L’Italie propose un jour férié pour le pape François, la France en débat de deux en moins

Vatican, 13 septembre 2025 – Un portrait du pape François formé par des drones illumine la place Saint-Pierre.
Photo: FILIPPO MONTEFORTE/AFP via Getty Images
Quelques semaines à peine après la polémique française autour de la suppression de deux jours fériés, Rome prend le chemin inverse. Le gouvernement italien propose en effet d’instaurer une nouvelle journée chômée en l’honneur de saint François d’Assise… et du pape argentin qui porta son nom.
Le projet, soutenu par l’ensemble des partis de la coalition de Giorgia Meloni, prévoit de consacrer le 4 octobre, date anniversaire de la mort du saint, comme jour férié à partir de 2026. Le débat, initialement prévu jeudi à la Chambre des députés, a été repoussé au début de la semaine prochaine.
Entre héritage religieux et hommage au pape François
Le pape François, disparu en avril dernier à l’âge de 88 ans, fut le premier à adopter le nom du saint d’Assise, moine du XIIIe siècle qui renonça à ses biens pour se vouer entièrement aux pauvres. Une fête nationale en son honneur avait déjà existé, avant d’être supprimée en 1977 dans un contexte de rigueur budgétaire.
Le retour de cette célébration, qui coïnciderait avec le huitième centenaire de la mort du saint en 2026, est présenté par ses promoteurs comme une occasion de défendre des valeurs universelles. « Ce rétablissement est un appel à la paix, à la cohésion, à la valeur de la nature et à sa leçon de foi et de spiritualité », affirme Maurizio Lupi, chef du petit parti centriste Noi Moderati, à l’origine de la proposition.
Avec 12 jours fériés, l’Italie se situe dans la moyenne haute du continent. La France, comme la Grèce et la Suède, n’en compte que 11, tandis que l’Espagne et la Croatie en affichent 14. Chypre, quant à elle, détient le record avec 15 jours.
La France dans la polémique, l’Italie dans la célébration
La comparaison avec Paris tombe à point nommé. Il y a quelques semaines, François Bayrou avait déclenché une vive controverse en proposant de supprimer deux jours fériés afin de dégager « plusieurs milliards d’euros » pour les caisses de l’État. Face à la fronde, son successeur à Matignon a dû renoncer à ce projet jugé politiquement intenable.
Pendant ce temps, la péninsule s’interroge déjà sur d’autres ajouts possibles : certains députés poussent pour officialiser un jour chômé le 19 mars, jour de la Saint-Joseph et fête des pères, mais sans succès pour l’instant.

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