CHU de Reims: 200 personnes rassemblées pour protester contre l’arrêt des traitements de Vincent Lambert

19 mai 2019 16:01 Mis à jour: 19 mai 2019 20:34

« La vie pour Vincent ! » : environ 200 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi devant le CHU de Reims pour soutenir les parents de Vincent Lambert et protester contre l’arrêt des traitements – programmé à partir de lundi – de ce patient en état végétatif depuis plus de dix ans.

« Je suis Vincent Lambert », « Vincent Lambert n’est pas en fin de vie, nourrissez Vincent Lambert », « ne laissez pas Vincent mourir de faim », « France qu’as-tu fait de ton baptême ? », pouvait-on lire sur les pancartes de ce rassemblement à l’appel de ses parents, Pierre, 90 ans, et Viviane, 73 ans, fervents catholiques, avec l’association « Je soutiens Vincent ».

Les parents de Vincent, accompagné de son frère, David Philippon, également opposé à l’arrêt des soins, sont arrivés sous la pluie et sous les applaudissements, rompant le silence qui régnait auparavant.

« Vincent est enfermé à clef dans le couloir de la mort », a lancé à la presse devant les grilles fermées de l’hôpital Sébastopol Mme Lambert, convaincue que son fils « n’est pas en fin de vie, qu’il n’est pas sous obstination déraisonnable. »

« Ils sont en train de le tuer, c’est de l’euthanasie déguisée. Ils le tuent, mon fils. On est parti trois jours, on est revenu, il pleurait quand il nous a reconnus. C’est horrible, j’ai toutes ces vidéos, je les montrerai un jour », a-t-elle raconté. « On se battra encore et on se battra encore. »

Venue avec un bouquet de muguet à la main, elle devait ensuite rendre visite à son fils et lui apporter ces fleurs.

Pour elle, « Vincent doit vivre, c’est un handicapé, c’est tout. » « On va détruire tous les handicapés ? C’est pas possible. Il y en a 1.700 comme lui, ses compagnons d’infortune qui sont là, avec lui », a-t-elle lancé.

Aux fenêtres de l’un des bâtiments de l’hôpital donnant sur la rue Sébastopol, fermée par deux véhicules de la police nationale, des infirmières en blouse blanche et quelques patients en fauteuil roulant observaient le rassemblement.

Les parents sont ensuite partis vers une autre entrée de l’hôpital accompagnés par 100 à 150 personnes en procession scandant « la vie pour Vincent ! ».

Parmi les manifestants, des catholiques pour qui l’arrêt des soins est, comme dit la mère, une « euthanasie déguisée ».

« Je suis très inquiet. Je suis très inquiet qu’on utilise le cas de Vincent Lambert pour légaliser l’euthanasie », a confié David, 49 ans, de Châlons-en-Champagne.

« Vincent Lambert doit être transféré dans une unité spécialisée pour lui apporter les soins adéquats », a estimé Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita. Un avis partagé par Bruno, 63 ans, médecin neurologue à Lille et Paris.

Rémi, 71 ans, pense surtout à Viviane Lambert. « Pour elle, c’est l’horreur de l’horreur », déplore-t-il.

La décision d’arrêter les traitements de Vincent Lambert, est au coeur d’une bataille judiciaire depuis 2013, qui oppose deux parties de sa famille : d’un côté, les parents, un frère et une soeur s’y opposent; de l’autre, son épouse Rachel, son neveu François et six frères et soeurs du patient veulent qu’il soit mis fin à un « acharnement thérapeutique ».

Epochtimes.fr avec AFP

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