IVG : 92 % des Français partagent l’avis qu’un avortement laisse « des traces psychologiques »

Par Michal Bleibtreu Neeman
8 octobre 2020 20:04 Mis à jour: 8 octobre 2020 20:04

Alors qu’une discussion sur une proposition de loi, visant à allonger le délai légal d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse, est sur l’ordre du jour à l’Assemblée, ce jeudi 8 octobre, L’IFOP publie un sondage, commandé par l’association pro-vie Alliance Vita sur « les Français et l’IVG ». 

Portée par la députée (ex-LRM, Val-de-Marne) Albane Gaillot, cette proposition de loi souhaite également permettre aux sages-femmes de réaliser des IVG chirurgicales jusqu’à la 10e semaine de grossesse et de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG pour les médecins, ainsi que la création d’un répertoire d’adresses de professionnels de santé qui pratiquent les IVG, piloté par les agences régionales de santé. Depuis la légalisation de l’avortement en France, en 1975, une première extension de deux semaines a été votée en 2001.

À noter que chaque année, entre 3 000 et 4 000 femmes « hors délai » partiraient avorter à l’étranger, notamment en Espagne, où l’IVG est permise jusqu’à 14 semaines de grossesse, et aux Pays-Bas (22 semaines), selon un rapport parlementaire publié en 2000.

51 % des Français jugent « préoccupant » le nombre d’IVG pratiquées chaque année en France

Détenant un taux élevé d’avortement d’un peu plus de trois naissances, la France est l’un des pays du monde où les femmes ont le plus recours à l’avortement.

Un mois avant le débat sur le IVG au parlement, le sondage d’Ifop, commandé par l’Association pro-vie Alliance Vita examinent ce que pensent les Français sur l’avortement. Le sondage a été réalisé du 30 septembre au 1er octobre 2020.

Le sondage publié ce mercredi 7 octobre se base sur une enquête menée auprès d’un échantillon de 1 039 personnes, « représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ».

Sur le nombre d’avortements pratiqués chaque année (232 200 avortements en 2019 pour 753 000 naissances), les Français apparaissent « très partagés face à l’avortement », puisque, 51 % (52 % en 2016) jugent cette situation « préoccupante, car avorter reste un acte que l’on préférerait éviter », tandis que 49 % (48 % en 2016) jugent la situation « normale, car avorter est un acte auquel les femmes peuvent être exposées au cours de leur vie ».

Pour rappel, un  sondage de l’Ifopen, réalisé 2014 pour Sud-Ouest dimanche, montrait que 75 % des Français étaient favorables à une IVG sans restriction.

En revanche, le fait que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » est un point de vue partagé par 92 % des personnes ayant répondu à ce sondage.

88 % des personnes interrogées se montrent « favorables » à un programme de « véritable prévention de l’avortement» en conduisant « une étude pour analyser les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement ».

73 % des répondants pensent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’interruption volontaire de grossesse ».

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