Le « STOP » : symptômes, causes, traitements et approches naturelles

Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) touche principalement les jeunes femmes préménopausées.
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Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) est l’un des plus fréquents troubles du système nerveux autonome, avec une estimation de sa prévalence à 0,1 % – 1 %. Il touche principalement les femmes pré-ménopausées, les adolescentes et les jeunes femmes.
Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale, aussi appelé tachycardie autonome posturale, est une condition marquée par une augmentation inhabituellement rapide du rythme cardiaque lors du passage d’une position assise ou couchée à une position debout.
1/ Quels sont les types de STOP ?
STOP signifie :
• Syndrome : un ensemble de symptômes.
• Tachycardie : rythme cardiaque rapide.
• Orthostatique : chute de la tension artérielle en se levant après s’être assis ou couché.
• Postural : la posture ou la position du corps.
Il existe deux types principaux de STOP et plusieurs sous-types. Le STOP est soit primaire, soit secondaire. Il est dit primaire lorsqu’il n’y a pas de cause exacte connue. Secondaire signifie qu’il est causé par une condition sous-jacente connue qui peut potentiellement entraîner une neuropathie autonome, comme le diabète, la maladie de Lyme ou les maladies auto-immunes.
Les différents sous-types de STOP primaire incluent :
• Neuropathique : le STOP neuropathique est associé à des lésions des petites fibres nerveuses, qui régulent la constriction des vaisseaux sanguins dans les membres et l’abdomen, entraînant une accumulation de sang dans les extrémités inférieures. Selon une étude de 2007, environ 50 % des patients atteints de STOP présentent des signes de lésions nerveuses affectant la transpiration. Ces problèmes nerveux provoquent une accumulation de sang dans les jambes, entraînant souvent une couleur bleutée de la peau.
• Dysautonomie partielle : le STOP à dysautonomie partielle implique de légers dommages aux nerfs qui contrôlent les fonctions corporelles involontaires (neuropathie autonome périphérique), affectant particulièrement la fréquence cardiaque et les vaisseaux sanguins périphériques. Ces dommages rendent difficile pour le corps de réguler efficacement la pression artérielle, surtout en position debout, ce qui entraîne une accumulation de sang dans le bas du corps.
• Hyperadrénergique : le STOP hyperadrénergique est caractérisé par des niveaux élevés de l’hormone du stress noradrénaline et une hyperactivité du système nerveux sympathique, qui est responsable de la réponse du corps aux situations menaçantes. Environ 30 % à 60 % des patients atteints de STOP ont ce sous-type. Dans certains cas, une mutation génétique du transporteur de la noradrénaline (SLC6A2) peut entraîner un transport déficient de la noradrénaline, provoquant des battements cardiaques rapides, des palpitations, des tremblements, une hypertension artérielle et de l’anxiété. Certains médicaments, y compris certains antidépresseurs et stimulants, peuvent également bloquer le transport de la noradrénaline, ils doivent donc être écartés.
• Hypovolémique : le STOP hypovolémique, ou « STOP à faible volume sanguin », est associé à un volume sanguin anormalement bas (hypovolémie). Jusqu’à 70 % des patients atteints de STOP ont un volume sanguin inférieur à la normale. L’hypovolémie peut survenir en raison de problèmes intestinaux qui entraînent une perte excessive de liquides, notamment des nausées, des vomissements et de la diarrhée, ce qui peut encore contribuer à un faible volume sanguin chez ces patients. Un faible volume sanguin peut également survenir en raison de niveaux inhabituellement bas de rénine et d’aldostérone, indiquant un problème possible avec le système de régulation du volume sanguin du corps.
2/ Quelles sont les causes du STOP ?
Le STOP est un ensemble de symptômes qui apparaissent souvent ensemble. Il a diverses causes, c’est pourquoi il est considéré comme un syndrome. Comme le STOP n’est pas une maladie en soi, quelque chose d’autre déclenche ces symptômes, mais identifier la cause exacte peut être difficile. Lorsque les médecins ne trouvent pas la cause, ils l’appellent STOP primaire ou idiopathique, ce qui signifie que l’origine est inconnue.
Les symptômes du STOP ont une origine physique, mais ils sont parfois attribués à tort à des troubles psychologiques, comme l’anxiété. Bien que certaines personnes atteintes de STOP souffrent également de troubles anxieux, l’anxiété n’est pas la cause du STOP.

