L’apparition d’un nouveau virus soulève la question du bioterrorisme

Par Xiaoxu Sean Li et Health 1+1
30 septembre 2022 09:52 Mis à jour: 30 septembre 2022 09:52

Récemment, la découverte du « virus Langya » dans les provinces chinoises du Shandong et du Henan a rapidement attiré l’attention des experts médicaux du monde entier. Ce virus est un type de hénipavirus zoonotique et 35 personnes ont été identifiées comme étant infectées par ce virus Langya depuis 2019 dans ces deux provinces chinoises.

Ce virus est apparenté au virus Mojiang – trouvé dans les tristement célèbres grottes de Mojian où a été découvert le coronavirus qui se rapproche le plus du SRAS-CoV-2 et qui provient de chauves-souris.

L’Institut de virologie de Wuhan s’est récemment beaucoup intéressé aux henipavirus, se donnant beaucoup de mal pour obtenir et reconstituer le virus Nipah, alors même qu’il ne constitue pas une menace en Chine.

Pourquoi donc, et que se passe-t-il dans ces laboratoires militaires chinois ?

Qu’est-ce que le « virus Langya » ? Quels en sont les symptômes ?

Le virus Langya fait partie de la famille des henipavirus. Parmi les autres hénipavirus figurent le virus Nipah, qui a fait l’objet d’une grande attention et qui est connu pour son taux de mortalité élevé. On y trouve également les virus Hendra et Mojiang.

Les hénipavirus sont un genre de virus à ARN à brin négatif dont la surface est recouverte d’une membrane lipidique. Cette membrane s’abîme facilement dans un environnement sec, de sorte que les hénipavirus ne se transmettent pas majoritairement par voie respiratoire, mais plutôt par contact direct avec des personnes ou des animaux infectés ou par contact avec leurs excréments.

Selon un article publié le 4 août 2022 dans The New England Journal of Medicine (NEJM), le virus Langya a provoqué au moins 35 infections dans les provinces chinoises du Henan et du Shandong, et le rapport ne mentionne aucun cas de décès lié à cette maladie. Parmi tous les patients, 26 personnes ont été infectées par le virus Langya seul, et les neuf autres l’ont été par d’autres agents pathogènes en plus du virus lui-même.

Les 26 patients infectés par le seul virus Langya ont tous connu des épisodes de fièvre. La probabilité qu’ils présentent une anorexie, une toux, de la fatigue, des douleurs musculaires et une leucopénie atteint 50 %. En outre, l’altération de la fonction hépatique, la thrombocytopénie et les maux de tête sont également des symptômes courants de l’infection par le virus Langya.

Ce rapport mentionne également que le virus Langya a été isolé à l’état vivant à partir de l’échantillon d’un patient et que la séquence complète du génome a pu être été identifiée. L’analyse phylogénétique basée sur l’homologie du gène L a indiqué que le virus Langya avait plus de proximité avec le virus Mojiang qu’il n’en a avec les virus Nipah ou Hendra, les deux hénipavirus les plus connus.

Le virus Mojiang, un henipavirus originaire d’une mystérieuse mine du Yunnan, en Chine

Le virus Mojiang a été découvert dans une mine abandonnée tristement célèbre du comté de Mojiang, dans la province du Yunnan, en Chine.

Cette mine du Yunnan a fait parler d’elle pour la première fois en 2012, lorsque six mineurs qui y travaillaient ont contracté une pneumonie sévère d’origine inconnue, et que trois d’entre eux en sont morts.

En outre, des chercheurs ont découvert le virus Mojiang sur des rats dans cette même mine.

En 2013, le virologue Shi Zhengli, de l’Institut de virologie de Wuhan, a découvert le coronavirus RaTG13 chez des chauves-souris dans cette mine de Mojiang : c’est-à-dire, le parent connu le plus proche du nouveau coronavirus SARS-CoV-2, avec une similarité de 96 %.

