Le FBI annonce qu’il ne collaborera plus avec la Ligue anti-défamation (ADL)

Le directeur du FBI, Kash Patel à la Maison-Blanche le 11 août 2025. Madalina Kilroy/ Epoch Times
Le directeur du FBI, M. Kash Patel, a déclaré le 1er octobre que le Bureau avait rompu ses liens avec la Ligue Anti-Defamation (ADL), une organisation juive qui se donne pour mission de documenter l’antisémitisme, après que des conservateurs ont critiqué le groupe pour avoir ajouté Turning Point USA, l’organisation fondée par M. Charlie Kirk, à son liste noire sur l’extrémisme.
M. Kirk a été assassiné le 12 septembre dernier, un événement qui a suscité une vive émotion dans l’opinion publique américaine.
M. Patel en a profité pour dénoncer l’ancienne collaboration de l’ADL avec l’ex-directeur du FBI, M. James Comey, récemment inculpé pour fausses déclarations au Congrès et entrave à une procédure, dans un contexte de fortes tensions politiques avec Donald Trump.
« Cette époque est TERMINÉE. Ce FBI ne s’associera pas avec des vitrines politiques qui se font passer pour des chiens de garde », a écrit M. Patel sur les réseaux sociaux.
Dans sa déclaration, M. Patel a accusé M. Comey d’avoir rédigé de « lettres d’amour » à l’ADL et d’avoir intégré des agents du FBI dans ses rangs. Il faisait référence à un discours prononcé par M. Comey lors du sommet de l’ADL en 2017, où il avait évoqué sa première rencontre avec l’organisation en 2014.
« J’ai chanté vos louanges en tant qu’organisation qui lutte pour l’inclusivité, la diversité, l’égalité et la justice. Une organisation qui travaille avec nous pour combattre les crimes haineux et le terrorisme, pour former les forces de l’ordre et pour construire des ponts avec les communautés sous-représentées », avait alors déclaré M. Comey. « J’avais qualifié ce dernier discours de lettre d’amour à l’ADL. Trois ans plus tard, je peux dire, du point de vue du FBI, que nous sommes toujours amoureux de vous. »
Un représentant de M. Comey n’a pas répondu à une demande de commentaire au moment de la publication.
L’ADL sous le feu des critiques
L’ADL a publié une déclaration sur son site internet en réponse aux déclarations du directeur du FBI :
« Face à une recrudescence sans précédent de l’antisémitisme, nous restons plus déterminés que jamais à notre mission fondamentale : protéger le peuple juif. »
Dimanche, le milliardaire M. Elon Musk a qualifié l’ADL de « machine de propagande haineuse d’extrême gauche ».
Depuis la page de l’ADL sur l’organisation de M. Kirk a été supprimée, et le lien vers l’ancien « Glossaire de l’extrémisme et de la haine » redirige désormais vers une autre page.
L’ADL a expliqué ce changement mardi dans un message publié sur les réseaux sociaux, affirmant que son « Glossaire de l’extrémisme », qui contenait plus de 1000 entrées, avait servi « pendant des années de source d’informations générales sur un large éventail de sujets ».
« En même temps, un nombre croissant d’entrées du Glossaire étaient obsolètes. Nous avons également constaté que certaines entrées étaient intentionnellement déformées et mal utilisées », a indiqué l’organisation. « De plus, nos experts ont continué à développer des ressources plus complètes et innovantes pour fournir des informations sur l’antisémitisme, l’extrémisme et les préjugés. »
L’ADL a annoncé la mise hors ligne « immédiate » du glossaire afin de « réfléchir à de nouvelles stratégies et approches créatives pour diffuser nos données et présenter nos recherches plus efficacement ».
Rôle et mission de l’ADL
Fondée en 1913, l’ADL affirme sur son site être la « principale organisation mondiale de lutte contre la haine », dédiée à « mettre fin à la diffamation du peuple juif et à garantir la justice et un traitement équitable pour tous ».
« Leader mondial dans la lutte contre l’antisémitisme, dans la lutte contre l’extrémisme et contre toutes les formes de préjugés, l’ADL œuvre à protéger la démocratie et à garantir une société juste et inclusive pour tous. »

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