Le STOP résulte d’une accélération du rythme cardiaque au passage de la position assise ou couchée à la position debout. La cause directe du SPOT primaire est inconnue, mais un déconditionnement cardiovasculaire et une diminution du volume sanguin jouent généralement un rôle. (Illustration : Epoch Times, Shutterstock)
STOP primaire
Les chercheurs ont suggéré diverses causes pour le STOP primaire, ce qui a conduit à l’identification de différents sous-types de la maladie. Cependant, ils s’accordent généralement sur le fait que le problème principal est une fréquence cardiaque excessivement rapide due à un mauvais conditionnement cardiovasculaire.
Une théorie concernant le STOP est qu’il pourrait être lié à des maladies auto-immunes, étant donné ses similitudes avec des maladies comme la polyarthrite rhumatoïde et le lupus. La recherche a trouvé une augmentation des auto-anticorps chez les patients atteints de STOP. Des niveaux plus élevés du marqueur inflammatoire interleukine 6 (IL-6) et d’autres marqueurs auto-immuns ont également été trouvés chez les patients atteints de STOP, suggérant une activation chronique du système immunitaire.
Les patients atteints de STOP montrent souvent des signes de déconditionnement physique et cardiovasculaire, bien qu’on ne sache pas clairement si cela en est une cause ou une conséquence. Un événement traumatisant ou une maladie peut entraîner une activité réduite ou un alitement, ce qui amène les patients à se sentir moins en forme. Cela se traduit par un cœur qui pompe moins efficacement et des muscles des membres et de l’abdomen qui s’affaiblissent. Des symptômes similaires au STOP ont été observés, dans l’espace, chez des personnes en bonne santé, ce qui suggère le rôle de la forme physique et de la gravité dans le STOP. Les personnes atteintes de STOP ont tendance à avoir des cœurs plus petits et moins de volume sanguin que les personnes en bonne santé, avec une diminution significative de la masse ventriculaire gauche et du volume plasmatique.
STOP secondaire
Voici quelques maladies et conditions connues pour causer ou être associées au STOP ou à des symptômes similaires au STOP chez certains patients :
• Amyloïdose.
• Maladies auto-immunes.
• Malformation de Chiari.
• Diabète et prédiabète.
• Sclérose en plaques.
• Maladies mitochondriales.
• Troubles d’activation des mastocytes.
• Syndrome paranéoplasique.
• Toxicité due à l’alcoolisme, à la chimiothérapie et à l’empoisonnement aux métaux lourds.
• Vaccinations : les vaccins contre la Covid-19 en sont un exemple. Selon une étude de 2022 impliquant près de 285 000 participants, il y a eu 4526 diagnostics liés au STOP, et le risque de recevoir un diagnostic lié au STOP a augmenté de 33 % après la vaccination par rapport à avant. Cependant, le STOP est survenu plus fréquemment chez les personnes infectées par la Covid-19 que chez celles qui avaient reçu le vaccin contre la Covid-19.
• Carences vitaminiques/anémie : la carence en fer en est un exemple.
Covid-19 et STOP
Diverses conditions, y compris les infections virales ou bactériennes, peuvent déclencher le STOP. Certains chercheurs pensent que la Covid-19 peut déclencher le STOP, car de nombreuses personnes se remettant du Covid-19 présentent des symptômes tels que le brouillard cérébral, une augmentation du rythme cardiaque et une fatigue chronique sévère. Cela a conduit les médecins à tester ces patients pour le STOP. Jusqu’à présent, la recherche a révélé que les cas légers et graves de Covid-19 peuvent tous deux entraîner le STOP.
3/ Quels sont les symptômes et les premiers signes du STOP ?
Le STOP est caractérisé par une augmentation d’au moins 30 battements par minute ou un rythme cardiaque d’au moins 120 battements par minute lors du passage de la position allongée à la position debout. Cela peut survenir soudainement dans les 10 minutes suivant le lever.
De plus, le STOP se manifeste par des symptômes variés dont la gravité peut aller de légère à sévère, affectant les individus différemment. Alors que beaucoup ressentent des symptômes légers à modérés qui peuvent s’améliorer avec un traitement ou disparaître spontanément, environ 25 % des patients atteints de STOP souffrent de symptômes graves qui affectent considérablement leur qualité de vie.
