En raison de l’augmentation des contaminations de Covid-19 dans les Antilles, le chef de l’État a annoncé que nous allions « vivre encore plusieurs mois avec ce virus », lors d’un Conseil de défense sanitaire ce mercredi 11 août.
La situation sanitaire en Martinique et en Guadeloupe se dégrade et, pour remédier à cela, Emmanuel Macron a déclaré la mise en place de mesures supplémentaires, ainsi qu’il l’a exprimé ce mercredi 11 août en visioconférence lors d’un Conseil de défense sanitaire. « La crise sanitaire n’est pas derrière nous, très clairement. Nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec ce virus », a affirmé le président de la République, ainsi que le rapporte Le Parisien.
En empruntant une mise en scène solennelle, le chef de l’État a parlé de « situation dramatique » aux Antilles, avec des taux d’incidence records, ce qui serait dû à la stagnation de la vaccination, indique encore Le Parisien. Pour pallier cette « démonstration cruelle », ainsi que la juge Emmanuel Macron, il faut donc vacciner. De plus, l’état d’urgence sanitaire s’est appliqué dès jeudi soir en Polynésie française avec « un confinement strict » en Guadeloupe.
« Il faut qu’on dramatise un peu pour que tout le monde se vaccine »
En métropole, le taux de personnes totalement vaccinées atteint plus de 51 %. En Guadeloupe, seulement 19 % ont reçu les deux injections et 31 % des plus de 18 ans ont reçu au moins une injection. Alors, l’exécutif met les bouchées doubles dans sa campagne vaccinale et mi-septembre débutera la « campagne de rappel » pour une troisième dose concernant les « populations à risque ».
En outre, le virus du PCC pourrait « circuler définitivement et muter ». Encore une bonne raison pour vacciner massivement la population, ce qui permettrait de gérer « moins de situations difficiles », déclare l’entourage du président de la République au Parisien.
L’objectif du gouvernement est donc, ainsi que le souligne un conseiller ministériel, de « décrocher ceux qui ont des réticences compréhensibles, montrer par l’exemple que ça empêche ce qu’il y a de pire ». Un fidèle du président ajoute également : « Il faut qu’on dramatise un peu pour que tout le monde se vaccine. »
« Montrer que tout le monde est sur le pont »
Outre cette mise en scène pour amener le plus de personnes à se faire vacciner, Matignon a également sommé les ministres d’assister aux rendez-vous gouvernementaux de ce mercredi en visioconférence, afin de « montrer que tout le monde est sur le pont ». « Les Français ne nous pardonneraient pas qu’il y ait trois semaines de trou noir », souligne un conseiller du gouvernement.
De ce fait, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé depuis les jardins de la préfecture d’Ajaccio (Corse-du-Sud), de nouvelles mesures restrictives dans les départements où le taux d’incidence dépasse les 200 pour 100 000. À cette occasion, il a déclaré que l’obligation d’instaurer le passe sanitaire dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m², mais aussi le port du masque en intérieur dans les lieux recevant du public, seraient rétablis.
Emmanuel Macron estime que sa gestion de la crise sanitaire est « démocratique »
Quant aux opposants au passe sanitaire qui viennent chaque samedi grossir un peu plus les rangs des manifestants, le chef de l’État leur objecte de faire « commerce de cette pandémie pour gagner des parts de marché politique ».
Emmanuel Macron considère que sa gestion de la crise sanitaire reste « démocratique » et estime « légitime » le fait de demander aux professionnels concernés de prendre leur « part de responsabilité » en effectuant les contrôles, sans quoi, « c’est la fermeture du pays ».
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