Jazz sous les pommiers : en 1983, j’ai fui la dictature communiste, Angélique Kidjo emporte le public avec sa voix retentissante et sa ferveur pour la « famille humaine multicolore »

Par Michal Bleibtreu Neeman
30 mai 2019 11:29 Mis à jour: 13 juillet 2019 12:27

Le samedi 25 mai « La première diva africaine » selon le Times Magazine a fait danser et chanter le public au festival Jazz sous les pommiers. Dans une salle comble, la chanteuse, lauréate de nombreux Grammy, considérée comme l’une des femmes les plus influentes au monde, selon le Guardian, raconte son parcours et ses convictions. Elle interprète les chansons qui ont marqué sa carrière : Jacques Brel, Serge Gainsbourg, Nina Simone, Bob Marley, Célia Cruz, Miriam Makeba.

Angélique Kidjo n’arrête pas une seconde, quand elle ne chante pas elle danse, quand elle ne danse pas, elle fait des discours sur la magnifique famille humaine, riche de ses langues, de ses cultures. Ainsi est la voix d’Angélique kidjo, forte et riche de couleur, des rythmes africains elle passe à la chanson française, à la salsa, au rock pour revenir à ses rythmes africains. « J’ai décidé de ramener cette chanson à ses origines africaines : Toro Mata », conclut-elle avant de s’adonner au rythme.

« En 1983 j’ai fui la dictature communiste », refusant de prêter sa voix à la dictature qui bannit toute musique qui n’est pas de la propagande, Angélique Kidjo se retrouve à Paris. « Moi je ne veux pas vivre dans un monde où il n’y a pas de liberté ni liberté de parole, de liberté de choisir ce qu’on a envie de faire ». C’est là que se révèle à elle un nouvel univers musical. Elle découvre une chanteuse noire sur les couvertures des albums, Aretha Franklin, une chanteuse latine qui défie le monde de la salsa, jusque là dominé par les hommes, Célia Cruz, et un chanteur blanc qui fait du rock aux rythmes de son pays le Bénin, David Byrne. Mais bien avant, déjà au collège elle tombe sur l’album Africa Unite de Bob Marley qui lui donne « une conscience politique ».

La soirée était consacrée aux artistes qui ont marqué son parcours mais aussi à ses parents qui ont tout fait pour la scolariser, elle et ses 9 frères et sœurs dans un pays où les « filles n’ont aucun droit, ni identité ». Angélique Kidjo dénonce le racisme, la haine, le colonialisme, l’esclavage : « Je ne me couche jamais sans penser à trouver des solutions à travers la musique pour qu’on puisse comprendre qu’on n’est pas si différents les uns des autres… pour que cette famille humaine aille mieux », se confie-t-elle au public. Ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef depuis 2002, elle chante pour les enfants africains atteints du sida, une chanson joyeuse à la demande de ces enfants. Pour Angélique Kidjo prône à tout moment la vie, et la vie des enfants avant tout. Elle finit avec « Afrika », le public se lève emporté par les rythmes et la joie.

Michal Bleibtreu Neeman

 

 

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