Voici quelques-uns des symptômes du STOP les plus courants :
• Étourdissements et vertiges : avec le STOP, le corps a du mal à réguler correctement la pression artérielle et le rythme cardiaque en position debout, ce qui entraîne temporairement un apport sanguin insuffisant au cerveau. Cela peut provoquer des sensations d’étourdissements et de vertiges. Une position assise prolongée peut provoquer les mêmes symptômes.
• Fatigue sévère ou chronique : la fatigue peut potentiellement rendre la vie quotidienne difficile.
• Nausées ou vomissements.
• Tremblements.
• Transpiration excessive.
• Évanouissements : environ 30 % à 60 % des personnes atteintes de STOP peuvent connaître des épisodes d’évanouissement. Ceux-ci peuvent entraîner des chutes.
• Intolérance à l’exercice : il y a une difficulté à l’activité physique ou une exacerbation prolongée des symptômes généraux après une augmentation de l’activité.
• Essoufflement.
• Mains et pieds froids ou douloureux : ceci est dû à des problèmes de stase sanguine ou de mauvaise circulation.
• Couleur rouge ou violette dans les jambes après être resté debout : cette condition s’améliore en s’asseyant ou en se couchant.
• Tension artérielle élevée ou basse.
• Douleur thoracique : la douleur thoracique est assez courante chez les patients atteints de STOP et peut s’aggraver en position debout, bien que la cause exacte reste incertaine.
• Problèmes intestinaux : ceux-ci peuvent inclure la diarrhée, la constipation, les ballonnements et les douleurs abdominales. En conséquence, le STOP peut souvent être mal diagnostiqué comme le syndrome du côlon irritable (SCI).
• Problèmes visuels : les patients atteints de STOP peuvent ressentir une augmentation de l’éblouissement, une vision floue ou une vision en tunnel (c’est-à-dire la perte de la vision périphérique).
Certains symptômes courants peuvent survenir sans être debout, notamment :
• Maux de tête.
• Transpiration sans raison.
• Insomnie.
• Faiblesse.
• Brouillard cérébral : le brouillard cérébral se caractérise par des oublis, des difficultés à penser ou à se concentrer, des pensées confuses et des difficultés à trouver les mots justes. Il peut être déclenché par la fatigue, le manque de sommeil, la position debout prolongée, la déshydratation et la sensation d’évanouissement.
• Endurance mentale réduite : ce symptôme est dû à une diminution du flux sanguin cérébral.
• Dépression : ceci est également causé par une réduction du flux sanguin cérébral.
4/ Les symptômes du STOP s’aggravent souvent en raison de :
• Environnements chauds : bains chauds, pièces chaudes ou une journée chaude.
• Position debout prolongée.
• Apport insuffisant de liquides et de sels : cela peut survenir après avoir sauté des repas.
• Maladies : le rhume ou les infections peuvent exacerber les symptômes du STOP. Dans les cas graves, le STOP peut sévèrement limiter la capacité d’un patient à rester debout plus de quelques minutes.
• Exercices : cependant, l’exercice est bénéfique à long terme.
• Alimentation : les symptômes du STOP peuvent s’aggraver après avoir consommé de la nourriture, en particulier des glucides raffinés comme le sucre ou les produits à base de farine blanche.
• Menstruation : les symptômes de certaines femmes s’aggravent avant leurs règles.
• Différents moments de la journée : les symptômes du STOP peuvent être plus prononcés le matin, surtout au réveil.
• Consommation d’alcool : l’alcool peut dilater les vaisseaux sanguins.
• Périodes prolongées d’alitement.
5/ Qui est à risque de développer le STOP ?
Bien que toute personne puisse développer le STOP, les facteurs suivants augmentent le risque :
• Âge : la plupart des patients atteints de STOP sont jeunes, la majorité ayant entre 20 et 40 ans. De nombreux patients, en particulier les hommes, développent le STOP pendant leur adolescence après des périodes de croissance rapide, et leurs symptômes s’améliorent souvent en vieillissant.
• Origine ethnique : la plupart des patients atteints de STOP sont blancs.
• Sexe : environ 80 % des personnes touchées par le STOP sont des femmes, et la plupart sont préménopausées.
