Le 11 mai, le groupe terroriste Hamas a déclaré qu’il allait libérer Edan Alexander, le dernier otage américain vivant de Gaza, afin d’établir un cessez-le-feu avec Israël et de reprendre l’acheminement de l’aide dans le territoire déchiré par la guerre qu’il contrôle.
Le communiqué du Hamas publié dimanche soir ne précisait pas quand la libération aurait lieu, mais l’annonce intervient quelques jours avant la visite prévue du président Donald Trump au Moyen-Orient cette semaine. Il n’est pas prévu qu’il se rende en Israël au cours de ce voyage.
Originaire des États-Unis, M. Alexander, 21 ans, est un soldat israélo-américain qui a été capturé dans sa base lors de l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, qui avait provoqué la guerre dans la bande de Gaza.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’a pas réagi dans l’immédiat, bien que son gouvernement ait déjà exprimé sa frustration à l’égard de l’administration Trump pour avoir négocié avec le Hamas au début de l’année.
Le chef du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayyah, a affirmé qu’il était en contact avec le gouvernement américain depuis plusieurs jours.
Dans un communiqué, il a déclaré que le Hamas était prêt à « entamer immédiatement des négociations poussées » pour formaliser un cessez-le-feu durable qui mettrait également fin à la guerre, un échange de prisonniers palestiniens et d’otages à Gaza, et le transfert de l’autorité à Gaza à un organisme indépendant.
Le président Trump et son envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, ont cité M. Alexander à plusieurs reprises au cours des derniers mois. M. Witkoff doit se rendre en Israël dans les prochaines heures.
« Chaque fois qu’ils prononcent le nom d’Edan, c’est comme s’ils n’avaient pas oublié. Ils n’ont pas oublié qu’il est américain et ils y travaillent », a déclaré Yael Alexander, la mère d’Edan, en février.
Pendant le week-end de Thanksgiving en novembre dernier, le Hamas a diffusé une vidéo d’Alexander, selon sa mère. Cette vidéo était difficile à regarder, avec ses cris et ses appels à l’aide, mais elle rassurait en même temps, car le jeune soldat était toujours en vie.
Alexander est originaire de Tenafly, dans le New Jersey, où vivent encore ses parents et ses frères et sœurs. En 2022, il a déménagé en Israël après le lycée et s’est engagé dans les Forces de défense israéliennes.
Il y a encore 59 otages à Gaza, dont environ un tiers serait encore en vie. La plupart des otages ont été libérés dans le cadre de négociations de cessez-le-feu ou d’autres accords.
Fin avril, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé le Hamas à déposer les armes et à céder le contrôle de la bande de Gaza à son organisation, qui contrôlait Gaza avant que le Hamas n’y remporte les élections en 2006.
Le Hamas a pris le contrôle du territoire l’année suivante, lorsque les relations entre le groupe terroriste et l’Autorité palestinienne se sont détériorées et qu’une courte guerre civile a éclaté. Le Hamas a fini par forcer l’Autorité palestinienne à quitter la bande de Gaza.
Aucune élection n’a été organisée à Gaza depuis 2006. Après l’arrivée au pouvoir du Hamas, Israël a instauré un blocus terrestre, aérien et maritime sur Gaza, également appliqué par l’Égypte au sud, en invoquant la nécessité de protéger les citoyens contre le Hamas.
Le 23 avril, M. Abbas a exhorté le Hamas à rétrocéder son autorité sur Gaza à l’Autorité palestinienne et à se transformer en parti politique.
L’homme politique de 89 ans a déjà appelé son rival, le Hamas, à placer ses forces sous le contrôle de l’autorité palestinienne, mais il ne l’a pas encore fait depuis que la guerre a éclaté dans la bande de Gaza à la fin de l’année 2023.
M. Abbas avait critiqué les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël, suggérant qu’elles donnaient à Israël un prétexte pour détruire la bande de Gaza.
Guy Birchall a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Associated Press
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