Cette mine s’apparente à une véritable « caverne à virus », en ce qu’elle abrite les deux dangereux virus sus-nommés sur des hôtes systématiquement différents : les coronavirus chez les chauves-souris, et le Mojiang chez les rongeurs. De nombreuses questions restent encore sans réponse : qu’est-il arrivé aux trois autres mineurs qui ont eu une pneumonie inconnue mais qui n’en sont pas morts ? Ont-ils eu d’autres coinfections avec d’autres virus ? Après l’identification du virus Mojiang, les échantillons de ces mineurs ont-ils fait l’objet d’un nouveau test de dépistage d’une éventuelle infection zoonotique par le virus Mojiang ? Et qu’y a-t-il d’unique dans cette grotte qui fait qu’elle soit une plaque tournante de pathogènes émergents ?

Mais pour les scientifiques et les journalistes, la mine du Yunnan est devenue un « trou noir sans information ». En raison d’une soi-disant sensibilité politique, le régime communiste chinois a empêché tout scientifique ou journaliste de s’y rendre pour enquêter. Par exemple, un groupe de journalistes d’Associated Press a été suivi par plusieurs véhicules de police en civil alors qu’ils tentaient de pénétrer dans la mine pour enquêter, et au final ils ont dû rebrousser chemin. Un autre groupe de chercheurs qui a réussi à prélever des échantillons dans la mine s’est vu confisquer tous ses échantillons.

Outre la découverte du coronavirus et du virus Mojiang, l’armée chinoise et l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) semblent très intéressés par un autre hénipavirus, le virus Nipah. Le WIV travaille-t-il sur le virus Nipah en tant que candidat à l’arme biologique ?

Récemment, un scientifique de renom a fait remarquer que le WIV pourrait encore mener des recherches génétiques sur le virus Nipah.

Le Dr Steven Quay, PDG d’Atossa Therapeutics, Inc. (une société pharmaceutique sur la phase clinique), est un médecin et un scientifique très expérimenté qui a publié plus de 300 articles et détient plus de 80 brevets. Le Dr Quay est particulièrement préoccupé par l’origine du virus SRAS-CoV-2 et a publié des articles selon lesquels toutes les preuves indirectes à ce jour suggèrent que ce nouveau coronavirus est issu d’un laboratoire.

Le 3 août 2022, le Dr Quay a témoigné devant le Sénat américain que les données brutes originales de séquençage génétique du virus SARS-CoV-2 , qui ont été publiées par le WIV et qu’il a pu analyser, contenaient des séquences contaminées. Si l’équipement de séquençage génétique du laboratoire n’est pas suffisamment bien nettoyé entre les différents cycles, alors des traces de ses composants peuvent rester sur l’équipement, et l’échantillon suivant peut se trouver contaminé par le précédent.

Le Dr Quay a découvert que ces données originales contenaient des éléments de séquençage du génome du virus Nipah, et que certaines séquences de gènes étaient même relativement complètes. En outre, elles contiennent également une partie des séquences des vecteurs utilisés en biologie synthétique. Par conséquent, le Dr Quay soupçonne le WIV de travailler à la restructuration ou à l’ingénierie d’un clone infectieux de la souche du virus Nipah, qui est un virus hautement létal et particulièrement dangereux.

Cela ne semble pas être une simple spéculation de sa part, car le fort intérêt du WIV pour le Nipah a été constaté lors d’un autre incident particulièrement inhabituel :

En 2019, une virologiste microbienne chevronnée du Laboratoire national de microbiologie du Canada, le Dr Xiangguo Qiu, a secrètement envoyé des échantillons du virus Ebola et du virus Nipah au WIV après les avoir volés sur son lieu de travail. Après la découverte de son crime, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a mené une enquête et le Dr Qiu a été licenciée.