• Maladie virale ou bactérienne : parmi les exemples figurent la mononucléose, le virus d’Epstein-Barr, la maladie de Lyme, la pneumonie à mycoplasme extra-pulmonaire et l’hépatite C. Certaines personnes développent même le STOP après un événement traumatisant.
• Antécédents familiaux de STOP.
• Certaines variations génétiques : par exemple, la variation génétique GNB3 C825T peut augmenter le risque de STOP en provoquant un retrait plus prononcé de la réponse vagale du cœur chez les enfants et les adolescents.
• Chirurgie.
• Accouchement : les femmes développent souvent des symptômes de STOP après la grossesse, et le pronostic pour ces symptômes a tendance à être moins optimiste. Heureusement, les nouveau-nés de mères atteintes de STOP semblent être aussi sains que ceux nés de mères non atteintes. De plus, certaines femmes atteintes de STOP qui tombent enceintes voient leurs symptômes s’améliorer pendant la grossesse, probablement en raison de l’augmentation du volume sanguin qui se produit après les premières semaines de gestation.
• Lésions des nerfs périphériques.
6/ Comment le STOP est-il diagnostiqué ?
Le diagnostic du STOP peut être difficile car ses symptômes peuvent impliquer de nombreux systèmes organiques différents, et le symptôme le plus gênant peut varier considérablement d’un individu à l’autre. Par conséquent, les patients présentent généralement des symptômes persistant pendant un an ou plus avant de recevoir un diagnostic.
Un médecin posera des questions sur les antécédents médicaux et une histoire détaillée de l’intolérance orthostatique (symptômes survenant en position verticale) et effectuera un examen physique complet.
Pour que le diagnostic de STOP soit posé, les critères suivants doivent être remplis :
• Une augmentation soutenue de la fréquence cardiaque de ≥ 30 battements par minute (ou ≥ 40 battements par minute pour les patients âgés de 12 à 19 ans) dans les 10 minutes suivant le passage en position debout.
• Pas d’hypotension orthostatique significative (chute de la tension artérielle) en position debout (une diminution de ≥ 20 / 10 mmHg).
• Symptômes fréquents d’intolérance orthostatique (position verticale) qui s’aggravent en position debout et s’améliorent rapidement en position allongée. Les symptômes peuvent varier mais incluent couramment les étourdissements, les palpitations, les tremblements, la faiblesse, la vision floue et la fatigue.
• Les symptômes sont présents depuis au moins trois mois.
• Aucune autre condition ne peut expliquer la tachycardie sinusale (rythme cardiaque rapide provenant du nœud sinusal du cœur).
Lorsqu’ils étudient une suspicion de STOP, les médecins se concentrent d’abord sur l’exclusion des problèmes cardiaques, tels que les malformations structurelles ou les arythmies, et sur la recherche de problèmes systémiques sous-jacents, tels que les déséquilibres hormonaux. Ils examinent également les médicaments et évaluent d’autres problèmes de santé, tels que les problèmes digestifs, les affections neurologiques ou les symptômes psychiatriques, qui peuvent être liés au STOP.
7/ Tests
Lors d’un test d‘inclinaison (ou table basculante), la méthode standard pour évaluer le STOP consiste à être allongé sur une table qui s’incline à un angle de 60 à 70 degrés. Tout au long du test, on est sécurisé sur la table et surveillé en continu pour la fréquence cardiaque, la tension artérielle, et parfois les niveaux d’oxygène sanguin et de dioxyde de carbone expiré. Après être resté allongé à plat pendant 5 à 20 minutes, la table est inclinée. Bien qu’un diagnostic de STOP soit généralement confirmé par une augmentation de la fréquence cardiaque d’au moins 30 battements par minute dans les 10 premières minutes de l’inclinaison, le test peut durer de 10 à 45 minutes.
Les tests suivants peuvent être effectués en plus du test d’inclinaison :
• Test de la position debout active : pendant le test de la position debout active, on s’allonge tranquillement pendant au moins 10 minutes pendant que la tension artérielle et la fréquence cardiaque de référence sont mesurées. Ensuite, on se lève et reste debout sans aide pendant 10 minutes. La tension artérielle et la fréquence cardiaque sont mesurées à intervalles réguliers (par exemple, 2, 5 et 10 minutes) en position debout.
• Manœuvre de Valsalva : la manœuvre de Valsalva implique d’expirer avec force contre une voie respiratoire fermée. Elle simule diverses activités quotidiennes et est utilisée pour évaluer la réponse des nerfs autonomes qui régulent le cœur.
