Le vertige : symptômes, causes, traitements et approches naturelles

Le vertige est la sensation de bouger alors que l'objet est immobile.
Photo: Illustration de Fei Meng
Le vertige est une forme d’étourdissement où l’on a l’impression de bouger alors que tout est immobile. Les personnes qui en sont atteintes ont souvent la sensation qu’elles-mêmes, leur environnement, ou les deux, sont en train de tourner.
L’étourdissement est un terme plus large qui englobe, en plus du vertige, la sensation d’avoir la tête légère (se sentir vaseux), le déséquilibre (une sensation d’instabilité ou de perte d’équilibre), et la présyncope (une impression d’évanouissement imminent).
Le chevauchement et la confusion entre ces termes et d’autres affections similaires rendent difficile l’établissement de statistiques précises sur le nombre de personnes touchées par le vertige. Cependant, une estimation approximative pour les adultes dans la population générale indique qu’au moins un quart des personnes souffrent d’étourdissements, et environ 7 % à 10 % connaissent le vertige au moins une fois dans leur vie.

Le vertige est un symptôme plutôt qu’une affection. Il peut avoir de nombreuses causes, notamment le déplacement de cristaux dans les structures de l’oreille interne. (Illustration : Epoch Times, Shutterstock)
Quels sont les types de vertige ?
Le vertige peut être classé en deux types : périphérique et central.
1. Vertige périphérique
Le vertige périphérique provient de problèmes au niveau des structures de l’équilibre de l’oreille interne – comme le labyrinthe vestibulaire ou les canaux semi-circulaires – ou peut impliquer le nerf vestibulaire qui relie l’oreille interne au tronc cérébral. Le vertige périphérique se manifeste souvent par des épisodes aigus et intenses qui s’aggravent avec les mouvements de la tête. Jusqu’à 90 % des cas de vertige sont de type périphérique, le reste étant central.
2. Vertige central
Le vertige central est causé par un problème à l’intérieur du cerveau, généralement dans le tronc cérébral ou le cervelet, situé à l’arrière du cerveau. Il représente un défi considérable dans les soins de santé car il peut entraîner de graves conséquences s’il n’est pas rapidement reconnu et traité.
La principale différence entre le vertige périphérique et le vertige central est que le vertige périphérique implique principalement l’oreille interne ou le nerf vestibulaire (symptômes vestibulocochléaires). En revanche, le vertige central implique un dysfonctionnement du système nerveux central (y compris des symptômes supplémentaires liés au tronc cérébral). Les symptômes liés au tronc cérébral comprennent des troubles de l’élocution, des difficultés à bouger les yeux et une paralysie faciale.
Quels sont les symptômes du vertige ?
Le vertige est un symptôme, pas une maladie en soi. C’est une fausse sensation de mouvement, souvent décrite comme une impression de tournoiement ou de rotation, qui se distingue des simples étourdissements.
Les épisodes de vertige peuvent durer de 30 secondes à plusieurs jours. Certaines personnes peuvent même ressentir des étourdissements chroniques pendant des mois, voire des années. Bien que, dans un environnement de laboratoire, certaines causes de vertige puissent durer moins d’une minute (généralement entre 20 et 40 secondes), les personnes décrivent souvent une sensation persistante de déséquilibre qui peut donner l’impression de durer beaucoup plus longtemps, parfois même toute la journée.
Qu’est-ce qui cause le vertige ?
L’oreille interne contient des structures essentielles qui nous aident à maintenir l’équilibre et à percevoir nos mouvements. Il s’agit des canaux semi-circulaires, de l’utricule et du saccule, tous remplis de liquide. Lorsque nous bougeons la tête, ce liquide se déplace et envoie des signaux à notre cerveau, lui indiquant que nous sommes en mouvement. Une fois que nous nous arrêtons de bouger, le liquide s’arrête également.
L’utricule et le saccule nous aident à détecter des mouvements comme les déplacements de haut en bas ou de gauche à droite. Ils contiennent de minuscules cristaux (ou « poussière d’oreille ») de carbonate de calcium, appelées otolithes, et des cellules ciliées qui détectent les mouvements linéaires et la gravité. Les otolithes se déplacent lorsque nous bougeons la tête et exercent une pression sur de petits poils, envoyant ainsi des messages à notre cerveau sur notre position.
