« Il ne faut pas attendre qu’il y ait un autre Lucas », alerte le père de Maël, 10 ans, victime de harcèlement scolaire

Par Emmanuelle Bourdy
2 mars 2023 22:07 Mis à jour: 2 mars 2023 22:07

Pour le père de Maël, un garçon de 10 ans habitant des Bizots (Saône-et-Loire), c’est l’élève harceleur de son fils qui devait changer d’établissement scolaire. Face à l’inertie du rectorat et à l’absence de solutions acceptables proposées, Maël avait été déscolarisé. Alors qu’une enquête est actuellement en cours, l’académie de Dijon a finalement décidé ce mercredi que le mis en cause changera d’école.

C’est avec un grand soulagement que la famille de Maël, 10 ans, victime de harcèlement scolaire, a accueilli la nouvelle. L’académie de Dijon a annoncé que l’élève mis en cause dans le harcèlement de Maël va changer d’école. L’information a été publiée dans un communiqué de l’académie ce mercredi, indiquent nos confrères de BFMTV.

C’est par le biais de la sœur de Maël, que Mickael Gauthier, le papa, avait découvert le harcèlement dont était victime son fils. En décembre 2021, il a commencé à être l’objet de brimades, de coups et d’insultes de la part de l’un de ses camarades de classe.

« Il ne faut pas attendre qu’il y ait un autre Lucas »

Si l’élève harceleur a pu poursuivre sa scolarité normalement, la loi ne prévoyant pas de le forcer à changer d’établissement, Maël, lui, a dû être déscolarisé. « C’étaient des insultes, après, c’est devenu des coups de plus en plus fort et n’importe où. C’était horrible, et tous les jours », raconte à l’antenne de TF1 le jeune Maël.

Ce mardi 28 février, au micro de RTL, Mickael Gauthier a expliqué qu’aucune « solution adéquate » n’avait été trouvée, raison pour laquelle Maël n’est toujours pas retourné en classe. « On nous répond à chaque fois que le problème est connu et suivi, mais ça en reste là. Les lois ne sont pas faites pour les ruraux. Quand on habite à la campagne, il n’y a pas deux écoles dans la ville et on ne peut pas déplacer l’enfant sans l’accord des parents », a-t-il ajouté.

De surcroît, le problème de harcèlement a continué avec un autre enfant, ainsi que le précise le père de Maël. « Une deuxième famille s’est manifestée comme nous », mais pour autant, rien ne bougeait. « Je pense que la famille adverse n’a pas pris conscience de la situation. Il faut trouver une solution et vite. On ne veut pas qu’il y ait un nouveau Lucas dans cette école », s’alarme Mickael Gauthier.

« Il n’y a même pas eu une sanction sur l’élève »

En novembre 2022, constatant l’inaction du rectorat, les parents de Maël ont décidé de porter plainte pour harcèlement et de retirer leur fils de l’école.

Plusieurs solutions ont alors été présentées aux parents par l’inspection, passant de séparer la classe en deux groupes à recruter un autre enseignant, et proposant même que Maël change d’école. Mais pour les parents, ces propositions sont inacceptables. « C’est une honte parce que c’est à la victime de s’adapter dans toutes les circonstances. Il n’y a même pas eu une sanction sur l’élève. Il fait ce qu’il veut dans l’école », s’est indigné Mickael Gauthier sur TF1.

Marie Mercier, la sénatrice LR de Saône-et-Loire, souhaite que la loi soit modifiée afin de permettre l’éloignement des harceleurs dans ce type de situation. « C’est à l’enfant victime de rester dans son établissement et à l’enfant harceleur de partir ailleurs, tout en se disant bien que si l’enfant victime veut changer d’établissement, il pourra bien-sûr le faire », a-t-elle également expliqué sur TF1.

Le père de Maël a lancé un appel au gouvernement, réclamant que celui-ci écoute les victimes de harcèlement, un fléau qui touche malheureusement de très nombreux écoliers. Son appel, relayé par de nombreux médias, a finalement été entendu et Maël retrouvera peut-être prochainement ses camarades de classe.

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