Le désastre de Shanghai : l’idéologie du confinement poussée à l’extrême

Par Jordan Schachtel
14 avril 2022 23:26 Mis à jour: 15 avril 2022 13:21

Il est important de rappeler que le communisme a fait des centaines de millions de victimes, car il est notoire que les défenseurs de cette idéologie essayent de réfuter les preuves en faisant valoir que le vrai communisme n’a jamais été expérimenté.

Dans le prolongement de cette idée, le cartel mondial de la santé publique, dont les défenseurs poursuivent sans relâche des solutions totalitaires pour arrêter la propagation d’un virus, défend actuellement sa politique de confinement en affirmant que de vrais confinements n’ont jamais été testés. Lorsqu’ils sont confrontés à la réalité, lorsque les confinements échouent partout où ils sont expérimentés, les partisans du confinement ripostent en affirmant que ces confinements ne sont pas à la hauteur de la norme adoptée par le régime autoritaire de Pyongyang.

À Shanghai, cependant, nous assistons enfin aux mesures de confinement les plus brutales jamais prises. La norme de Pyongyang intégrale. Cette utopie du « confinement total », dont rêvent depuis deux ans Bill Gates, Anthony Fauci, l’Organisation mondiale de la santé, les universitaires de l’Ivy League et le reste du cartel mondial de la santé publique, est en train de se concrétiser à Shanghai.

Pour ces individus et ces groupes, l’horrible dictature à laquelle nous avons assisté à Wuhan, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada et ailleurs de par le monde constituait un bon début bien que trop peu tyrannique à leur goût.

Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient à Shanghai. Comme prévu, la norme de Pyongyang a entraîné un carnage humain sans précédent.

Comme je l’ai déjà indiqué dans The Dossier des dizaines de millions de personnes vivant à Shanghai ont été enfermées chez elles pour plusieurs semaines. Leur liberté de mouvement a été entièrement supprimée.

Les habitants de Shanghai ne sont autorisés à sortir que pour passer un test Covid, et un test positif les conduit dans des camps de détention Covid pour une durée indéterminée, tandis que l’État envoie des agents dans leurs maisons pour tuer leurs animaux de compagnie. D’innombrables rapports font état de suicides, de famine, de troubles civils massifs et d’autres formes qui font de Shanghai un véritable enfer pour les personnes qui y sont piégées.

De nombreuses personnes enfermées risquent de mourir de faim, car la tyrannie chinoise s’efforce, sans surprise, de supplanter les mécanismes du marché pour tenter de gérer au plus près les livraisons de nourriture à une population immobilisée.

Plus terrible encore, ces mesures de confinement n’ont pas permis d’atteindre l’objectif recherché : stopper la propagation du Covid-19. Après plusieurs semaines de confinement, la Chine continue d’enregistrer des quantités massives de cas de Covid. Lundi, un nombre record a été enregistré.

Le Parti communiste chinois (PCC) n’est nullement effrayé par le carnage humain qu’il provoque. Lors de leurs interventions dans les médias lundi, les dirigeants du PCC ont annoncé qu’ils allaient redoubler les « mesures » tant vantées par le cartel de la santé publique. Ils restent attachés au concept du « zéro COVID », et déclarent non sans arrogance qu’il est hors de question de vivre avec le virus.

Voici un extrait précieux du quotidien chinois People’s Daily, tel que rapporté par le Tracking People’s Daily :

« À un moment donné, Liang affirme que face au variant Omicron, certains pays ont opté pour la politique de 躺平- se coucher à plat- laissant le virus infecter les gens, causant de grands dommages aux vies, à la santé et à la production sociale. La Chine, en revanche, adopte la dynamique du zéro Covid et son système socialiste « dispose d’une forte capacité à organiser et à mobiliser », ce qui, avec le soutien de la population, les outils scientifiques et l’expérience acquise dans la lutte contre l’épidémie, l’aidera à assurer le succès de la stratégie du zéro Covid. »

La Chine embrasse donc l’idéologie de la « santé publique ». Pourtant, fait notable, aucun de ses principaux défenseurs occidentaux n’a pris le parti de célébrer le spectacle de Shanghai qui incarne l’aboutissement de cette vision utopique.

Publié à l’origine sur le Substack de l’auteur, repris par l’Institut Brownstone.

Jordan Schachtel est un journaliste d’investigation indépendant.

***

Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.