Selon le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, le Vatican pourrait accueillir des pourparlers de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.
S’adressant à des journalistes à Rome le 17 mai, M. Rubio a déclaré qu’il s’entretiendrait avec le cardinal Matteo Zuppi au sujet de l’offre du pape Léon XIV de faire « tous les efforts possibles » pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
M. Rubio a précisé que le Vatican n’agirait pas en tant que médiateur de paix entre les deux parties, mais qu’il offrirait « un lieu où les deux parties se sentiraient à l’aise ».
« Nous parlerons de tout cela et [nous sommes] évidemment toujours reconnaissants au Vatican pour sa volonté de jouer ce rôle constructif et positif », a ajouté M. Rubio.
M. Rubio a également remercié M. Zuppi pour le rôle joué par le Vatican en facilitant les échanges de prisonniers et l’aide humanitaire tout au long de la guerre, lors de leur rencontre à l’ambassade des États-Unis à Rome.
Le Vatican a une tradition de neutralité diplomatique et offre depuis longtemps ses services et ses lieux de rencontre pour faciliter les pourparlers de paix. Le défunt pape François a personnellement confié à M. Zuppi le mandat lui permettant de trouver des voies vers la paix.
Le pape Léon a depuis lors appelé les deux parties à s’efforcer de parvenir à « une paix authentique, juste et durable » lors de sa première bénédiction du dimanche midi en tant que pape.
Le pape nouvellement élu s’est également rendu sur les réseaux sociaux pour exhorter les dirigeants internationaux à négocier une paix rapide et juste.
« Le Saint-Siège est prêt à aider les ennemis à se rencontrer, afin qu’ils puissent se regarder dans les yeux et que les peuples retrouvent la dignité qu’ils méritent : la dignité de la paix », a déclaré le pape Léon dans un message publié le 14 mai sur X. « Le cœur sur la main, je dis aux dirigeants des nations : rencontrons-nous, dialoguons, négocions ! »
Le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a réitéré l’offre du Vatican de servir de lieu de rencontre pour des discussions directes, déclarant aux journalistes que le Vatican pourrait servir de cadre à une réunion directe entre Kiev et Moscou.
« Nous avons toujours répété aux deux parties que nous étions à leur disposition, avec toute la discrétion nécessaire », a affirmé M. Parolin.
« On voudrait arriver à cela, qu’au moins ils se parlent. Nous verrons ce qui se passera. Il s’agit d’une offre pour un lieu », a-t-il ajouté.
Les commentaires de M. Rubio interviennent alors que l’administration Trump s’efforce d’amener la Russie à s’engager profondément dans des pourparlers de cessez-le-feu.
Les dirigeants ukrainiens ont acquiescé aux demandes de Washington en faveur d’un cessez-le-feu inconditionnel. Les autorités russes ont refusé de le faire, envoyant des contre-offres et de nouvelles exigences chaque fois qu’une percée semblait proche.
Cette dynamique s’est poursuivie en début de semaine, lorsque le président russe Vladimir Poutine a refusé d’assister aux premières discussions directes entre les responsables ukrainiens et russes depuis que Moscou a lancé son invasion à grande échelle en 2022.
Le président Donald Trump a déclaré samedi qu’il s’entretiendrait directement avec les dirigeants de la Russie et de l’Ukraine lundi.
« Espérons que cette journée sera productive, qu’un cessez-le-feu aura lieu et que cette guerre très violente, une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu, prendra fin », a écrit M. Trump dans un message publié sur sa plateforme de médias sociaux Truth Social.
Avec L’Associated Press
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