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Immigration, « une urgence vitale » : Philippe de Villiers lance une pétition nationale pour contraindre l’exécutif à agir

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Le fondateur du Puy du Fou Philippe de Villiers.

Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Pour Philippe de Villiers, la question migratoire constitue une urgence. Estimant que le gouvernement refuse de prendre ses responsabilités, l’ancien ministre plaide pour l’organisation d’un référendum. Il a d’ailleurs lancé une pétition nationale afin de faire pression et de pousser Emmanuel Macron à réagir.
Dans un entretien accordé au JDD, Philippe de Villiers a réagi aux récents épisodes de violence en France en annonçant le lancement d’une pétition en faveur d’un référendum sur l’immigration, qu’il considère comme un enjeu « vital » du débat politique. Dans son nouvel ouvrage Populicide, à paraître le 8 octobre prochain aux éditions Fayard, le fondateur du Puy du Fou appelle à rendre « la parole au peuple ».
La France confrontée à un changement de peuplement
« Plongé dans une réflexion sur le pronostic vital de la France », le Vendéen s’est tenu éloigné des médias durant deux mois, le temps de préparer la sortie de son livre. Il le présente, non sans humour, comme son « meilleur » et son « dernier », une formule qu’il réutilise à chaque parution.
Pour lui, la France est « en train de changer de peuplement », comme il l’a déclaré dans le JDD ce dimanche. L’immigration est devenue une question si vitale que la survie du pays en dépend. Il estime donc indispensable de redonner la parole au peuple. En lançant sa pétition nationale, il espère recueillir suffisamment de signatures pour placer ce sujet au centre du débat politique et faire pression sur le chef de l’État.
« Territoire du Barbaricum »
Pour étayer ses propos, l’ancien secrétaire d’État au ministère de la Culture a notamment rappelé auprès de nos confrères les violences survenues dans la capitale lors de la Fête de la musique – un événement tristement marqué par de nombreuses piqûres sauvages, agressions sexuelles et violences urbaines – ainsi que, surtout, lors de la finale de la Ligue des champions en mai dernier, où deux personnes ont trouvé la mort.
« À un mois d’intervalle, deux ébranlements inouïs », a-t-il dénoncé, en détaillant : « L’éruption des hordes. Une atmosphère de bacchanale, puis de saturnale. Deux images résument ces soirées. D’abord une manifestation inédite de tribalisme, de conquête territoriale en plein Paris. Ensuite, ce qu’on a appelé le djihad de la seringue. »
Qualifiant la France de « territoire du Barbaricum », une « France ubérisée, qui se créolise », il a expliqué que « dans certains quartiers souverains, les narcotrafiquants assurent aux habitants des services à domicile, des aides financières, des fournitures scolaires, voire des emplettes des personnes âgées. Bref, l’installation d’un véritable service public parallèle, qui supplée les carences de l’État ».
« Il n’existe qu’une issue : rendre la parole au peuple »
Estimant que « immigration et insécurité vont ensemble », Philippe de Villiers considère que, pour retrouver sa souveraineté, la France doit avant tout « rétablir les frontières ». Il a précisé qu’il existait trois solutions pour débloquer la situation : la dissolution de l’Assemblée nationale, la démission du président de la République, et enfin un référendum.
« Ce qui a été fait pour la loi Duplomb doit être refait pour la question migratoire », a-t-il insisté. La pétition contre cette loi, qui autorise sous conditions la réintroduction de l’acétamipride – pesticide interdit en France depuis 2018 –, avait déjà rassemblé plus de deux millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale fin juillet. Cette mobilisation citoyenne pousse désormais la conférence des présidents à décider, dès la mi-septembre, si un débat sur la question pourra se tenir à l’hémicycle.
Par le biais de sa pétition nationale, intitulée « Sauvons la France : exigeons un référendum sur l’immigration », l’ex-député européen entend « rassembler un nombre de signataires si massif qu’une gêne s’installe au sommet de l’État et dans la société de connivence ». Il souhaite également « que le pouvoir comprenne qu’une urgence vitale monte dans l’esprit public et que cette urgence vitale est appelée à devenir le sujet central de la prochaine présidentielle ».