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Le PDG de Nvidia affirme qu’aucune négociation active n’est en cours pour vendre les puces Blackwell d’IA à la Chine

Jensen Huang réaffirme la conformité de Nvidia avec les contrôles américains sur l’exportation des puces haut de gamme.

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Jensen Huang, président et directeur général de NVIDIA, prononce un discours devant les dirigeants économiques lors du sommet des PDG de l’APEC, le 31 octobre 2025 à Gyeongju, en Corée du Sud.

Photo: Ezra Acayan/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Jensen Huang, PDG de Nvidia, a affirmé le 7 novembre que l’entreprise n’a « aucune discussion active » en cours sur la vente de ses puces d’intelligence artificielle avancées Blackwell à la Chine.
« Actuellement, nous n’envisageons aucun envoi vers la Chine », a précisé M. Huang aux journalistes à son arrivée dans la ville de Tainan, au sud de Taïwan, pour sa quatrième visite publique sur l’île cette année.
« C’est à la Chine de décider quand elle souhaitera le retour des produits Nvidia sur son marché. J’espère qu’ils feront évoluer leur politique », a‑t‑il ajouté.
Les déclarations de M. Huang font suite à ses propos tenus une semaine plus tôt en Corée du Sud, où il avait exprimé l’espoir que Nvidia puisse un jour vendre ses puces Blackwell en Chine, tout en affirmant qu’« aucun projet n’est à l’étude pour le moment ».
Washington a durci les restrictions sur l’exportation de puces avancées vers la Chine pour ralentir le développement militaire et les capacités d’intelligence artificielle de Pékin.
Le président américain Donald Trump a martelé qu’il n’autoriserait jamais la Chine ni aucun autre pays à acquérir les puces les plus puissantes de Nvidia, invoquant la sécurité nationale.
« Personne, à part les États-Unis, n’y aura accès », a souligné Trump dans une interview accordée à l’émission « 60 Minutes » de CBS, diffusée le 2 novembre.
S’exprimant ce même jour à bord d’Air Force One, Trump a déclaré que la puce Blackwell de Nvidia est « en avance de dix ans sur toutes les autres », et d’ajouter : « Non, nous ne céderons pas cette puce à d’autres ».
Selon lui, cette interdiction vise à empêcher la Chine d’obtenir un « avantage concurrentiel égal » dans la course à la suprématie sur l’intelligence artificielle, un domaine où il estime que les États-Unis mènent le jeu.
Les États-Unis ont imposé dès 2022 des restrictions à l’exportation des puces haut de gamme Nvidia, élargies les années suivantes. La série Blackwell, la plus avancée selon Nvidia, est également couverte par ces mesures.
M. Huang a affirmé la semaine dernière que Nvidia n’a pas déposé de nouvelle demande de licence d’exportation pour la Chine, la direction chinoise ayant clairement signifié « ne pas vouloir de Nvidia sur son marché ».

Clarification sur les déclarations de M. Huang à propos de l’IA chinoise

À Taïwan, M. Huang a également voulu clarifier un récent article du Financial Times le citant comme prédisant la victoire de la Chine dans la course à l’IA.
« Ce n’est pas ce que j’ai dit », a‑t‑il rectifié devant la presse. « J’ai dit que la Chine disposait d’une technologie d’IA de très haut niveau. Ils comptent de nombreux chercheurs en IA. »
Il a ajouté qu’environ la moitié des chercheurs mondiaux en intelligence artificielle sont basés en Chine et que certains des modèles open source les plus populaires proviennent de développeurs chinois.
« Ils avancent donc extrêmement vite », a‑t‑il poursuivi. « Les États-Unis doivent poursuivre leurs efforts à un rythme exceptionnel, car la compétition mondiale s’intensifie et nous devons courir plus vite. »
Dans une déclaration distincte le 5 novembre, M. Huang a précisé : « Je le répète depuis longtemps : la Chine se trouve à quelques nanosecondes des États-Unis sur l’IA. Il est crucial que l’Amérique accélère encore et attire les meilleurs développeurs du monde. »
M. Huang séjourne à Taïwan afin de rendre visite à son partenaire industriel historique, Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC), et de participer à la journée sportive de l’entreprise. Nvidia dépend fortement de TSMC pour la production de ses processeurs de pointe, notamment la série Blackwell.

Discussions Trump–Xi sur les semi‑conducteurs

Donald Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping se sont rencontrés en marge du sommet de la Coopération économique Asie–Pacifique (APEC) à Busan, en Corée du Sud, le 30 octobre.
Trump a indiqué à la presse que les semi‑conducteurs avaient été évoqués, précisant que la Chine s’apprêtait à « discuter avec Nvidia et d’autres fournisseurs à propos de l’achat de puces ».
Il a néanmoins souligné que la gamme Blackwell n’était « pas concernée par ces discussions ».
M. Huang, également présent au sommet des chefs d’entreprise de l’APEC à Gyeongju (Corée), a alors expliqué que toute décision future sur des ventes à la Chine dépendait de Washington.
« Je l’espère, mais la décision revient au président Trump », a‑t‑il confié, en réponse aux journalistes.
Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.

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