Hong Kong: un pasteur et une femme emprisonnés après avoir critiqué un verdict contre un militant pro-démocratie

Vue aérienne de Hong Kong, le 19 décembre 2018.
Photo: credit: DALE DE LA REY/AFP via Getty Images
Un pasteur de Hong Kong et une femme ont été emprisonnés jeudi après avoir été reconnus coupables de « sédition » pour avoir critiqué un verdict contre un militant pro-démocratie, ont rapporté les médias locaux.
Cette peine est la dernière en date en vertu d’un délit de « sédition » datant de l’époque où la ville était sous domination britannique et que les autorités ont réactivé en parallèle d’une nouvelle loi sur la sécurité nationale afin d’éradiquer toute dissidence.
Le pasteur évangélique Garry Pang et une femme Chiu Mei-ying ont été condamnés pour « avoir prononcé des paroles séditieuses ». Ils sont soupçonnés d’avoir applaudi et fait des commentaires dans l’enceinte du tribunal pour critiquer la condamnation d’un militant pro-démocratie emprisonné. Le pasteur a été condamné à une peine d’un an d’emprisonnement, et la femme à une peine de trois mois.
Le religieux a en outre été condamné pour un autre chef de sédition en raison de ses commentaires sur sa chaîne YouTube lors de manifestations pro-démocratie.
Tous deux assistent régulièrement à des procès de militants pro-démocratie, très nombreux dans les tribunaux de Hong Kong après la répression il y a trois ans de très importantes manifestations en faveur de la démocratie.
La liberté d’expression arrachée aux Hongkongais
Plus de 200 personnes, essentiellement des militants pro-démocratie, des anciens députés, syndicalistes et journalistes, ont été arrêtés pour « atteinte à la sécurité nationale » depuis mi-2020. Et environ un cinquième d’entre elles ont été accusées de « sédition », considérée comme un crime de sécurité nationale.
Jusqu’à récemment, Hong Kong était un bastion de la liberté d’expression en Chine. Mais Pékin a déclenché une vaste répression politique dans la ville en réponse aux manifestations démocratiques massives qui ont eu lieu en 2019.
Les principales figures du mouvement pro-démocratie sont aujourd’hui soit en prison ou en attente de jugement, soit en fuite à l’étranger. Des dizaines de groupes de la société civile, dont de nombreux syndicats, ont disparu.

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