• Test quantitatif du réflexe axonal sudoral (QSART) : le test QSART évalue quantitativement les glandes sudoripares contrôlées par de petites fibres nerveuses, évaluant la fonction des nerfs autonomes qui régulent la transpiration.
• Examens d’imagerie : des IRM ou d’autres examens d’imagerie peuvent être effectués pour exclure des tumeurs ou d’autres anomalies.
• Analyses sanguines : des analyses sanguines, telles qu’une numération globulaire complète, évaluent les niveaux de fer, la fonction rénale et hépatique, et la fonction thyroïdienne.
• Scanner cérébral.
• Analyses d’urine : les personnes atteintes de STOP présentent souvent de faibles niveaux de sodium urinaire, généralement inférieurs à 170 millimoles par 24 heures. Une série de tests d’urine de 24 heures peut être effectuée pour vérifier les niveaux accrus de noradrénaline et d’épinéphrine afin d’exclure un phéochromocytome, une excroissance sur la glande surrénale, comme cause potentielle des symptômes.
• Électrocardiogramme (ECG ou EKG) : un électrocardiogramme est un test indolore qui montre l’activité électrique du cœur et son bon fonctionnement. Il exclut également d’autres affections cardiaques pouvant entraîner des battements cardiaques rapides.
• Échocardiogramme : un échocardiogramme est une procédure non invasive qui utilise des ondes sonores pour visualiser la structure et la fonction du cœur.
• Holter sur 24 heures : un moniteur Holter enregistre tous les battements cardiaques sur une journée pour analyser la fréquence et le rythme cardiaques.
8/ Quelles sont les complications possibles du STOP ?
Les données existantes sur les complications du STOP sont limitées. Cependant, les complications courantes comprennent :
• Dépression et anxiété.
• Fatigue persistant généralement au-delà du traitement.
• Difficultés avec les fonctions quotidiennes.
• Thromboembolie : la baisse de la forme physique et de la santé cardiovasculaire peut augmenter la susceptibilité aux infections et à la thromboembolie.
• Traumatisme ou blessure résultant d’une chute ou d’un évanouissement : c’est la complication la plus grave du STOP.
Le STOP est également associé à plusieurs comorbidités, notamment :
• Migraine : la migraine est sans doute la comorbidité la plus courante chez les patients atteints de STOP.
• Syndrome de fatigue chronique (SFC) : c’est une autre comorbidité répandue pour le STOP.
• Syncope vasovagale.
• SCI (Syndrome du Côlon Irritable).
• Anémie.
• Diabète de type 1.
• Maladie cardiovasculaire.
• Lésions du système nerveux autonome.
• Syringomyélie.
• Maladie thyroïdienne.
• Certaines tumeurs.
• Maladie de Lyme.
• Sclérodermie.
• Syndrome douloureux régional complexe (SDRC).
• Sarcoïdose.
• Sclérose en plaques.
• Syndrome d’activation des mastocytes.
• Conditions d’hypermobilité articulaire : celles-ci incluent les troubles du spectre d’hypermobilité (HSD) et le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile (SEDh).
9/ Quels sont les traitements du STOP?
Le traitement du STOP doit être personnalisé en raison des symptômes et des conditions sous-jacentes variables. Bien qu’il n’existe pas de remède, la plupart des patients peuvent gérer le STOP principalement par l’alimentation, l’exercice et les médicaments, si nécessaire.
1. Alimentation
La pierre angulaire du traitement du STOP est un apport hydrique régulier. Il faut généralement boire 2 à 2,5 litres par jour. De plus, augmenter l’apport en sel, soit en consommant des aliments salés, soit en ajoutant plus de sel aux repas, aide à retenir l’eau dans la circulation sanguine, aidant ainsi plus de sang à atteindre le cœur et le cerveau. Les patients atteints de STOP peuvent nécessiter jusqu’à trois fois la quantité de sel recommandée par les directives diététiques.
Les patients atteints de STOP, qui souffrent souvent de problèmes digestifs, devraient manger de petits repas fréquents qui incluent des glucides à faible teneur en sucre. Cette approche aide à maintenir des niveaux de glycémie stables et prévient les chutes de tension artérielle après les repas.
