Tous les détenteurs d’armes devront, à partir de février prochain, s’enregistrer via un portail en ligne sécurisé, afin de renforcer la traçabilité des arsenaux. Cela concerne environ 5 millions de Français.
Ce lundi 10 janvier, le ministère de l’Intérieur a présenté un nouvel outil numérique destiné aux détenteurs d’armes. Ce système d’information sur les armes (SIA), devrait permettre, notamment aux détenteurs d’armes « de famille » parfois « oubliées », de s’enregistrer. Les autorités assurent que la démarche sera « simple » durant les six premiers mois, rapporte Le Figaro.
La France, l’un des pays les plus armés de l’Union européenne
La France est déjà l’un des pays les plus armés de l’Union européenne, notamment en raison du nombre de chasseurs, avec 1,2 millions d’actifs sur près de 4 millions de détenteurs d’un permis. Pourtant, ce chiffre décroit depuis 1976 puisqu’il a été divisé par deux.
De plus, le nombre d’adhérents à la Fédération française de tir « est en progression régulière », depuis les attentats de 2015, précisent nos confrères. La France compte par ailleurs plus de 220 000 tireurs sportifs licenciés.
Yves Gollety, le président de la chambre syndicale nationale des armuriers, souligne cependant qu’« il se vendait 300 000 armes par an en France », avant la réglementation de 1995. « Aujourd’hui, on est tombé à moins de 80 000 par an. Et avec la baisse du petit gibier, on pense qu’il va y avoir encore une diminution », ajoute-t-il.
« On n’est plus victime, mais acteur de notre sécurité »
Selon le Small Arms, le projet de recherche de l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, il y aurait plus de 12 millions d’armes aux mains de civils en France. Ce chiffre place l’Hexagone au 24e rang mondial, avec 19,6 armes pour 100 habitants.
L’Association pour le rétablissement du port d’arme citoyen (Arpac) lutte contre « l’hoplophobie », à savoir « la peur irrationnelle ressentie par certaines personnes à la simple évocation d’une arme, là où une personne normale se méfie de celui qui la porte ». À noter que sur leur page Facebook, le nombre d’abonnés a triplé en cinq ans. Avec une arme à feu, « on n’est plus victime, mais acteur de notre sécurité », mettent-ils en avant.
En outre, la montée de l’insécurité pousse de plus en plus de personnes à se procurer une arme, pour se rassurer. Un militant de l’Arpac a d’ailleurs déclaré dans les colonnes du Figaro : «, Ça va être le Far West, nous prédit-on ? Mais comment appelez-vous un pays où on peut se faire poignarder pour une place de parking, un ‘mauvais regard’ ou une jupe un peu courte ? »
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