Le compte-rendu rare d’un témoin oculaire présent lors d’un prélèvement d’organes à vif – « Aucun anesthésiant n’a été utilisé »

24 septembre 2018 13:21 Mis à jour: 5 avril 2019 19:50

Le Parti communiste chinois (PCC) fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que la vérité ne se répande au sujet de leur commerce de transplantation lucratif et sur la façon dont ils ont prélevé de force les organes des pratiquants de Falun Gong. Pourtant, les gens de conscience se prononcent, certains au péril de leur vie, pour dénoncer les crimes contre l’humanité perpétrés par le régime communiste chinois.

Illustration – Getty Images | AFP Contributeur

« Les organes n’ont pas tous été vendus, certains ont été stockés », rappelle le témoin de première main, un policier qui travaillait pour le Bureau de la sécurité publique de la ville de Jinzhou dans la province du Liaoning, au nord-est de la Chine. « Cornées, reins, cœurs… ils ont même prélevé des cerveaux, je ne sais pas dans quel but. »

Le nom du policier n’a pas été révélé pour sa sécurité. Il sait que le PCC prélève des organes, et il admet qu’il a participé à la torture des pratiquants de Falun Gong « de nombreuses fois », mais c’était la première fois qu’il assistait à un prélèvement forcé d’organes – c’était trop pour lui.

Illustration – Getty Images | Kyodo News

Ressentant un stress psychologique et un traumatisme énormes après avoir observé ce crime meurtrier, il a accepté une entrevue de 30 minutes avec un enquêteur de l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) en décembre 2009, qui l’avait appelé une troisième fois pour une entrevue.

« Le prélèvement a commencé à 17 h le 9 avril [2002], et a duré 3 heures »

Epoch Times

Dans une salle d’opération située au 15e étage de l’Hôpital général du commandement militaire de Shenyang (PLA), une pratiquante de Falun Gong dans la trentaine avait été détenue contre son gré pour ses convictions.

« Nous l’avions interrogée et brutalement torturée pendant une semaine déjà », dit le témoin oculaire. « Son corps était couvert d’innombrables blessures et cicatrices. Nous l’avions assaillie de décharges électriques avec des pistolets paralysants, nous l’avions assommée. »

Deux chirurgiens militaires sont entrés dans la pièce. L’aîné était de l’Hôpital général de la région militaire de Shenyang de l’Armée populaire de libération (APL) ; le plus jeune était diplômé de la Deuxième Université militaire de médecine.

Le témoin oculaire raconte que les chirurgiens ont commencé à disséquer la femme alors qu’elle était encore vivante, sans utiliser d’anesthésiques.

« Ils tenaient le scalpel près de la poitrine. Leurs mains ne tremblaient pas du tout.

« Ils l’avaient déjà découpée, elle criait, elle criait, la femme criait, et criait :Falun Dafa est bon.’

Illustration – Getty Images

« [Elle] dit, « Vous pouvez me tuer ». En gros, elle voulait dire que vous pouvez me tuer, mais pouvez-vous tuer des centaines de millions d’entre nous, des gens qui sont persécutés parce qu’ils croient en une vraie foi. À ce moment-là, les médecins, les médecins militaires, ont hésité. Ils m’ont jeté un coup d’œil, puis ils ont jeté un coup d’œil vers notre haut fonctionnaire, et le fonctionnaire a acquiescé. Il a continué avec le vaisseau sanguin… d’abord a été le prélèvement du cœur, puis celui des reins.

« Quand les ciseaux ont sectionné un vaisseau sanguin dans le cœur, elle a commencé à convulser, c’était extrêmement terrifiant. Je peux imiter ses cris, mais je ne suis pas doué pour ça. Ses cris étaient comme si quelque chose se déchirait, déchirait, déchirait, et puis, ah, ahhhh… sa bouche était béante, ses yeux jaillissaient, sa bouche toujours béante. Oh mon Dieu… Je ne peux pas continuer à parler de ça.

Lorsqu’on lui a demandé le nom de la dame, l’agent craignait que s’il le révélait, cela pourrait l’exposer. « Je ne peux pas vous le dire, car on était peu nombreux dans cette salle d’opération. »

La Coalition internationale contre la traite des êtres humains

Voir aussi en anglais :

La victime avait été torturée et violée pendant un mois avant d’être tuée

Le policier de Jinzhou avait 22 ans au moment du prélèvement d’organes à vif. Il nous a informé que la dame était institutrice. Elle était mariée à un ouvrier d’usine, et ils avaient un fils de 12 ans.

Epoch Times

« Avant sa mort, elle avait subi d’innommables sévices. Beaucoup de policiers sont très pervertis sexuellement. Ce qu’ils lui ont fait, ils ont utilisé des pinces, un spéculum vaginal. Je ne sais pas où ils ont eu cet équipement. Ces choses dont j’ai été témoin de première main. Je regrette seulement de ne pas avoir pris de photos de ce qu’ils ont fait. Les policiers l’ont abusée sexuellement. Elle était plutôt jolie, plutôt jolie. Ils l’ont violée… ils lui ont fait tellement de choses. »

Il a précisé que toutes ces tortures n’ont pas eu lieu au Bureau de la sécurité publique, mais plutôt à l’arrière d’un hôtel que les policiers avaient loué comme « centre de formation », autrement dit comme une prison noire.

« Nous avions loué 10 chambres dans un immeuble, ils ont fait ça dans cet immeuble. »

Il témoigne que lui-même n’a jamais fait de mal à la dame sur sa personne, mais qu’il éprouve un immense remords de ne pas avoir pu la sauver.

« Tous les autres policiers étaient plus anciens que moi, je n’ai pas pu la sauver. »

« Il y avait d’autres choses encore plus sinistres, fondamentalement… Je sens que je lui dois, chaque fois que je repense à ce moment, je sens que je lui dois quelque chose. Je n’ai pas pu la sauver. »

Le policier se souvient de ce qui lui est passé par la tête le jour où le meurtre perpétré par le régime de l’État a eu lieu : « À l’époque, mon arme était chargée. J’avais même cette pensée, j’avais 10 balles dans mon arme, et il y avait 5 personnes dans cette pièce. Je voulais tous les tuer. »

Furieux, il raconte qu’il a sévèrement réprimandé les chirurgiens dans la salle d’opération, en criant : « Vous êtes toujours des êtres humains ? » Le policier de 22 ans a ensuite été critiqué par le directeur du Bureau politique du Bureau de la sécurité publique et rétrogradé. Il a fini par quitter le Bureau de la sécurité publique et est entré au gouvernement local.

Lorsque l’enquêteur a fait l’éloge du témoin oculaire en le qualifiant « d’homme de mérite » pour s’être prononcé, l’ancien policier n’était pas d’accord, disant qu’il était « une personne répugnante », ajoutant qu’il se sentait très coupable de s’impliquer dans la politique génocidaire du Parti.

Je veux qu’un plus grand nombre de gens comme moi s’expriment, qu’ils aient le courage de dire la vérité.

Voici l’enregistrement de l’interview, sous-titrée en anglais :

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de méditation basée sur le principe « Authenticité-Bienveillance-Tolérance ». Craignant l’énorme popularité de cette pratique pacifique – 100 millions de pratiquants à la fin des années 90 – l’ancien chef du Parti chinois Jiang Zemin a ordonné au Parti d’éliminer le Falun Gong et de prélever les organes des pratiquants pour faire des profits. Le génocide se poursuit encore aujourd’hui.

Pour l’interview complète, voir WOIPFG

Version originale

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