La Maison-Blanche qualifie la frappe israélienne contre le Qatar de « regrettable », mais considère que cibler le Hamas est un « objectif louable »

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, s'exprime lors d'un point presse dans la salle Brady de la Maison-Blanche à Washington, DC, le 9 septembre 2025.
Photo: SAUL LOEB/AFP via Getty Images
WASHINGTON — La Maison-Blanche a qualifié de « regrettables » les frappes israéliennes du 9 septembre à Doha, la capitale du Qatar, contre les dirigeants du Hamas, affirmant qu’elles ne faisaient avancer ni les objectifs d’Israël ni ceux des États-Unis.
Lors d’un point de presse, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump s’était entretenu avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu après l’attaque.
« Ce matin, l’administration Trump a été informée par l’armée américaine qu’Israël attaquait le Hamas, qui se trouvait malheureusement dans une partie de Doha, la capitale du Qatar, bombardant unilatéralement le Qatar, une nation souveraine et un proche allié des États-Unis qui travaille très dur et prend courageusement des risques avec nous pour parvenir à la paix, ce qui ne sert ni les intérêts d’Israël ni ceux des États-Unis. »
« Cependant, éliminer le Hamas, qui a profité de la misère des habitants de Gaza, est un objectif louable », a-t-elle ajouté.
Mme Leavitt a noté que M. Trump a « immédiatement ordonné » à l’envoyé spécial américain Steve Witkoff d’informer les Qataris avant l’attaque.
Mme Leavitt a ajouté que le président « se sent très mal à propos du lieu de cette attaque », étant donné que le Qatar est un allié proche et ami des États-Unis.
« L’armée israélienne et l’ISA [Agence de sécurité israélienne] ont mené une frappe précise ciblant les hauts dirigeants de l’organisation terroriste du Hamas », a déclaré l’armée israélienne (IDF) dans un communiqué sur X, sans confirmer le lieu.
Le cabinet de M. Netanyahou a publié un communiqué sur la frappe via son compte personnel X, déclarant : « L’opération menée aujourd’hui contre les principaux chefs terroristes du Hamas était une opération israélienne entièrement indépendante. Israël l’a initiée, menée et en assume l’entière responsabilité. »
Le Qatar, aux côtés de l’Égypte, joue le rôle de médiateur entre le Hamas et Israël dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza.
Lors de son appel avec l’émir du Qatar, M. Trump leur a assuré « qu’une telle chose ne se reproduira plus sur leur sol ».
« Le président Trump souhaite que tous les otages à Gaza et les corps des victimes soient libérés et que cette guerre prenne fin immédiatement », a déclaré Mme Leavitt. « Le président Trump estime que cet incident malheureux pourrait être l’occasion d’instaurer la paix. »
L’ambassade des États-Unis à Doha a émis un ordre de confinement pour toutes ses installations et a exhorté les citoyens américains dans le pays à faire de même, ainsi qu’à surveiller leur compte X pour les mises à jour.
L’armée israélienne a déclaré que des mesures avaient été prises avant l’attaque afin d’« atténuer les dommages causés aux civils ».
La frappe sur la capitale qatarie intervient un jour après que six personnes ont été tuées et au moins une douzaine d’autres blessées dans une fusillade à Jérusalem.
Guy Birchall a contribué à la rédaction de cet article.

Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.
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