La tempête Bret s’éloigne de la Martinique, 25.000 foyers sans électricité et un catamaran naufragé

Par Epoch Times avec AFP
23 juin 2023 18:53 Mis à jour: 23 juin 2023 18:55

La tempête tropicale Bret s’éloignait vendredi de la Martinique, après avoir privé d’électricité 25.000 foyers et provoqué le naufrage d’un catamaran au Sud-Est des côtes de l’île française.

« Une amélioration progressive est attendue à partir du début de l’après-midi », a indiqué la préfecture de la Martinique dans un point de situation à 6h00 locales (12h00 à Paris), alors que la tempête s’éloignait de l’île et se trouvait à 180 km à l’ouest de ses côtes.

Le niveau de vigilance météorologique pour pluies et vagues-submersion a été abaissé de rouge à orange. Il est de couleur jaune pour le vent. Selon la préfecture, un catamaran a fait naufrage à 100 km au Sud-Est de la Martinique, au plus fort du phénomène cyclonique.

D’après la radio locale RCI, qui cite des messages reçus par VHF, quatre personnes se trouvaient à bord de ce catamaran et se sont réfugiées dans une embarcation de survie.

Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Antilles-Guyane est chargé des recherches et « tous les moyens disponibles sont mis en œuvre pour leur porter assistance », a souligné la préfecture. Des creux ont atteint jusqu’à 10 mètres de haut dans la zone du naufrage, selon Météo France.

Des rafales de 100 à 140 km/h

Depuis jeudi en fin de journée, quelque 25.000 foyers dans 14 communes martiniquaises sont privés d’électricité, a précisé la préfecture.

Les pompiers ont procédé à « 28 interventions mineures pour des chutes d’arbres et de poteaux électriques » entre minuit et 5h30 locales (6h00 et 11h30 à Paris), selon la même source. Les services de l’État ont prévenu que les établissements scolaires resteraient fermés vendredi, tandis que l’activité économique pouvait « reprendre avec prudence ».

Les dégâts recensés sur le territoire ont été principalement provoqués par de fortes rafales de vent en deuxième partie de nuit, selon un correspondant de l’AFP sur place. Des rafales de 100 à 140 km/h ont été enregistrées par les services météorologiques.

Après le placement de l’île en vigilance rouge jeudi midi (18h00 à Paris), les habitants avaient commencé à se barricader.

« À 20h30 (locales) le vent a commencé à souffler », a témoigné auprès de l’AFP Caroline, professeure des écoles et résidente de Rivière-Salée, évoquant « des rafales assez impressionnantes ».

« Nous avons fait des réserves d’eau, de nourriture, nous avons un réchaud à gaz, nous avons vidé la terrasse, toutes les plantes sont à l’intérieur, dans le salon, et maintenant on attend de voir l’évolution ces prochaines heures », avait-elle ajouté.

Limiter les déplacements

La Collectivité territoriale de Martinique avait déclenché son Plan d’intervention des services techniques (PISTe) dès l’annonce de la vigilance orange mercredi. Tous les transports en commun ont été interrompus et « les autorités aéroportuaires ont décidé de la fermeture de l’aéroport Aimé Césaire » à partir de midi jeudi, selon la préfecture.

« Il s’agit de limiter autant que faire se peut la mobilité des personnes. Nous ne sommes pas en vigilance violette. Ce n’est pas un cyclone », avait tempéré le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, auprès du quotidien France-Antilles.

Selon le point de situation météorologique diffusé à 6h00 locales, les vents soufflaient vendredi matin aux environs de 45 km/h. Mais des cumuls de pluie pouvaient encore atteindre 100 à 120 mm, et même 150 mm localement.

En 2007, la Martinique avait été l’île des Antilles françaises la plus touchée par le cyclone Dean : deux personnes avaient perdu la vie et quelque 400 familles avaient été privées de logement.

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