Le coût de l’assurance contre un défaut des États-Unis au plus haut depuis 11 ans

Par Epoch Times avec AFP
22 avril 2023 12:15 Mis à jour: 22 avril 2023 19:26

Le coût de l’assurance pour se couvrir contre un défaut de paiement des États-Unis sur leur dette a grimpé vendredi à son plus haut niveau depuis 2011, année de la dernière crise politique majeure liée au plafond de la dette.

Le prix du contrat de couverture à horizon de cinq ans, appelé CDS (credit default swap) est monté à 54,34 points de base (0,54 point de pourcentage), ce qui signifie qu’un investisseur doit verser, chaque année, 0,54% du montant de la dette américaine qu’il détient pour s’assurer contre un défaut.

Un plafond est légalement fixé à la dette publique des États-Unis et ne peut être relevé que par un vote majoritaire au Congrès. Lors de cohabitations, les républicains ont refusé, en 2011 et 2013, de voter la modification du plafond, tentant d’obtenir des concessions du président de l’époque, le démocrate Barack Obama.

Durant l’été 2011, les États-Unis sont passés à quelques heures d’un défaut, le président parvenant à un accord de dernière minute avec les républicains, qui prévoyait 900 milliards de dollars d’économies budgétaires en échange du relèvement. Même si le pays n’a jamais manqué à ses obligations de remboursement ou de versement d’intérêts, la déflagration a été telle que l’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a abaissé, pour la première fois, la note des États-Unis.

« Les deux parties ne sont pas prêtes de trouver un accord »

Une nouvelle impasse politique se profile cette année, car les républicains ont, pour l’instant, refusé de remonter la limite d’endettement, faute d’engagements du président Joe Biden à limiter les dépenses publiques. Mardi, le chef des républicains à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a présenté un plan qui prévoit de ramener le budget au niveau de l’année fiscale 2022, puis de limiter sa progression à 1% par an sur les dix prochaines années. Le président Biden a immédiatement accusé une fin de non recevoir à ce plan, auquel Kevin McCarthy conditionnait le relèvement du plafond de la dette. La date limite au-delà de laquelle les États-Unis risquent de faire défaut avait jusqu’ici été estimée à fin juillet ou début août.

Mais cette semaine, plusieurs économistes, dont ceux de la banque Goldman Sachs ont indiqué que les recettes fiscales 2023 s’annonçaient plus faibles que prévu, ce qui pourrait avancer l’échéance à la première quinzaine de juin. « Les deux parties ne sont pas prêtes de trouver un accord », a estimé, dans une note, le cabinet Oxford Economics. « Le risque s’accroît d’un face-à-face aux conséquences dommageables. »

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