Le vertige survient généralement lorsqu’il y a une interruption dans le système d’équilibre de l’oreille interne ou dans le nerf qui la relie au cerveau. Cette perturbation peut être due à des dommages aux organes concernés ou à des signaux confus. Le cerveau reçoit des informations des deux côtés de l’oreille interne. Il les combine avec les informations visuelles et sensorielles du corps pour déterminer si la personne est en mouvement ou si c’est l’environnement qui bouge. Lorsqu’il y a une asymétrie dans le système vestibulaire, ces signaux ne correspondent plus, ce qui submerge le cerveau et provoque des étourdissements, des nausées ou une sensation de rotation ou de mouvement.
Diverses affections peuvent provoquer le vertige, certaines sont bénignes, tandis que d’autres peuvent être graves, voire potentiellement mortelles.
Causes du vertige périphérique :
• Vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB) : également connu sous le nom de vertige positionnel bénin, le VPPB est couramment décrit comme une sensation soudaine de rotation qui survient lors d’un mouvement rapide de la tête, comme se tourner dans son lit ou se lever rapidement. Il ne provoque ni douleur à l’oreille, ni bourdonnement, ni perte auditive. Cette sensation est généralement due au déplacement d’otolithes (petits cristaux) dans l’oreille interne ou à leur migration dans un ou plusieurs canaux semi-circulaires. Lorsque cela se produit et qu’une personne tourne la tête, les otolithes peuvent tourner, donnant l’impression à la personne qu’elle bouge. Le VPPB est la cause la plus fréquente de vertige dans le monde.
• Maladie de Ménière : la maladie de Ménière est une affection caractérisée par des épisodes répétés de vertige sévère, de nausées, de perte auditive fluctuante (surtout dans les basses fréquences) et d’acouphènes. Pour plus d’informations, consulter notre guide sur la maladie de Ménière.
• Névrite vestibulaire ou labyrinthite : la névrite vestibulaire est souvent causée par une infection virale et entraîne des nausées soudaines et sévères, des vomissements, des vertiges et des difficultés à marcher. Bien que les patients puissent avoir des difficultés d’équilibre, ils peuvent toujours se déplacer. Lorsque la névrite vestibulaire s’accompagne d’une perte auditive unilatérale, l’affection est appelée labyrinthite.
• Syndrome de Cogan : le syndrome de Cogan est une maladie auto-immune qui provoque des symptômes similaires à ceux de la maladie de Ménière, et les tests caloriques montrent généralement un manque de fonction vestibulaire.
• Syndrome de Ramsay Hunt : l’herpès zoster, ou zona, est une affection virale causée par la réactivation du virus varicelle-zona, qui reste en sommeil dans le système nerveux après qu’une personne a eu la varicelle. Dans le syndrome de Ramsay Hunt, la réactivation du virus provoque un zona qui attaque le nerf facial près de l’oreille, entraînant des vertiges.
• Neurinome acoustique : les neurinomes acoustiques, également appelés schwannomes vestibulaires, sont des tumeurs bénignes qui se développent dans l’oreille et peuvent affecter l’audition et l’équilibre.
• Otite moyenne : l’otite moyenne est l’inflammation ou l’infection de l’oreille moyenne, souvent consécutive à un rhume, un mal de gorge ou une infection respiratoire.
• Fistule périlymphatique : une fistule périlymphatique est une connexion anormale dans les membranes délicates qui séparent l’oreille moyenne (remplie d’air) de l’oreille interne (remplie de liquide).
• Médicaments : les aminosides sont des antibiotiques qui peuvent entraîner une toxicité des systèmes vestibulaires ou cochléaires chez 10 % des patients recevant ces médicaments par voie intraveineuse. Le cisplatine, les diurétiques et les salicylates peuvent également endommager les structures de l’oreille interne.
• Lésion : par exemple, une commotion cérébrale ou d’autres traumatismes crâniens peuvent provoquer des vertiges.
• Cholestéatome : un cholestéatome est un type de kyste cutané que l’on trouve dans l’oreille moyenne et l’os mastoïde du crâne.
