JO 2024: « pas de plan B » pour les épreuves dans la Seine en cas de pollution

Par Vincent Solacroup
13 mars 2024 10:20 Mis à jour: 14 mars 2024 10:52

L’unique alternative en cas de pollution de la Seine pour les épreuves des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) qui doivent s’y tenir est de les « décaler » de quelques jours, a réaffirmé mercredi le préfet de région, selon lequel « il n’y a de plan B ».

« Le Cojo (comité d’organisation) a toujours dit qu’il n’y avait pas de plan B quant à la localisation de ces épreuves », a dit Marc Guillaume, le préfet de la région Île-de-France, devant la presse.

Répétition générale annulée

Début août 2023, la répétition générale de l’épreuve de natation en eau libre avait viré au cauchemar pour les organisateurs, forcés de l’annuler en raison de seuils de qualité d’eau du fleuve nettement dépassés, après un épisode pluvieux de très forte intensité.

Dans un récent entretien accordé à l’AFP, la championne olympique en titre de la spécialité, la Brésilienne Ana Marcela Cunha n’a pas caché sa « préoccupation ». « Mais (les organisateurs) insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas », a-t-elle déploré, réclamant « un plan B au cas où cela ne serait pas possible de nager » dans la Seine.

« Les travaux prévus seront réalisés »

Prévues entre le pont Alexandre-III et la tour Eiffel, les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août) et de nage en eau libre, désormais appelée natation marathon (8 et 9 août), restent menacées par de fortes précipitations qui dégraderaient l’eau de la Seine, via le rejet dans son lit des eaux usées mélangées aux eaux pluviales.

« Nous travaillons à ce que les épreuves se tiennent dans la Seine », a répondu Marc Guillaume à la championne brésilienne.

« La totalité des travaux prévus seront réalisés », a indiqué le préfet. Les travaux portent sur la mise à niveau des deux usines de traitement des eaux en amont sur la Seine et la Marne, la construction d’infrastructures pour les temps de pluie, de nouvelles canalisations et le raccordement des logements et canalisations sur les réseaux publics, détaille ActuParis.

Depuis une décennie, l’État et les collectivités locales franciliennes ont investi 1,4 milliard d’euros dans des travaux destinés à rendre le fleuve baignable pour le grand public, sur des sites définis et sécurisés, au lendemain des JO.

Également 35 points de mesures le long de la Seine et de la Marne permettent d’identifier rapidement la source de pollution pour agir rapidement ensuite. « Si les prélèvements d’eau qui seront réalisés dans la Seine montrent qu’on a des difficultés, il faut décaler les épreuves (…) avec les jours de contingence » prévus, soit « un ou deux jours », a-t-il développé.

« L’objectif de dépolluer à 75% sera tenu »

Un bassin de stockage pouvant accueillir près de 50.000 m3, soit l’équivalent de 20 piscines olympiques, est ainsi en voie d’achèvement près de la gare d’Austerlitz, entre autres ouvrages destinés à limiter et/ou nettoyer les rejets d’eaux usées.

« Il reste statistiquement quelques pluies dans l’année pour lesquelles ces capacités de stockage ne suffiraient pas », a reconnu Marc Guillaume, pour qui « l’objectif de dépolluer à 75% sera tenu ».

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