Les patients atteints de STOP devraient éviter les éléments suivants :
• Alcool : l’alcool aggrave généralement le STOP en détournant le sang de la circulation centrale du corps vers la peau et en augmentant ainsi la perte de liquide par la miction.
• Boissons caféinées : la caféine peut provoquer de la nervosité et des étourdissements chez certains, mais elle peut améliorer la constriction des vaisseaux sanguins chez d’autres.
• Boissons énergisantes : les boissons énergisantes peuvent augmenter la fréquence cardiaque et déshydrater le corps, ce qui aggrave les symptômes du STOP.
Demander à un médecin ou à un spécialiste du STOP de l’aide pour évaluer l’impact de l’alimentation et des médicaments sur son traitement.
2. Thérapie physique
L’exercice peut être bénéfique pour certains patients atteints de STOP, mais il peut aussi aggraver les symptômes chez d’autres. Par conséquent, les patients devraient commencer à faire de l’exercice lentement et progresser en fonction de leur tolérance individuelle. À mesure que la circulation sanguine s’améliore avec les médicaments et l’alimentation, l’intensité de l’exercice peut augmenter progressivement pour rééduquer le système nerveux autonome et augmenter le volume sanguin.
Dans une étude de 2011, un programme d’exercices progressifs de 3 mois a augmenté la masse ventriculaire gauche de 12 % et le volume télédiastolique de 7 %. À la fin du programme, 53 % (10 sur 19 qui ont terminé le programme) des patients ne répondaient plus aux critères du STOP.
Les exercices ou thérapies suivants peuvent être utilisés :
• Exercices en position inclinée : les patients incapables de se tenir debout peuvent commencer par des exercices horizontaux ou inclinés.
• Thérapie aquatique : la thérapie aquatique peut être efficace en raison de la pression de l’eau sur le corps.
• Physiothérapie manuelle : cette thérapie traite la tension nerveuse et l’amplitude des mouvements et peut aider à développer la tolérance à l’exercice.
3. Vêtements de compression
Le port de vêtements de compression et de bas peut aider certains patients atteints de STOP à réduire l’accumulation excessive de sang dans leurs jambes. D’autres vêtements et accessoires, y compris les ceintures abdominales gonflables, peuvent également être utiles.
4. Médicaments
Il n’existe pas de médicament unique universellement efficace pour le STOP, et les médicaments ne sont pas des traitements de première ligne. Ils sont généralement réservés aux cas graves ou réfractaires pour aider à stabiliser le patient en vue d’un reconditionnement physique continu. Par conséquent, les médicaments doivent être utilisés avec prudence en raison des effets secondaires potentiels et des interactions. De plus, les approches non pharmacologiques sont généralement préférées et peuvent être aussi efficaces que les médicaments.
Les médicaments suivants sont parfois utilisés pour traiter le STOP :
• Fludrocortisone : principal médicament pour le STOP, la fludrocortisone augmente la rétention de sel et le volume sanguin. Ses effets secondaires incluent l’hypertension, de faibles niveaux de potassium et des maux de tête.
• Vasoconstricteurs : pour les patients présentant une stase veineuse, les vasoconstricteurs tels que la midodrine et l’ergotamine sont des options de traitement potentielles. Ils provoquent la constriction des vaisseaux sanguins, augmentant le retour du sang vers le cœur.
• Clonidine et alpha-méthyldopa : ces médicaments réduisent l’activité du système nerveux sympathique, ce qui est bénéfique pour les patients atteints de STOP souffrant d’hypertension. Ils peuvent provoquer somnolence, brouillard mental et fatigue.
• Bêta-bloquants : les bêta-bloquants tels que le propranolol et le métoprolol peuvent abaisser la fréquence cardiaque en position debout sans changements majeurs dans le flux sanguin, mais ils peuvent également augmenter la fatigue.
• Ivabradine : l’ivabradine, un bloqueur du nœud sinusal, a été notée pour améliorer les symptômes chez les patients atteints de STOP qui présentent une tachycardie sinusale. Contrairement aux bêta-bloquants, l’ivabradine n’a pas d’effets secondaires tels que des effets indésirables sur la force de contraction cardiaque (effets inotropes) ou la dilatation des vaisseaux sanguins.
