Le Canada peut-il être sauvé de l’extinction ?

Par Pete Baklinski
11 février 2024 00:18 Mis à jour: 11 février 2024 00:18

La plus grande crise à laquelle l’Occident est actuellement confronté n’a rien à voir avec les soi-disant changements climatiques ou les réels dangers de l’immigration de masse, bien qu’ils soient utilisés par des influenceurs mondiaux afin de déstabiliser les populations et même renverser leurs souverainetés. La plus grande crise n’est pas non plus la montée des régimes de surveillance menaçant gravement la liberté et la démocratie, ni la montée d’une légion d’idéologies sexuelles s’attaquant à l’union primordiale homme-femme et à la relation de procréation, sa prérogative exclusive.

Une crise bien plus profonde et bien plus grave dans ses effets, est l’effondrement démographique qui mène à l’extinction et l’anéantissement de la civilisation occidentale. L’Occident est aujourd’hui en train de s’autodétruire. Il s’agit d’un suicide s’accélérant rapidement et au cœur duquel se trouvent des mentalités anti-vie et anti-famille, alimentées par la contraception et l’avortement.

Voici quelques chiffres.

Dans les années 1950, âge d’or de la fécondité au Canada, la femme moyenne mettait au monde environ quatre enfants au cours de sa vie. Depuis lors, le taux de fécondité n’a cessé de diminuer pour atteindre aujourd’hui le triste taux de 1,3, soit une baisse stupéfiante de 64 %, bien en deçà des 2,1 enfants nécessaires pour que la population se renouvelle elle-même afin de maintenir la santé des structures sociales actuelles. Le Canada a également une population vieillissante qui manque de la base de soutien des jeunes générations, ce qui signifie inévitablement la ruine économique et le désastre national, bien que l’immigration en tant que solution de fortune puisse endiguer ce problème pendant un certain temps.

La baisse du taux de fécondité au Canada dans les années 1960 a été inversement proportionnelle à l’introduction et à l’acceptation généralisée de la pilule contraceptive, une intervention médicale séparant les relations sexuelles de la procréation, ayant entraîné la maladie quelque peu imprévue de l’aversion moderne pour l’enfant. Aujourd’hui, on estime que quatre Canadiennes sur cinq utilisent une forme ou une autre de contraception, empêchant ainsi la conception de dizaines, voire de centaines de milliers de bébés canadiens chaque année. La contraception est certainement l’un des principaux facteurs du suicide de l’Occident.

Mais il y a pire.

Lorsque la contraception échoue, comme c’est souvent le cas, les couples exigent une solution de secours légale pour faire face au problème d’une grossesse – un bébé humain à naître – qu’ils considèrent désormais comme « non désirée ».

Selon les militants de l’avortement, la plupart des avortements sont le résultat d’un échec de la contraception. L’avortement est responsable de la mort de quelque 100 000 bébés canadiens par an, soit plus de 4 millions de bébés effacés depuis la première décriminalisation de cette procédure mortelle, en 1969. L’avortement est la première cause de mortalité au Canada, dépassant même le cancer et les maladies cardiaques, et il tue littéralement l’avenir du pays.

Le président argentin nouvellement élu, Javier Milei, a récemment choqué les élites mondiales réunies à l’occasion du Forum économique mondial en Suisse en qualifiant les « mécanismes de contrôle de la population », y compris le « programme sanglant de l’avortement », de programmes « nuisibles » qui détruisent le monde.

Si le taux de fécondité du Canada restait constant à 1,3 au lieu de poursuivre sa chute, les 40 millions d’habitants du Canada seraient réduits de moitié d’ici 2093, puis de nouveau de moitié d’ici 2137, selon un modèle de simulation créé par l’Institut français d’études démographiques. En 2181, la population serait de 5 millions d’habitants. En 2580, la population s’éteindrait.

Les pays occidentaux ne sont pas les seuls à se diriger vers l’extinction.

La Chine a mis fin à sa politique de l’enfant unique il y a quelques années, lorsque le régime communiste s’est rendu compte de l’erreur colossale qu’il avait commise en limitant de force la taille de sa population à cause des prophètes de la surpopulation des années 1960, qui se sont révélés totalement incorrects. La politique de l’enfant unique a entraîné des violations massives des droits de l’homme, notamment la stérilisation et l’avortement forcés. Ces tactiques musclées ont trop bien fonctionné.

La Chine se dirige aujourd’hui vers un effondrement démographique. Avec un taux de fécondité encore plus bas que celui du Canada (1,0), le parti communiste chinois panique en essayant de tordre le bâton dans l’autre sens, en encourageant les femmes à avoir plus d’enfants. Mais les femmes qui ont été nourries par la propagande antérieure qui leur disait d’empoisonner leur fertilité et de ne pas avoir d’enfants, ou de n’en avoir qu’un, ne sont pas d’accord avec le programme, comme l’a récemment rapporté le Wall Street Journal. Les femmes chinoises, comme les femmes occidentales, ont été infectées par la maladie de l’aversion pour l’enfant, scellant ainsi le destin des deux civilisations.

Tout est-il perdu ?

N’y a-t-il aucun moyen de renverser la situation ?

Pour sauver l’Occident de l’extinction, il faut retrouver deux valeurs perdues.

La première est la reconnaissance de la valeur de la fertilité en tant que don sacré et trésor précieux. La soi-disant éducation sexuelle dispensée aujourd’hui dans les écoles pervertit les enfants, en particulier les filles, en leur faisant considérer leur fertilité comme une menace pour leur autonomie, qui doit être gérée, contrôlée, voire éliminée par des injections, des pilules ou des dispositifs intra-utérins. Ceux-ci empoisonnent le corps de la femme, perturbent son équilibre hormonal et rendent son corps hostile à la croissance d’une nouvelle vie.

Ces programmes d’éducation sexuelle sont contre la vie et la famille. Ils doivent être détruits et remplacés par des programmes qui apprennent aux enfants à chérir le pouvoir qu’ils auront d’engendrer de nouvelles vies humaines lorsqu’ils entreront dans l’âge adulte. Il faut enseigner aux enfants la grave responsabilité qui accompagne l’utilisation du pouvoir semi-divin d’engendrer de nouvelles vies humaines, dont chacune porte la ressemblance de Dieu. Ce grand pouvoir de génération s’accompagne d’une grande responsabilité. Il faut leur enseigner que la nouvelle vie s’épanouit le mieux dans le contexte d’une relation exclusive, engagée et à vie entre un homme et une femme.

Deuxièmement, il faut retrouver la valeur des grandes familles. Les cultures anciennes comprenaient la valeur des grandes familles. Les pères de la tradition judéo-chrétienne considéraient à juste titre que Dieu leur accordait la bénédiction de voir une grande nation naître de leurs reins. Abraham appréciait et chérissait le fait qu’il aurait une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel et le sable sur le rivage (Genèse 22:17). Le premier commandement de Dieu à l’humanité fut de « multiplier et de remplir la terre » (Genèse 1:28). Ce commandement original, qui reste en vigueur aujourd’hui, est maintenant devenu pertinent pour la survie même de l’humanité.

Récemment, le fondateur de Tesla et de SpaceX, Elon Musk, s’est prononcé avec force en faveur de l’augmentation du nombre d’enfants. « Avoir des enfants, c’est sauver le monde », a-t-il publié sur X à ses 170 millions d’abonnés en septembre dernier.

La survie de la civilisation occidentale, avec tout le bien qu’elle a accompli à travers les âges, repose désormais sur les parents qui, le cœur vaillant, décident d’élever une famille nombreuse et, ce faisant, font leur part pour sauver l’Occident de l’extinction.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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