Le secrétaire du commerce américain Wilbur Ross dit n’avoir rien fait de réprésensible

6 novembre 2017 14:59 Mis à jour: 6 novembre 2017 14:55

Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, actionnaire de Navigator Holdings, a nié lundi tout lien « répréhensible » entre cette entreprise et la société russe Sibur, dont les relations ont été révélées par les « Paradise Papers ».

« Il n’y a absolument rien de répréhensible » là-dedans, a expliqué M. Ross à la BBC, estimant que les médias « en rajoutent beaucoup » dans cette affaire.

D’après les informations diffusées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), regroupant 96 médias de 67 pays, M. Ross est actionnaire de Navigator Holdings à hauteur de 31% via des entités offshore.

Or l’un des principaux clients de Navigator Holdings est la société russe de gaz et produits pétrochimiques Sibur, dont l’un des propriétaires est Guennadi Timtchenko, un oligarque proche du président russe et sanctionné par le Trésor américain.

« Navigator affrète juste des bateaux » pour Sibur, a toutefois expliqué M. Ross.

« Il n’y a pas de liens au niveau des conseils d’administration, pas au niveau des actionnaires, je n’ai rien eu à voir avec la négociation de cet accord », a-t-il martelé, ajoutant que ce contrat avait même été négocié avant qu’il n’intègre le conseil d’administration de Navigator.

M. Timtchenko a été sanctionné par le Trésor américain après l’invasion de la Crimée par Moscou et un autre proche du Kremlin, Kirill Chamalov, le mari de la plus jeune fille de Vladimir Poutine, figure aussi parmi les propriétaires de Sibur.

Mais M. Ross a mis en exergue le fait que l’entreprise russe elle-même, Sibur, n’avait « pas été sanctionnée ».

« Il n’y a pas d’irrégularités, et si les gens en tirent une conclusion contraire c’est parce que les journaux ont déformé cette histoire pour en faire quelque chose de différent de la réalité », a-t-il conclu.

Dans un communiqué transmis à l’AFP, le département américain du Commerce a souligné que M. Ross « n’avait pas participé à la décision de Navigator de faire affaire avec Sibur », qui « n’était pas sous sanctions à cette époque pas plus que maintenant ». Il n’a en outre « jamais rencontré les actionnaires de Sibur mentionnés », a-t-il ajouté, assurant que le secrétaire respectait les normes éthiques du gouvernement.

 

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