Lancement du 3114, numéro national de prévention du suicide

Par Epoch Times avec AFP
1 octobre 2021 10:33 Mis à jour: 1 octobre 2021 18:42

Écouter mais aussi orienter : le 3114, numéro national de prévention du suicide, a été lancé depuis Lille vendredi 1er octobre, dans le cadre d’une stratégie visant à « casser la courbe » des suicides en France,  responsable de 9000 morts par an.

Ce nouveau numéro gratuit garantit une écoute « professionnelle et confidentielle » 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, par des infirmiers et psychologues formés comme répondants. Il vise les personnes souffrant d’idées suicidaires mais aussi leurs proches et les personnes endeuillées par un suicide.

Dix neuf centres centre d’écoute en prévision de 2022

Au total, dix centres ouvrent leurs portes à travers le pays et seront rejoints par neuf autres d’ici le début de 2022, pour constituer un réseau employant à terme 300 personnes. Un « tchat » doit également être lancé en 2022.

Promis dans le cadre du « Ségur de la santé » et coordonné par le CHU de Lille, ce numéro vient compléter, entre autres, le système de suivi des personnes ayant fait une tentative de suicide. Le dispositif  VigilanS a été créé en 2015 dans les Hauts-de-France. Le centre de Lille assurera aussi, comme ceux de Brest et Montpellier, la réception des appels pendant la nuit.

L’ensemble de la stratégie nationale de prévention du suicide a pour objectif d' »arriver à une cassure de la courbe des décès par suicide », a expliqué lors d’une présentation à la presse le professeur Pierre Thomas, chef du pôle psychiatrie du CHU de Lille et coordinateur national du projet.

« Il y a encore 9000 décès par suicides par an sur le territoire, c’est énorme, ce sont des décès évitables », a-t-il ajouté.

Pour le Dr Charles-Edouard Notredame, psychiatre et coordinateur-adjoint du projet, « la grande différence par rapport aux lignes d’écoute existantes en prévention du suicide, c’est que celle-ci est professionnelle, alors que la plupart sont bénévoles et qu’elle a davantage une logique d’intervention et d’action, notamment dans le secours grâce à une collaboration très étroite avec le Samu ». 

Les personnes qui appellent peuvent rester anonymes si elles le souhaitent mais « puisqu’il s’agit d’avoir des actions d’accompagnement concret, on s’efforcera de lever l’anonymat », a-t-il expliqué.

 

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