• Otospongiose : l’otospongiose est causée par un remodelage osseux anormal (remplacement de l’ancien tissu osseux par du nouveau) dans l’oreille moyenne, ce qui interfère avec la transmission du son à l’oreille interne.
• Arythmie cardiaque : un rythme cardiaque ou un rythme anormal peut être associé au vertige, soit comme cause, soit comme conséquence du vertige.
• Hyperventilation : l’hyperventilation implique une respiration plus rapide et plus profonde que la normale, réduisant ainsi les niveaux de dioxyde de carbone dans le sang, ce qui peut provoquer des vertiges et des étourdissements.
• Hypotension orthostatique : l’hypotension artérielle posturale, ou hypotension orthostatique, est une baisse de la tension artérielle qui se produit lorsqu’on se lève d’une position assise ou allongée.
Causes du vertige central :
• Lésion tissulaire ou apport sanguin déficient à la structure vestibulaire centrale : le vertige central survient le plus souvent en raison d’une ischémie, ou d’un apport sanguin déficient, dans les structures vestibulaires centrales situées dans le cervelet, le tronc cérébral ou les noyaux vestibulaires, en particulier chez les personnes âgées présentant des facteurs de risque vasculaire.
• Insuffisance vertébro-basilaire : l’insuffisance vertébro-basilaire fait référence à un apport sanguin insuffisant à l’arrière du cerveau.
• Lésions occupant de l’espace : toute lésion affectant le « centre de l’équilibre » du cerveau peut entraîner des symptômes de vertige et des signes associés de nystagmus (mouvement oculaire rapide et incontrôlé). Les lésions peuvent inclure des tumeurs comme les gliomes du tronc cérébral, les médulloblastomes et les schwannomes vestibulaires.
• Démyélinisation : chez les patients plus jeunes, les lésions aiguës de la myéline protectrice entourant les fibres nerveuses, comme celles observées dans la sclérose en plaques, sont une cause plus fréquente de vertige central.
• Migraine vestibulaire : la migraine vertigineuse, ou migraine vestibulaire, touche 1 % à 3 % de la population.
• Diabète de type 1 : le diabète de type 1 peut provoquer des vertiges car l’oreille interne est particulièrement sensible aux changements des niveaux de glucose et d’insuline dans le sang, ce qui peut perturber la fonction vestibulaire normale.
• Anticonvulsivants : des exemples incluent la phénytoïne, le phénobarbital et la carbamazépine.
• Malformations de Chiari : les malformations de Chiari sont des anomalies cérébrales complexes qui affectent la région à la base postérieure du crâne où le cerveau se connecte à la moelle épinière.
• Troubles psychologiques : les troubles de l’humeur, d’anxiété et de somatisation (la manifestation de symptômes physiques liés à des facteurs psychologiques) peuvent tous causer des vertiges.
Qui est à risque de vertige ?
Bien que le vertige puisse toucher des personnes de tous âges, les facteurs suivants augmentent le risque :
• Sexe : le vertige est deux à trois fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.
• Âge : la prévalence du vertige est plus élevée chez les personnes âgées, augmentant avec l’âge. Les changements liés à l’âge dans l’oreille interne augmentent également la probabilité de troubles vestibulaires.
• Certaines professions : les pilotes d’avion et les plongeurs sous-marins souffrent souvent de vertiges en raison du manque de points de référence dans leur environnement, ce qui entraîne une désorientation.
• Voyages fréquents : les personnes qui voyagent souvent, surtout en avion, peuvent ressentir des vertiges liés aux changements de pression ou au mal des transports.
• Alcool : les personnes peuvent ressentir des vertiges lorsqu’elles sont ivres ou en période de gueule de bois.
• Conditions médicales sous-jacentes affectant l’oreille, le cerveau ou le système nerveux.
• Médicaments.
Comment le vertige est-il diagnostiqué ?