Le virus Nipah, qui a été obtenu à un prix élevé par l’Institut de virologie de Wuhan, est un virus très dangereux qui a provoqué de multiples épidémies, principalement en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est, et qui peut tuer jusqu’à 90 % de la population infectée dans certains cas d’épidémie.

Les chauves-souris sont très présentes dans les régions tropicales et subtropicales, et les principaux hôtes naturels du virus Nipah sont justement les chauves-souris frugivores. Elles peuvent également transmettre le virus à d’autres grands animaux, comme les chevaux et les porcs.

La Chine n’est pas actuellement confrontée à la menace du virus Nipah et il n’y a pas de besoin urgent de développer un vaccin contre ce virus. Alors pourquoi le WIV s’intéresse-t-il tant au virus Nipah ? C’est une question alarmante.

Le CDC a placé le virus Nipah sur la liste des « agents du bioterrorisme » et l’a classé comme pathogène de catégorie C – un virus susceptible d’être transformé en arme biologique.

Avant le déclenchement du Covid-19, le site Internet de la WIV mentionnait l’existence d’une « division de gestion militaire » en son sein, suggérant ainsi que la WIV n’est pas un simple partenaire de l’Armée populaire de libération. Ainsi, la WIV ne serait pas un simple collaborateur de l’Armée de libération du peuple. D’ailleurs, les opérations militaires faisaient partie intégrantes des activités du WIV avant même que Xi Jinping ne lance la fusion du militaire et du monde du travail à l’échelle nationale, et ce pour de nombreux instituts.

Bien que la Chine ait adhéré à la Convention sur les armes biologiques (BWC) en 1984, on soupçonne qu’elle n’ait pas arrêté ses recherches sur les armes biologiques et chimiques.

Aurait-on affaire à un test militaire d’agents pathogènes dangereux en situation réelle ?

En effet, la découverte du virus Langya présente également des éléments d’implication militaire.

Les principaux auteurs de ce rapport sont les docteurs Li-Qun Fang et Wei Liu, dont l’affiliation institutionnelle est l’Institut de microbiologie et d’épidémiologie de Pékin (BIME). Cependant, le BIME est en fait la même entité que « l’Institut de microbiologie et d’épidémiologie, Académie des sciences médicales militaires, sous l’égide de l’Armée de libération du peuple ». En outre, dans les documents complémentaires de ce rapport, il est clairement indiqué que l’hôpital militaire numéro 990 de l’APL, dans la province du Henan, a également participé à cette étude. On y apprend également que 34 des 35 patients étaient des agriculteurs locaux. Pourquoi les échantillons d’agriculteurs locaux ont-ils été analysés dans un hôpital militaire dans le cadre d’un programme de surveillance sentinelle ?

De plus, bien que le rapport indique que ces 35 patients infectés par le virus Langya ont été identifiés lors de la « surveillance sentinelle des maladies fébriles », il est très inhabituel de signaler la découverte et l’isolement d’un henipavirus vivant avec pas moins de deux ans de retard. La découverte du henipavirus est normalement une nouvelle très alarmante pour la santé publique, elle aurait dû être signalée en 2019. Pendant ce temps, parmi les 35 patients, six patients ont été déclarés co-infectés par le virus de la fièvre sévère avec syndrome de thrombocytopénie (SFTSV) , et deux patients ont été déclarés co-infectés par Hantavirus.

Le SFTSV et l’Hantavirus sont des virus hautement infectieux qui peuvent entraîner des hémorragies virales graves mais les épidémies de ces virus en Chine sont relativement rares. Ainsi, dans le cadre de cette soi-disant « surveillance des maladies fébriles sentinelles », on veut nous faire croire que ce groupe de scientifiques militaires aurait identifié trois pathogènes dangereux en une seule fois, et que plusieurs d’entre eux seraient co-infectés par deux pathogènes rares ? Quelle est la probabilité que cela se produise en situation naturelle ? Et dans le cadre de la surveillance régulière des maladies fébriles sentinelles, ces virus ne seraient de toutes façons pas inclus lors du dépistage classique et dans des circonstances normales.

