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La surveillance des routes commerciales australiennes devient « de plus en plus risquée »

La montée en puissance militaire de la Chine exige une riposte de l’Australie et des autres nations de la région, a déclaré Richard Marles lors de la conférence Indo Pacifique.

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Un navire de la marine chinoise (à l’arrière) croise des marins australiens à bord de leur embarcation pneumatique, lors d’une opération maritime conjointe entre les marines des Philippines, d’Australie et du Canada, près du récif de Scarborough, dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale, le 3 septembre 2025.

Photo: Ted Aljibe/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le travail des Forces de défense australiennes pour protéger les routes maritimes du commerce national est, selon le ministre de la Défense Richard Marles, « difficile, et en vérité… de plus en plus risqué », a‑t‑il confié lors de son discours à la conférence Indo‑Pacifique organisée à Sydney.
« Dans le monde contemporain, le rôle quotidien de la Royal Australian Navy est réellement d’affirmer l’ordre fondé sur des règles », a‑t‑il souligné, précisant que la libre circulation sur les voies maritimes, en particulier celles traversant la mer de Chine et la mer de Chine orientale, constitue un enjeu central pour l’intérêt national australien.
« Aujourd’hui, que ce soit en Europe de l’Est, au Moyen‑Orient ou dans l’Indo‑Pacifique, cet ordre est mis à mal. La plus grande montée en puissance militaire mondiale est celle de la Chine et le fait que cela se produise sans garantie stratégique impose une riposte pour l’Australie, comme pour tant d’autres pays », a poursuivi M. Marles.
La prochaine Stratégie nationale de défense, attendue en 2026, détaillera les projets visant à doter l’Australie d’une armée plus « amphibie, de missiles à portée rallongée, d’un ensemble de bases nordiques plus performantes permettant à l’Armée de l’air de projeter sa puissance plus loin », a‑t‑il présenté aux participants.
« Mais la priorité, parmi ces capacités, c’est d’avoir une marine de grande portée et très performante, tant en matière de flotte de surface que de sous‑marins. »
Le ministre a détaillé les choix d’investir dans de nouvelles frégates de classe Mogami, dans les véhicules sous‑marins autonomes longue portée Ghost Shark et dans un investissement de 12,5 milliards de dollars dans le complexe militaire de Henderson à Perth, afin d’assurer une construction navale continue, affirmant que tout cela vise à « bâtir une marine nettement plus puissante, létale et à longue portée ».
« Comparé à ce que nous avions en prenant nos fonctions, au cours des trois dernières années et demie, nous avons accru les dépenses de défense de plus de 70 milliards de dollars sur la décennie, mais il s’agit aussi d’investissements immédiats. Sur chacun des deux derniers exercices budgétaires, la Défense a consacré davantage à la commande d’équipements que jamais ; un record a été battu chaque année. »
De nombreux responsables de marines et de gardes‑côtes, notamment venus des États‑Unis, du Japon, des Philippines, de Singapour et des îles du Pacifique, participent à la conférence, qui accueille également un salon de l’équipement militaire.
Environ cent personnes, dont des groupes pro‑palestiniens, ont manifesté à l’extérieur du centre de conférence de Darling Harbour.
La police de l’État de Nouvelle‑Galles du Sud a déclaré que treize personnes avaient été arrêtées et que du gaz au poivre avait été utilisé après des heurts avec les forces de l’ordre. Plusieurs industriels israéliens de la défense comptaient parmi les exposants.
Rex Widerstrom est un journaliste néo-zélandais qui a plus de 40 ans d'expérience dans les médias, y compris la radio et la presse écrite. Il est actuellement présentateur à Hutt Radio.

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