Le FBI arrête 67 pédophiles gérant des trafics sexuels et récupère 103 enfants victimes

Par Bowen Xiao
9 août 2019 08:18 Mis à jour: 9 août 2019 08:18

Une opération menée par le FBI s’est conclue par l’arrestation de 67 pédophiles soupçonnés de trafic d’enfants à travers les États-Unis. Selon les sources policières, 103 enfants victimes ont pu être récupérés.

Nommée « Opération jour de l’Indépendance », l’opération a duré un mois pour s’achever le 4 août. 161 opérations ont été menées à l’échelle nationale dans le cadre de l’initiative, qui était la nouvelle mise en oeuvre d’un programme auparavant essayé et couronné de succès. Plus de 400 organismes y ont participé.

Selon le FBI, « Jour de l’Indépendance » comprenait des opérations d’infiltration qui ont mené à l’ouverture d’une soixantaine d’enquêtes criminelles fédérales. Les agents et les analystes du FBI ont travaillé en étroite collaboration avec le National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC) afin d’identifier les victimes potentielles, qui peuvent inclure « des jeunes fugueurs, des enfants disparus et d’autres jeunes ».

Les agents du FBI ont également travaillé avec des partenaires aux niveaux locaux et fédéraux pour mener à bien les opérations.

« Cette initiative a deux objectifs essentiels : sauver les enfants vendus à des fins sexuelles et traduire en justice les trafiquants », a déclaré le procureur général William Barr dans un communiqué. « Le trafic sexuel d’enfants est un crime odieux envers les plus vulnérables de notre société.

« Les agresseurs s’en prennent aux enfants dans les communautés de tout le pays, et nous sommes déterminés à les retrouver et à les sauver », a-t-il poursuivi. « Grâce au FBI, nous avons récupéré des milliers d’enfants victimes, et cette dernière opération contribue au succès de cet effort qui dure depuis des décennies. »

Dans une déclaration similaire, le directeur du FBI, Christopher Wray, a noté que le bureau s’est « complètement concentré » sur l’atteinte des deux objectifs énoncés par le procureur. D’après lui, les équipes d’investigation ont travaillé sans relâche pour s’assurer que les victimes reçoivent l’aide dont elles ont besoin « pour pouvoir reprendre leur vie en main ».

Le président Donald Trump, qui a fait de la lutte contre la traite des personnes un point central de son administration, a signé la loi Stop Enabling Sex Traffickers Act et Fight Online Sex Trafficking Act, ou SESTA-FOSTA en 2018. Une nouvelle législation qui annule la protection des exploitants de sites Web contre d’éventuelles accusations criminelles dans le cas où ces mêmes sites permettaient ou facilitaient la publication d’annonces à caractère sexuel ou de prostitution.

Le site Web Backpage.com, le plus grand portail sur la traite des personnes aux États-Unis, a été démantelé par le FBI en 2018.

« Nous savons que ce crime horrible a des répercussions quotidiennes sur les collectivités de tout le pays et nous félicitons le FBI de continuer à travailler sans relâche pour localiser ces victimes et tenir responsables ceux qui vendent des enfants à des fins sexuelles », a déclaré John Clark, président et directeur général du NCMEC.

La section Crimes Against Children du FBI et le département de la Justice ont coordonné l’opération.

Dans certaines régions des États-Unis, les migrants en situations irrégulières sont le premier groupe d’individus concerné par les chefs d’accusation de trafic sexuel impliquant des enfants, selon des informations déjà rapportées dans nos colonnes.

Rien qu’en Caroline du Nord, au cours des 18 derniers mois, plus de 331 étrangers en situation irrégulière ont été inculpés de 1 172 viols d’enfants et agressions sexuelles d’enfants, selon des données recueillies par un chercheur indépendant.

James Johnson, qui suit les données sur son site Web NCFIRE.info (North Carolinians for Immigration Reform and Enforcement), affirme qu’il ne peut recueillir des données que dans 30 des 100 comtés de l’État, ce qui signifie qu’il est probable que le nombre à l’échelle nationale soit beaucoup plus élevé.

M. Johnson suit les viols et les agressions sexuelles d’enfants commis par des migrants en situations irrégulières depuis 2013. Son temps est entièrement consacré au recoupage et à la vérification d’informations qu’il obtient des rapports de police qu’il consulte et des agences d’arrestation, qu’il appelle pour vérifier le statut des individus.

Ses données ne couvrent pas tous les mois, mais pour les 54 mois qu’il a enregistrés, une moyenne de 34 migrants illégaux par mois ont été accusés de 151 chefs de viol ou d’agression sexuelle d’un enfant en Caroline du Nord.

D’après une récente déclaration à Epoch Times de Geoffrey Rogers, cofondateur et PDG de l’Institute Against Human Trafficking (l’institut américain contre le trafic humain), le problème de la traite sexuelle des enfants aux États-Unis est une « épidémie qui continue de dégénérer ».

« Je suis outré par le fait qu’il y ait plus de 100 000 enfants en Amérique qui sont vendus pour le sexe tous les jours », dit-il. « Autre chose nous scandalise aussi : où est l’indignation ? »

M. Rogers souligne un point commun important entre les garçons et les filles victimes de la traite des personnes – ils sont le plus souvent des enfants qui étaient placés dans le système américain de placement familial.

« Nous voyons d’après les études que 70 % des enfants victimes de ce trafic en Amérique sortent du système de placement familial », constate-t-il.

Charlotte Cuthbertson a contribué à ce rapport.

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