Le FBI a offert un million de dollars à l’espion Christopher Steele pour l’inciter à trouver des preuves dans son dossier contre Trump, témoigne un agent du FBI

Par Katabella Roberts
13 octobre 2022 19:40 Mis à jour: 13 octobre 2022 19:45

Le FBI a offert à l’ancien agent du renseignement britannique Christopher Steele un million de dollars à titre d’incitatif pour le motiver à prouver les allégations faites dans son tristement célèbre dossier contre l’ancien président Donald Trump, a révélé un analyste du FBI le 11 octobre.

Brian Auten, analyste en chef du contre‑espionnage au FBI, a révélé que le FBI avait fait cette offre lors du témoignage au procès pénal d’Igor Danchenko, une source clé qui a fourni des informations pour le dossier anti‑Trump, commandé par les démocrates pendant la campagne présidentielle de 2016.

Le procès fait partie de l’enquête du procureur spécial John Durham qui examine les origines des investigations du FBI de 2016‑2017 sur le narratif de la collusion Trump‑Russie, désormais réfuté.

M. Danchenko, un ressortissant russe, fait face à cinq chefs d’accusation pour avoir fait de fausses déclarations au FBI lors d’entretiens avec des agents et risque jusqu’à 25 ans de prison s’il est reconnu coupable. Il a plaidé non coupable.

Selon M. Auten, l’offre d’un million de dollars a été faite lorsque lui et M. Steele ont rencontré un groupe de responsables du FBI à l’étranger en octobre 2016. Au moment de la réunion, les agents du FBI tentaient de confirmer les affirmations de M. Steele selon lesquelles la Russie et Donald Trump conspiraient pour remporter l’élection.

« Oui, il l’a fait », a déclaré M. Auten à John Durham lorsqu’on lui a demandé si le FBI avait offert à M. Steele une incitation pour fournir des preuves afin d’étayer ses affirmations.

Le procureur spécial John Durham arrive au tribunal fédéral à Washington le 18 mai 2022. (Teng Chen / Epoch Times)

Le FBI a offert « jusqu’à un million de dollars ».

« M. Steele s’est vu offrir jusqu’à un million de dollars pour toute information (…) qui pourrait aider à prouver les allégations », a ajouté M. Auten.

Cependant, M. Auten a déclaré que le FBI n’a finalement jamais versé l’argent à M. Steele parce qu’il n’a pas été en mesure d’étayer les allégations faites dans son dossier. Il a également noté que M. Danchenko n’a pas identifié les sources du dossier.

« L’identification des sources est importante car les rapports contiennent des allégations importantes, des individus qui sont mentionnés dans les rapports, et la clé pour être capable de retracer exactement si oui ou non l’information est exacte, vraie, si oui ou non les individus qui sont mentionnés dans les rapports ont les accès pour avoir réellement l’information, si elle est dans les rapports, etc. », a poursuivi M. Auten.

L’analyste du FBI a également déclaré que d’autres agences de renseignement américaines ont examiné les affirmations du dossier Steele, mais qu’elles n’ont pas été en mesure de confirmer les affirmations spécifiques qui ont été faites.

Bien que le FBI n’ait pu corroborer aucune preuve, M. Auten a confirmé que le FBI avait utilisé ces informations dans son mandat initial de surveillance en vertu du Foreign Intelligence Surveillance Act, FISA (Loi sur la surveillance du renseignement étranger). Le FBI s’est donc octroyer le droit de surveiller un des conseillers de Trump durant sa campagne, Carter Page, sans justifier de raison valable, sans apporter aucune preuve concrète.

En septembre, un juge fédéral a rejeté le procès et la demande de dédommagement de 75 millions de dollars intenté par Carter Page contre le FBI, le département de la Justice et plusieurs anciens responsables du FBI concernant cette surveillance controversée.

Dans sa décision, la juge de district américaine Dabney Friedrich a reconnu que « la conduite du FBI dans la préparation des demandes de mandat FISA pour surveiller M. Page en ligne était profondément troublante » et que le gouvernement lui‑même « concédait qu’il manquait de cause probable pour deux des mandats ».

L’ancien associé de la campagne Trump, Carter Page, lors d’une discussion à Washington sur une photo d’archive en mai 2019. (Chip Somodevilla/Getty Images)

Le rejet de l’action en justice de Carter Page

Cependant, le juge a finalement décidé que le procès serait rejeté parce que M. Page n’avait « présenté aucune réclamation recevable contre un défendeur individuel ou contre les États‑Unis ».

Les recherches contenues dans le dossier Steele ont été payées par la campagne d’Hillary Clinton et le Comité national démocrate et commandées par la société de renseignement privée Fusion GPS, basée à Washington.

Le dossier a été largement discrédité et nombre des accusations non fondées qu’il contenait ont été jugées inexactes ou totalement fausses par un certain nombre d’enquêteurs, dont le Bureau de l’inspecteur général du département de la Justice.

M. Auten a déclaré lors de son témoignage mardi que les informations du dossier Steele, qui a été discrédité, ont également été utilisées dans trois renouvellements ultérieurs du mandat FISA.

Par ailleurs, M. Auten a également déclaré que les agents du FBI avaient envisagé de soumettre des demandes FISA contre George Papadopoulos, ancien collaborateur de la campagne de Trump, avant de finalement changer d’avis.

M. Papadopoulos a été gracié par Trump en décembre 2020 après avoir plaidé coupable dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans l’élection.

Le procès de M. Danchenko devrait être le dernier de l’enquête du procureur Durham sur les origines du narratif de la collusion Trump‑Russie. Le premier procès, concernant l’avocat démocrate Michael Sussmann, accusé d’avoir menti au FBI, s’est soldé par son acquittement en mai.

Epoch Times a contacté le FBI pour une demande commentaire.

John Haughey a contribué à cet article.

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