Le milliardaire Georges Soros signe un chèque faramineux en vue de la campagne américaine de 2020

Par Zachary Stieber
2 août 2019 17:47 Mis à jour: 2 août 2019 17:47

Le milliardaire financier George Soros injecte 5,1 millions de dollars dans le lancement d’un comité de dépenses en prévision des élections de 2020. Ce qui fait de lui le plus grand contributeur à ce jour pour les nouvelles élections qui décideront du nouveau président américain en 2020.

Ce nouveau groupe de dépense portera le nom de « Democracy PAC », selon les documents déposés auprès de la Commission électorale fédérale.

Les super PACS sont en fait des « comités indépendants de dépenses limitées », qui ne sont pas autorisés à verser des contributions à des partis ou à des candidats en particulier. Mais ils peuvent toutefois soutenir des initiatives indépendamment des campagnes et le faire en s’engageant dans des dépenses politiques illimitées.

Ce qui revient à dire que les candidats s’alignant avec les vues de M. Soros recevront certainement son soutien.

Selon Politico, M. Soros a été l’un des principaux donateurs du Parti démocrate lors de la dernière élection présidentielle. Le journal estime à 20 millions de dollars l’enveloppe reversée par M. Soros aux candidats et causes défendues par le parti de gauche américaine.

Par rapport à la phase correspondante de la saison électorale 2016, M. Soros a déjà doublé le montant de ses dons au cours du cycle 2020.

Une personne familière avec le nouveau Democracy PAC a déclaré à Politico que les membres de la famille de M. Soros peuvent également soutenir l’initiative avec leur argent comptant. Le fils de M. Soros, Alexander Soros, a pris ces dernières années de plus en plus le rôle d’un « super-donateur » démocrate.

D’après The Hill, M. Soros n’a pas l’intention d’utiliser Democracy PAC pour mettre sur pied un groupe politique indépendant, mais aurait plutôt l’intention d’acheminer des fonds vers d’autres organisations.

« Contrairement à Tom Steyer ou[Michael] Bloomberg, il a financé des projets tels que Senate Majority PAC and Priorities USA et EMILY’s List and Planned Parenthood et s’attend à continuer à le faire », a déclaré à Politico une personne familière avec Democracy PAC.

M. Soros n’a pas à ce jour déclaré son soutien pour un candidat de la prochaine présidence américaine.

Impact national d’ici 2020 et en 2020

M. Soros a aidé à financer les efforts des démocrates pour retourner en leur faveur la Géorgie, l’Arizona et la Floride lors des récentes élections de mi-mandat, d’après nos informations. La stratégie était de renverser les « États rouges » républicains vers le bleu démocrate, comme exposée dans ses documents sur l’Open Society Foundations.

Selon un livre blanc intitulé « Stratégie des programmes américains 2015-2018« , l’organisation progressiste a commencé à financer des opérations militantes en Arizona et en Géorgie en 2015, l’objectif ultime étant d’influencer le résultat de l’élection présidentielle de 2020.

« À partir de 2015, avec des investissements initiaux, les programmes américains prévoient avoir un impact national d’ici 2020, grâce à un travail ciblé dans un petit nombre d’États. Des États comme l’Arizona, la Géorgie ou la Caroline du Nord changent rapidement sur le plan démographique et prennent de plus en plus d’importance politique », affirme le document.

Connus sous le nom de Projet 2020, les efforts de financement de l’Open Society visent à « renforcer la capacité des organisations communautaires à catalyser l’engagement politique tout au long de l’année et pas seulement autour des élections », et ils comportent une coordination « avec nos principaux bénéficiaires de subventions, les partenaires et autres donateurs de Democracy Alliance, et les leaders sur le terrain, tels que Planned Parenthood, progressive labor, et autres alliés ».

Selon William Patrick, collaborateur d’Epoch Times, « Democracy Alliance est un collectif de riches donateurs politiques de centre-gauche et de gauche, avec M. Soros comme pièce maîtresse. Il soutient une infrastructure militante tentaculaire avec de l’argent soi-disant noir, qui cache l’identité des donateurs et exige que ses bénéficiaires signent des accords de non-divulgation. »

MM. Zuckerberg, Soros et Bloomberg ont dépensé des millions de dollars pour des initiatives électorales.

Selon des rapports antérieurs, George Soros, Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, et Michael Bloomberg, ancien maire de New York, étaient trois des dizaines de milliardaires qui ont investi des millions de dollars dans des campagnes électorales avant les élections de mi-mandat de l’an dernier.

L’analyse des registres de l’État par le Centre de l’Intégrité Publique a révélé à quel point certaines personnalités politiques de hauts cercles souhaitent l’adoption de certaines initiatives.

Le groupe a constaté que plusieurs semaines avant les élections de mi-mandat, 25 milliardaires américains avaient investi plus de 70,7 millions de dollars dans des campagnes pour des initiatives dans des États où ils ne résidaient même pas eux-mêmes.

Les milliardaires ont appuyé un certain nombre de campagnes différentes, y compris une mesure électorale en Ohio qui assouplirait les peines imposées aux personnes reconnues coupables de possession de drogue.

« Nous pensons que l’établissement d’une politique de justice pénale par le biais d’un amendement constitutionnel est une idée terrible, et je pense que ce qui est encore pire, c’est qu’elle n’est pas proposée par les habitants de l’Ohio », a déclaré Louis Tobin, directeur exécutif de l’Ohio Prosecuting Attorneys Association, à l’Atlantic, qui a co-rapporté l’article.

« Nous allons devoir vivre avec les conséquences involontaires de cette situation », a-t-il ajouté.

Tom Steyer of California
Tom Steyer prend la parole sur scène lors de la conférence The People’s State Of The Union à l’hôtel de ville de New York, le 29 janvier 2018. (Roy Rochlin/Getty Images)

En Arizona, une mesure de vote exigerait que les services publics obtiennent 50 % de leur électricité uniquement de sources éoliennes et solaires d’ici 2030. Parmi ses bailleurs de fonds figure Tom Steyer, un milliardaire qui vit en Californie.

« Nous croyons fermement qu’un milliardaire californien qui arrive en Arizona et qui dépense entre 10 et 20 millions de dollars pour nous faire avaler cette mesure est problématique », a déclaré Matthew Benson, un opposant de la mesure.

D’autres, par contre, ont dit qu’il n’est pas rare que les campagnes électorales bénéficient d’un soutien de haut niveau.

« Le fait est qu’il faut beaucoup d’argent pour lancer l’une de ces campagnes », a déclaré Josh Altic, directeur du projet de mesures électorales pour Ballotpedia, ajoutant que le coût moyen d’une campagne pour figurer sur le bulletin en 2016 était de plus d’un million de dollars.

« Ce n’est pas inhabituel d’avoir des individus très riches ou des sociétés financièrement influentes qui donnent beaucoup d’argent. »

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