En outre, les trois virus, Langya, SFTSV et Hantavirus, s’attaquent aux rongeurs. Le SFTSV est un nouveau phlébovirus de la famille des Bunyaviridae, et il a été démontré par des études expérimentales de transmission et des études de terrain que certaines espèces de tiques sont des vecteurs efficaces du SFTSV. Le virus Langya et le Hantavirus peuvent infecter l’homme s’il est en contact avec des excréments de rongeurs. Ainsi, pour que les patients soient co-infectés par le SFTSV et le Langya en même temps, il faut que les rongeurs soient d’abord infectés par les tiques pour contracter le SFTSV, puis les agriculteurs  doivent également toucher leurs excréments. Quelle est la probabilité que ces scientifiques tombent sur tous ces cas de co-infection dans le simple cadre d’une étude de cas ?

Bien que les infections par le SFTSV et l’Hantavirus soient devenues endémiques dans la province de Shandong ou du Henan ces dernières années, il est encore très inhabituel de voir des patients co-infectés par ces dangereux pathogènes, et aucun patient n’en est décédé alors même que le SFTSV et l’Hantavirus ont des taux de mortalité élevés. Si l’on veut être réaliste, tout indique en réalité que cette étude est un projet de recherche qui vise à identifier les infections zoonotiques de certains pathogènes transmis à l’homme par les rongeurs et qui s’accompagne de dépistage de différentes espèces de rongeurs.

Se pourrait-il que cette étude soit un test de ces dangereux pathogènes afin de voir lequel est le plus susceptible de causer une infection humaine ? Avec l’implication d’un hôpital militaire et de scientifiques de l’APL, se pourrait-il qu’il s’agisse d’une dissémination sur le terrain de plusieurs pathogènes dangereux, suivie d’un dépistage des rongeurs et des infections humaines potentielles qui en résultent ? Nous n’avons pas les moyens nécessaires de répondre à ces questions, mais ces indices devraient alerter les experts en sécurité nationale.

Ces recherches sur les virus mettent en danger la santé de l’humanité et doivent être stoppées.

Après l’épidémie de Covid-19, les risques liés à la recherche sur les virus ont suscité une inquiétude croissante.

Comme nous l’avons déjà mentionné, les scientifiques et les journalistes qui tentent d’entrer dans la mine de Mojiang pour enquêter sont maintenant bloqués pour des raisons de « sensibilité politique ». Toutefois, si cette série d’événements met directement en danger la santé de tous les humains, il ne s’agit pas d’une simple question politique.

À ce stade, divers virus, bactéries et autres crises de santé publique représentent déjà une grande menace pour les gens. Sur cette base, certaines organisations continuent de mener des recherches dangereuses, telles que la modification de gènes humains et/ou de gènes viraux, et l’utilisation de divers moyens de biologie synthétique pour assembler de nouveaux virus et bactéries.

Ces études dangereuses ont été glorifiées comme un moyen de mieux comprendre les agents pathogènes et de développer des vaccins et des médicaments.

Cependant, au cours de ce processus, des personnes ont peut-être créé des agents pathogènes plus dangereux encore et qui menacent encore davantage la santé du genre humain. L’apparition d’un pathogène dangereux, qu’il s’agisse d’une infection zoonotique naturelle, d’une fuite de laboratoire ou de la dissémination d’une arme biologique, peut devenir une catastrophe mondiale majeure, comme l’a montré la pandémie de Covid-19.

Par conséquent, nous devons être plus stricts dans la surveillance, le contrôle, voire l’interdiction de ces activités de recherche dangereuses.

Dans le processus de promotion du développement de la biotechnologie, nous devons d’abord veiller à l’éthique médicale la plus élémentaire et à l’éthique des chercheurs.

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