Un jeune australien atteint de nanisme condamné pour pédophilie – pourrait éviter la prison

23 mars 2019 15:41 Mis à jour: 23 mars 2019 15:41

Un pédophile souffrant de nanisme reconnu coupable pourrait éviter la prison de peur d’être la cible d’autres détenus à cause de sa petite taille.

Daniel James Knuth, le fils de l’homme politique australien Shane Knuth, a été reconnu coupable en décembre 2018 de 35 délits sexuels impliquant des enfants.

Lorsque le jeune homme de 21 ans a fait face à un tribunal de Townsville, il a admis avoir utilisé un faux compte Facebook pour inciter des mineures à lui envoyer des photos nues d’elles-mêmes, a rapporté le Courrier-Mail.

Le juge Greg Lynham a déclaré à l’époque que le nombre de victimes et les détails des crimes commis suggéraient qu’une peine appropriée serait l’emprisonnement.

L’avocat de Daniel J. Knuth, Bruce Gillan, a expliqué lors d’une première condamnation en décembre, selon le Daily Mail, que la prison serait un environnement « très difficile » pour lui en raison de sa petite taille.

En décembre, le juge Lynham a reporté la détermination de la peine afin de mieux comprendre les vulnérabilités d’une personne atteinte de nanisme en prison.

Le 20 mars, la cause de Daniel J. Knuth a été entendue en cour où le juge Lynham a ordonné au Directeur des poursuites pénales d’examiner explicitement la pertinence du centre correctionnel de Townsville pour une personne atteinte de nanisme comme Daniel J.  Knuth.

« Ils peuvent très bien s’adapter à – certains – types de conditions, a déclaré le juge Lynham à la cour », selon le Daily Mail, « mais nous avons ici des caractéristiques uniques auxquelles je ne sais pas si le centre correctionnel de Townsville a déjà été confronté. »

« En toute justice pour eux, ils doivent avoir la possibilité de réfléchir à la manière dont ils pourraient prendre des mesures d’adaptation », a dit le juge Lynham.

Pendant ce temps, Daniel J. Knuth est toujours en liberté sous caution.

Les arguments contre D. J. Knuth

Dominique Orr, procureur de la Couronne, a été cité par le Courrier Mail comme alléguant que Daniel J. Knuth avait utilisé un faux profil Facebook pour engager des conversations sexuellement explicites avec 27 enfants victimes entre octobre 2016 et septembre 2017.

Me Orr appelait Daniel J. Knuth un « prédateur sexuel » qui s’en prenait à des enfants vulnérables d’à peine 12 ans.

Elle allègue que Daniel J. Knuth s’est fait passer pour un entraîneur personnel nommé Jack Thomason sur un faux profil Facebook et qu’il appâtait les jeunes filles avec des photos de modèles masculins nus, prétendant qu’elles montraient son propre physique.

Un jour, il a envoyé : « Montrez-moi vos ‘[juron]‘ pour que je sache que vous êtes sérieux », a dit Mme Orr dans un témoignage à la cour, décrivant les messages sexuellement explicites que Daniel J. Knuth était accusé d’avoir envoyés à des mineurs.

Les procureurs ont même allégué que Daniel J. Knuth avait menacé l’une des filles d’une agression et d’un viol.

Daniel J. Knuth a plaidé coupable à 27 chefs d’accusation d’utilisation d’Internet pour asservir un enfant, à sept chefs d’accusation d’implication d’enfants dans la fabrication de matériel d’exploitation des enfants et à un chef de possession de matériel d’exploitation des enfants, selon le Daily Mail.

Le père de Daniel J. Knuth a fait une déclaration aux journalistes devant le tribunal : « Nous aimons notre fils, évidemment nous n’approuvons pas ce qu’il a fait (…) nous allons partir d’ici mais évidemment je ne peux pas en dire plus parce que c’est devant le tribunal. »

Un pédophile nain épargné de la prison au Pays de Galles

Le cas de Daniel J. Knuth rappelle l’histoire de Bryan Anthony Bowen, un Gallois nain reconnu coupable d’avoir incité des jeunes filles à se livrer à des actes sexuels, mais qui a échappé à la prison en raison de sa taille.

B. A. Bowen a contacté deux filles, âgées de 13 et 15 ans, sur Facebook et leur a demandé d’envoyer des photos d’elles nues et de coucher avec lui, selon The Metro.

Le juge Rhys Rowland a été cité par le New York Post comme ayant déclaré lors de la détermination de la peine de B. A. Bowen qu’il avait trouvé le jeune homme de 26 ans « de trop petite taille et incompétent émotionnellement » pour purger sa peine derrière les barreaux.

Le juge Rowland a condamné B. A. Bowen, qui n’avait aucune condamnation antérieure, à 48 semaines de prison avec sursis pendant deux ans.

Il a également ordonné la parution du pédophile dans un registre de délinquants sexuels pendant 10 ans.

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