• Pyridostigmine : la pyridostigmine augmente les niveaux d’acétylcholine, ce qui peut aider à réduire la fréquence cardiaque. Ses effets secondaires incluent des crampes musculaires, des vomissements et des problèmes urinaires, limitant son utilisation.
• Érythropoïétine : l’érythropoïétine est une option de traitement pour certains patients atteints de STOP présentant un faible volume de globules rouges et une altération de la fonction ou de la production d’érythropoïétine. Elle aide à augmenter la masse de globules rouges, contribuant ainsi à une tension artérielle plus élevée.
• Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : ces antidépresseurs améliorent l’activité nerveuse dans le réflexe de vasoconstriction en position debout, réduisant ainsi la stase sanguine veineuse et améliorant la tolérance orthostatique.
Les patients atteints de STOP devraient éviter certains médicaments, notamment les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), les alpha- et bêta-bloquants, les bloqueurs des canaux calciques, les diurétiques, les inhibiteurs de la monoamine oxydase, les antidépresseurs tricycliques et les phénothiazines.
10/ Comment l’état d’esprit affecte-t-il le STOP ?
L’éducation des patients atteints de STOP devrait mettre l’accent sur le lien entre le corps et l’esprit et sur la façon dont des facteurs tels que l’anxiété, le stress et le mode de vie peuvent affecter les schémas respiratoires, entraînant ainsi des sensations d’essoufflement.
Un état d’esprit négatif caractérisé par le stress ou l’anxiété peut exacerber les symptômes du STOP, tels que l’augmentation de la fréquence cardiaque et les fluctuations de la tension artérielle. L’anxiété et le stress déclenchent la libération de noradrénaline dans la circulation sanguine. Les personnes atteintes de STOP sont particulièrement sensibles à cette substance chimique. De plus, le système nerveux parasympathique, qui favorise normalement la relaxation, peut également être altéré dans le STOP, affectant davantage le système nerveux autonome.
D’autre part, un état d’esprit positif peut faciliter l’adoption de stratégies d’adaptation, telles que des changements de mode de vie et d’activité, pour gérer efficacement les symptômes du STOP.
11/ Quelles sont les approches naturelles pour le STOP ?
Certaines approches naturelles peuvent atténuer les symptômes du STOP. Il est préférable de consulter un médecin avant d’en utiliser.
1. Changements de posture
Si on ressent une faiblesse ou des étourdissements soudains, envisager de s’allonger et de surélever les jambes jusqu’à ce que l’on se sente mieux. S’il n’est pas possible de s’allonger, on peut essayer ces manœuvres debout pour gérer les symptômes : croiser les jambes, se balancer sur la pointe des pieds, contracter les muscles des fesses et de l’estomac, et serrer les poings.
De plus, surélever la tête du lit aide à maintenir la pression dans les vaisseaux sanguins des jambes pendant le sommeil.
Le pronostic du STOP varie en fonction de la cause sous-jacente, avec de meilleurs résultats généralement observés chez les adolescents. Par exemple, environ 50 % des patients se rétablissent dans les 2 à 5 ans après des épisodes post-viraux. Environ la moitié de tous les patients atteints de STOP se rétablissent spontanément en moins de 3 ans.
Le STOP suit souvent un cours de rechute-rémissions, avec des symptômes fluctuant avec le temps, entraînant des difficultés au travail et dans les activités quotidiennes. Cependant, les patients en état hyperadrénergique nécessitent généralement un traitement à vie. La plupart des individus atteints de STOP connaissent une certaine amélioration de leur fonctionnalité, bien que des symptômes résiduels soient courants.
2. Suppléments
• Vitamine B12 : une étude de 2013 impliquant 125 enfants et adolescents a démontré que les jeunes atteints de STOP ont des niveaux notablement plus bas de carence en B12. Par conséquent, les suppléments de B12 peuvent aider à soulager les symptômes orthostatiques dans ce groupe.
• Vitamine B1 : une étude de 2017 a révélé qu’un petit nombre de patients atteints de STOP pourraient souffrir d’une carence en vitamine B1. Vingt-cinq pour cent des patients déficients en vitamine B1 ont connu une amélioration significative des symptômes du STOP après avoir pris des suppléments oraux de vitamine B1. L’étude a recommandé de traiter la carence en vitamine B1 pour aider à gérer efficacement les symptômes du STOP.
