La rave-party géante près de Rennes est finie, plus de 1200 verbalisations effectuées

Par Epoch Times avec AFP
2 janvier 2021 12:53 Mis à jour: 2 janvier 2021 16:56

La rave party sauvage qui se tenait à Lieuron, au sud de Rennes, depuis jeudi soir avec environ 2500 personnes venues de France et de l’étranger pour fêter le Nouvel An, s’est terminée samedi matin. Plus de 1200 verbalisations ont été effectuées et le matériel saisi.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le son de la techno qui retentissait depuis jeudi soir dans deux hangars transformés en boîte de nuit sauvage, s’est tu. Dès 05h30 les fêtards ont commencé à quitter ce hameau de la campagne bretonne et à 10H15 le site était sous contrôle des forces de l’ordre, a expliqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine.

Selon un tweet du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, « plus de 1200 verbalisations » ont été effectuées et « camion, matériel de sons et générateurs ont été saisis dans le lieu de la #raveparty illégale ».

Plus de 800 verbalisations ont été dressées au titre des infractions Covid, pour non respect du couvre-feu, non port du masque et participation illicite à un rassemblement, a détaillé Emmanuel Berthier, préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne, lors d’une conférence de presse samedi matin à Lohéac, près de Lieuron.

Il a aussi précisé que plusieurs centaines d’amendes délictuelles ont été dressées pour usage de stupéfiant et que 400 personnes faisaient encore l’objet de contrôles au moment de la conférence de presse.

Les forces de l’ordre procédaient samedi au contrôle systématique de tous ceux qui sortaient du périmètre, à pied ou en voiture. Les personnes contrôlées étaient notamment interrogées sur la prise de stupéfiants, et leur sensibilité oculaire vérifiée à l’aide d’une lampe, a constaté un photographe de l’AFP.

« Ça fait un an qu’on ne peut plus rien faire », explique un des teufeurs, Antoine, 24 ans, commercial. Il fait partie d’un groupe de cinq bretons venus du Morbihan participer à cette fête.

Les traits tirés, une bière à la main, ils étaient « venus fêter le 31 ici parce que c’était une grosse teuf ». « On savait ce qu’on risquait… il fallait faire la fête, depuis un an tout est bloqué », lâche une fille du groupe, serveuse, âgée de 20 ans.

Des renforts de gendarmerie sont arrivés sur place samedi matin et les gendarmes ont resserré peu à peu le dispositif jusqu’aux hangars où ils ont réveillé les derniers teufeurs et les ont regroupé pour les contrôler, le tout dans le calme.

L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne rappelle samedi dans un communiqué que ce rassemblement « présente un très fort risque de diffusion de la Covid-19 » et invite notamment les fêtards à « observer sans délai un isolement à domicile strict de sept jours » et à se faire tester à l’issue.

Les organisateurs toujours recherchés

Les organisateurs, qui sont toujours recherchés, avaient mis en place « une organisation extrêmement fugace, avec des points de chute nombreux », a expliqué lors de la conférence de presse le général commandant la région de gendarmerie de Bretagne, Pierre Sauvegrain.

Jeudi soir, les gendarmes avaient tenté en vain « d’empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs », avait expliqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine vendredi.

Lors de ces affrontements un véhicule de la gendarmerie a été incendié et trois gendarmes légèrement blessés après avoir essuyé des jets de bouteilles et de pierres.

Faute de pouvoir empêcher la tenue de cette fête sauvage, la préfecture avait déployé les gendarmes aux abords de la fête. Des secouristes étaient venus sur place pour distribuer gel et masques « afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement » interdit par arrêté préfectoral.

Côté judiciaire une enquête a été ouverte pour « organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical », « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « dégradation du bien d’autrui en réunion » ou encore « travail dissimulé », « tenue illicite d’un débit de boissons » et « infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l’usage ».

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