« Injure, atteinte à l’honneur, diffamation, discrimination et stigmatisation » : plusieurs plaintes déposées contre Emmanuel Macron en réaction à ses propos

Par Emmanuelle Bourdy
13 janvier 2022 16:59 Mis à jour: 13 janvier 2022 16:59

Les propos du président de la République continuent de nourrir la polémique et parmi les indignés, une poignée a porté plainte. C’est notamment le cas du maire de Bovel (Ille-et-Vilaine), qui dénonce une atteinte à son honneur. Comme lui, d’autres ont effectué cette démarche, même s’ils savent que cet acte n’est que « symbolique ».

« Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie », a dévoilé le chef de l’État dans les colonnes du Parisien le 4 janvier dernier. « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen », avait ajouté le président.

« La violence politique se traduit toujours par la recherche de boucs émissaires »

Après qu’Emmanuel Macron a prononcé ces paroles discriminatoires, nombreux sont ceux qui les ont critiquées, plusieurs Français ayant récemment déposé plainte à son encontre. Le premier à l’avoir fait est Didier Lalande, un retraité corrézien de 63 ans qui trouvait « insupportable de remettre en cause la citoyenneté des non-vaccinés ». À son tour, José Mercier, le maire de Bovel, a porté plainte ce mardi 11 janvier « à titre personnel », pour « injure, atteinte à l’honneur, diffamation, discrimination et stigmatisation ».

« Il y a une atteinte à mon honneur dans les propos d’Emmanuel Macron, comme si on était les seuls propagateurs du virus », a déploré l’édile à BFMTV.com. « La violence politique se traduit toujours par la recherche de boucs émissaires », a poursuivi l’élu. « Ce n’est pas une plainte symbolique, mais une plainte réelle, même si je sais pertinemment que le président de la République est protégé par une immunité. Ma démarche est totalement apolitique », a-t-il encore indiqué.

Le maire de Borel – qui effectue actuellement son sixième mandat et n’est pas vacciné contre le Covid-19, causé par le PCC (Parti communiste chinois) – n’a pour autant jamais empêché quiconque de se faire vacciner. Des locaux municipaux avaient d’ailleurs été transformés en centre de vaccination, afin que les habitants de sa commune puissent avoir leurs injections. Selon lui, « stigmatiser un groupe de personnes lorsque ces personnes se conforment à la loi, c’est inacceptable ».

« Je ne suis pas irresponsable »

Agnès Morel, une mère de famille Haut-Saônoise, a également porté plainte contre le chef de l’État, le Premier ministre et le ministre de la Santé. Non-vaccinée contre le Covid, « pour des questions médicales [et] de terrain allergique », ainsi qu’elle l’a expliqué à France 3, elle a souhaité déposer plainte « pour abus de pouvoir, tentative d’intimidation, mise en danger de la vie d’autrui, discrimination, atteinte à la liberté suivant la constitution ». Selon elle, « tout ce qu’Emmanuel Macron met en place, ça divise aujourd’hui le monde, même celui de la santé. Il devrait tout faire pour apaiser les choses, il met de l’huile sur le feu ».

L’artiste landais Guillaume Galiana, alias Guillo, qui se revendique être « un citoyen à part entière » qui paye ses impôts, a également porté plainte contre le président de la République pour « discrimination, diffamation et menace publique par personne ayant autorité », ainsi que le rapporte BFMTV. Il a déclaré : « Je ne suis pas irresponsable, je respecte le choix de ceux qui se vaccinent. Avec cette plainte, je souhaite m’attaquer à cette autorité qui nous fait encore plus de mal. Nous avons besoin de dirigeants qui encouragent les gens, pas qui nous pointent du doigt. » Lui aussi sait pertinemment que sa plainte n’est que « symbolique ».


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