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Film sur le trafic d'organes

La menace pesant sur la projection d’un film sur le trafic d’organes dans une église s’intensifie avec une alerte à la fusillade de masse

« Lors d'une prochaine projection, nous nous infiltrerons parmi les spectateurs au début de la séance, puis nous ouvrirons soudainement le feu, en tuant tout le monde et en lançant des bombes... », disait le message.

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Samuel Liu s’adresse au public.

Photo: Jessie Zhang/Epoch Times

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Durée de lecture: 7 Min.

Une menace à la bombe visant la projection, dans une église de Sydney, d’un film dénonçant le système de prélèvements d’organes de Pékin s’est aggravée avec l’envoi d’un second message annonçant une tuerie de masse et un attentat à l’explosif.
Ce nouveau message, envoyé quelques jours après le premier, vise à nouveau la projection, le 29 novembre, du film primé State Organs à la paroisse Saint‑John the Evangelist, à Campbelltown, dans le sud‑ouest de Sydney.
Les deux avertissements ont été transmis via la plateforme Eventbrite, qui gère les inscriptions à l’événement.
Dans le premier message, les auteurs exigeaient des organisateurs qu’ils annulent la projection et rompent tout lien avec le Falun Gong, faute de quoi « une bombe sera déclenchée ».
Mais la seconde menace, reçue le 27 novembre, va plus loin encore : elle annonce un projet d’infiltration du public afin d’« ouvrir le feu » avant de déclencher des explosifs.
« Puisque vous persistez à mener des activités antihumanistes et anticommunistes, ne nous reprochez pas de passer à l’action lors d’une prochaine projection », indique le message transmis par Eventbrite aux organisateurs.
« Nous nous infiltrerons en tant que spectateurs, la séance commencera et nous ouvrirons soudain le feu, tuant tout le monde et lançant des bombes dans la foule. Ce n’est pas une plaisanterie. »
Eventbrite a signalé les faits aux forces de l’ordre de Nouvelle‑Galles du Sud, en Australie, et transmis les détails de ce signalement, y compris les informations techniques sur l’envoi.

Courriel d’Eventbrite à l’organisateur de l’événement concernant la deuxième menace à la bombe, le 27 novembre 2025. (Avec l’aimable autorisation des organisateurs)

Projeté à plusieurs reprises en Australie cette année, State Organs met en lumière l’atrocité commise par le Parti communiste chinois (PCC) qui consiste à prélever des organes sur des pratiquants de Falun Gong – une discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, compassion et tolérance – persécutés par ce régime athée depuis 1999.
Les policiers de Campbelltown ont fouillé les abords de l’église le 24 novembre et n’y ont décelé aucune menace immédiate pour le public. L’enquête policière s’est toutefois intensifiée depuis lors.
« La police de Nouvelle‑Galles du Sud prend très au sérieux les crimes motivés par la haine… Il est essentiel que la population et la police continuent de travailler main dans la main pour faire de cet État un endroit plus sûr pour tous », a déclaré par courriel à Epoch Times un porte‑parole de la police de NSW (New South Wales Police).
« L’utilisation d’un service de télécommunication pour proférer une fausse menace est passible, si l’affaire est jugée et tranchée au niveau d’un tribunal local, d’un maximum de deux ans d’emprisonnement. Si elle est examinée et jugée par une cour de district ou la Cour fédérale d’Australie, la peine maximale est de dix ans d’emprisonnement. »

Des menaces similaires de tueries de masse à Taïwan

Si l’auteur de ces menaces reste inconnu, le mode opératoire rappelle des précédents attribués aux campagnes de répression transnationale menées par le PCC, qui visent à intimider les dissidents à l’étranger tout en s’attaquant aux libertés démocratiques.
Les pays du G7 ont d’ailleurs décrit ce phénomène comme une forme plus « agressive d’ingérence étrangère ».
Ainsi, cette année à Taïwan, les administrations et les salles accueillant des spectacles dans plusieurs villes ont reçu au moins 17 courriels menaçant d’explosions ou de tueries de masse pour tenter d’empêcher les représentations de Shen Yun, une compagnie artistique new‑yorkaise fondée par des pratiquants de Falun Gong et dédiée à la mise en valeur de la danse classique et de la musique chinoises d’avant la prise de pouvoir des communistes.
Le Bureau d’enquêtes criminelles de Taïwan a retracé ces courriels jusqu’à Xi’an, en Chine, au terme d’une enquête interministérielle.
Les messages semblent provenir des environs de l’institut de Huawei à Xi’an, un important centre de recherche qui soutient les ambitions technologiques mondiales de Pékin, ont confirmé les autorités taïwanaises.

« Le bien finira par triompher du mal », affirme une organisatrice

Lucy Zhao, présidente de l’Association Falun Dafa d’Australie, dit avoir été choquée en découvrant le second message de menace.
« Nous ne sommes plus seulement face à un cas touchant le Falun Gong ou les droits de l’homme en Chine. Une telle répression transnationale remet en cause et sape les valeurs, les libertés et les droits fondamentaux de l’Australie », a‑t‑elle déclaré à Epoch Times.
« Si notre gouvernement laisse aujourd’hui le PCC continuer de harceler et d’intimider les pratiquants de Falun Gong, demain, ce régime trouvera le moyen de réduire au silence et d’intimider toute personne ou tout groupe qui lui déplaît. »
« Nous ne nous laisserons pas réduire au silence ni intimider par le PCC. Nous sommes déterminés à continuer de dénoncer les crimes du Parti jusqu’à ce que cessent ces pratiques de répression transnationale et cette persécution. »

Église Saint‑John the Evangelist, à Campbelltown, dans la banlieue sud‑ouest de Sydney (Australie). (Avec l’aimable autorisation de Stacey Wang)

Julia Yi, pratiquante de Falun Gong installée à Campbelltown et co‑organisatrice de la projection, souhaite présenter ses excuses à la paroisse pour l’angoisse et le trouble suscités.
« L’église est censée être un lieu sacré, un refuge spirituel. Il est absolument intolérable que le mal prenne un tel lieu pour cible », a‑t‑elle déclaré en chinois à Epoch Times.
« Je veux dire aux braves gens de la région que nous faisons tout notre possible pour dialoguer avec la police locale, les autorités et les services concernés. Vous êtes en sécurité. Nous ne vous décevrons absolument pas. »
Mme Yi invite également les habitants inscrits à l’événement à ne pas céder à la peur et à maintenir leur venue à la projection.
« Le bien finira par triompher du mal ! J’espère vous voir venir partager avec nous la force de la foi et du courage ! »
Toute personne disposant d’informations est invitée à contacter la police ou Crime Stoppers au 1800 333 000.