Marine Le Pen accuse Eric Dupond-Moretti de « harcèlement politique »

La présidente du Rassemblement National (RN) Marine Le Pen.
Photo: : ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images
Dimanche 9 mai, Marine Le Pen a accusé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, candidat dans les Hauts-de-France, de « harcèlement » politique à son égard, fustigeant son « incroyable violence » et son « mépris ».
La candidate RN à l’Élysée, qui avait ironisé samedi sur « l’obsession » du ministre pour elle, en se disant « preneuse » d’un bracelet anti-rapprochement, a expliqué sur LCI avoir « répondu par le sourire au harcèlement dont M. Dupond-Moretti fait preuve à mon égard ».
« Le Président de la République s’honorerait à expliquer au ministre de la Justice que quand on a cette charge si lourde, (…) on ne peut pas habiter cette fonction sans impartialité, sans courtoisie républicaine, sans décence, sans dignité, sans réserve », a ajouté la présidente du Rassemblement national qui reproche au ministre de la Justice d’être « insultant » et « injurieux » quand notamment il « (parle) de chasser un parti politique ».
« L’insulte permanente »
Marine Le Pen reproche aussi au ministre une « incroyable violence, la volonté de diviser, (…) le mépris à l’égard de millions d’électeurs » et « l’insulte permanente envers la cheffe de l’opposition ».
Eric Dupond-Moretti, candidat aux régionales dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen est députée, a déclaré vendredi qu’il ne voulait « pas chasser sur les terres du Rassemblement national » mais « chasser le Rassemblement national de cette terre ».
« Croyez-vous qu’il soit décent que, face à cette actualité » sur l’insécurité, « le ministre de la Justice aille faire une campagne électorale ? moi je ne le crois pas », a poursuivi Marine Le Pen qui a redit que cette candidature était « une très bonne nouvelle pour le RN car il va à l’évidence mobiliser nos électeurs ».
Mme Le Pen a fait valoir qu’à l’inverse, son ministre de la Justice, si elle accède à l’Élysée, « ne divisera pas. Il rassurera les Français et sera la représentation incarnée de l’équité, de la dignité et de l’impartialité ».
Marine Le Pen a par ailleurs estimé que le parti Les Républicains était une « fausse opposition » parce qu’il avait des candidats aux régionales qui soutenaient Emmanuel Macron. « Cette fausse opposition que représente LR (…) est une forme de trahison des électeurs ».

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