le PCC.

« N’ayez pas peur. Ne craignez pas de défendre la liberté religieuse, les droits de l’homme et les libertés civiles », a‑t‑il imploré.

David Zhang est l’animateur de China Insider sur EpochTV. Il est actuellement basé à New York et à Washington DC pour couvrir les actualités liées à la Chine. Il se concentre sur les interviews d’experts et les commentaires d’actualité sur les affaires chinoises, notamment sur les questions relatives aux relations entre les États‑Unis et la Chine.

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