• Fer : le STOP est associé à de faibles réserves de fer et à une anémie légère, suggérant que la carence en fer pourrait contribuer au développement de la maladie. Ainsi, la supplémentation en fer pourrait aider à améliorer les symptômes de certains patients atteints de STOP.
• Carnitine et coenzyme Q10 : la prise d’un supplément quotidien de 250 mg de carnitine et de 100 mg de coenzyme Q10 (CoQ10) peut aider à soulager les symptômes de faiblesse musculaire générale et de fibromyalgie. La carnitine est un composé naturellement présent dans le corps qui aide au métabolisme des acides gras. Le CoQ10 est un composé naturel trouvé dans les mitochondries des cellules. Il joue un rôle essentiel dans la production d’énergie (ATP) à l’intérieur des cellules et possède de puissantes propriétés protectrices cardiovasculaires.
• Réanimation cardio-pulmonaire par la toux : la réanimation cardiopulmonaire par la toux est une technique par laquelle une personne subissant une crise cardiaque ou certains types d’arythmies cardiaques peut potentiellement maintenir un certain niveau de circulation vers le cerveau et d’autres organes vitaux en toussant fortement à intervalles réguliers. Cela peut empêcher la perte de conscience lorsqu’un patient se sent étourdi en position verticale, offrant ainsi une mesure temporaire.
4. Refroidissement de la surface de la peau
Étant donné qu’un environnement chaud peut exacerber les symptômes du STOP, le refroidissement de tout le corps aide les patients à mieux supporter la position debout, surtout s’ils ont eu trop chaud ou se remettent de longues périodes d’alitement. Cela fonctionne efficacement en réduisant le flux sanguin vers la peau, ce qui maintient plus de sang dans les zones essentielles comme le cœur et le cerveau.
Bien qu’il ne soit pas facile de refroidir tout le corps au quotidien, le refroidissement de zones spécifiques de la surface du corps comme le visage, le cou ou la poitrine peut aider à gérer les symptômes aigus pour les patients atteints de STOP par temps chaud. Voici quelques astuces :
• Vaporisateur d’eau froide : garder un vaporisateur d’eau froide au réfrigérateur et vaporiser de l’eau sur le visage si nécessaire.
• Serviettes rafraîchissantes : enrouler une serviette rafraîchissante autour du cou.
• Gilets rafraîchissants : un gilet rafraîchissant maintient le corps plus frais et réduit des symptômes tels que les étourdissements.
• Ventilateurs portables avec brumisateur : un petit ventilateur qui diffuse une brume fraîche aide à faire circuler l’air frais autour de soi.
5. Acupuncture
Une étude de 2013 a montré que l’électroacupuncture, une nouvelle forme d’acupuncture où un faible courant électrique est passé entre des paires d’aiguilles d’acupuncture au point d’acupression Neiguan (PC-6), améliorait la tolérance orthostatique en améliorant la fonction cardiaque et en activant le système nerveux sympathique. Ainsi, l’électroacupuncture a montré des promesses pour gérer efficacement l’intolérance orthostatique.
12/ Comment prévenir le STOP ?
Il est impossible de prévenir le STOP, car ses causes exactes ne sont pas toujours claires et peuvent varier d’une personne à l’autre. Cependant, on peut prendre des mesures pour aider à réduire le risque de développer le STOP et prévenir les épisodes, notamment :
• Éviter de rester debout trop longtemps.
• Après s’être allongé, s’asseoir un instant avant de se lever rapidement.
• Éviter ou limiter la caféine et l’alcool.
• Identifier les déclencheurs spécifiques des épisodes de STOP.
• Éviter les déclencheurs : des exemples peuvent inclure sauter des repas, ne pas dormir suffisamment, prendre des bains chauds ou des saunas, et consommer des repas riches en glucides.
• Rester hydraté.
• Gérer le stress.
• Changer de posture : si on reste assis pendant de longues périodes, essayer de croiser les jambes et de relever les genoux.
• Boire des boissons pour sportifs : boire des boissons électrolytiques quand il fait chaud ou avant de faire du sport pour reconstituer les liquides et les minéraux perdus par la transpiration. Cependant, il est préférable de fabriquer ses propres boissons avec des comprimés d’électrolytes de haute qualité plutôt que de boire celles du commerce, car elles contiennent beaucoup de sucre.

Mercura Wang est journaliste spécialiste Santé pour Epoch Times.
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