Pour diagnostiquer le vertige, un professionnel de la santé examine les antécédents médicaux et les symptômes du patient. L’historique du patient est crucial pour diagnostiquer les étourdissements et, plus précisément, pour les identifier comme étant du vertige (par opposition à une sensation d’avoir la tête qui tourne ou d’autres types d’étourdissements). Un professionnel de la santé effectue ensuite un examen physique pour identifier les causes potentielles du vertige. Les tests suivants peuvent être réalisés :
• Test HINTS : le test HINTS (Head Impulse Test, Nystagmus, Skew Deviation) est la méthode la plus efficace au chevet du patient pour distinguer le vertige périphérique du vertige central. Cependant, ce test n’est valable que si le patient présente toujours un vertige continu au cours de l’évaluation.
• Vidéonystagmographie : la vidéonystagmographie évalue la fonction de l’oreille interne à travers une série d’exercices visuels et sensoriels. Étant donné que l’oreille interne envoie des signaux aux muscles oculaires pour aider à maintenir l’équilibre, ce test enregistre les mouvements des yeux pour aider les audiologistes à déterminer si des problèmes d’oreille interne sont à l’origine du vertige.
• Test de Dix-Hallpike : la manœuvre de Dix-Hallpike est considérée comme le test de référence pour le diagnostic du VPPB. Pendant le test, le patient est assis sur une table d’examen et invité à regarder un point fixe (comme le nez de l’examinateur). La tête du patient est tournée d’un côté et abaissée vers la table. Si le patient ressent des vertiges (« étourdissements ») et présente un nystagmus, cela indique un VPPB probable dans l’oreille faisant face au sol. Le processus est ensuite répété de l’autre côté pour examiner l’oreille opposée.
• Test de la chaise rotatoire : le test de la chaise rotatoire aide à déterminer si le vertige provient de causes périphériques ou centrales. Lors de ce test, le patient est assis sur une chaise rotatoire et porte des lunettes spéciales qui enregistrent les mouvements des yeux, permettant à l’audiologiste d’évaluer la réponse du système d’équilibre.
• Autres tests de l’oreille interne : des tests supplémentaires de l’oreille interne peuvent inclure le test des potentiels évoqués myogéniques vestibulaires, qui mesure la réponse du système vestibulaire et des muscles du cou aux sons, et l’électrocochléographie, qui recherche l’accumulation de liquide et la pression dans l’oreille interne. Les audiologistes utilisent ces tests pour évaluer la réponse de l’oreille interne aux stimuli sonores.
• Imagerie par résonance magnétique (IRM) : pour certaines personnes atteintes de vertiges, en particulier celles souffrant de perte auditive, les médecins peuvent recommander une IRM pour examiner de près l’oreille interne et les structures proches afin de détecter une accumulation de liquide, une inflammation ou des excroissances sur le nerf qui pourraient causer les symptômes.
• Tests neurologiques : si les tests auditifs ou sensoriels suggèrent que le vertige est d’origine centrale, les médecins peuvent orienter le patient vers un spécialiste pour une évaluation et un traitement neurologiques.
• Posturographie dynamique informatisée (CDP): c’est un test spécialisé utilisé pour évaluer l’équilibre et le contrôle postural d’un individu. Elle mesure la capacité d’une personne à maintenir son équilibre dans diverses conditions.
• Autres tests : d’autres tests recommandés par le médecin peuvent inclure des analyses sanguines, des tests auditifs, la stimulation calorique (utilise les différences de température pour diagnostiquer les lésions du nerf acoustique tout en vérifiant les dommages potentiels au tronc cérébral), la ponction lombaire et le test de la marche.
Quelles sont les complications possibles du vertige ?
Les complications du vertige peuvent inclure :
• Chutes et blessures : étant donné que le vertige peut entraîner une perte d’équilibre et une désorientation, il peut provoquer des chutes, qui peuvent entraîner des fractures de la hanche, des traumatismes crâniens ou d’autres blessures.
• Altération des activités quotidiennes : le vertige persistant peut interférer avec les tâches quotidiennes comme la conduite, le travail ou les tâches ménagères.
• Symptômes chroniques : dans certains cas, le vertige peut devenir chronique, ce qui peut nécessiter une prise en charge à long terme.
• Anxiété et dépression : la nature imprévisible du vertige peut provoquer une anxiété et un stress importants, qui peuvent conduire à la dépression.
Quels sont les traitements du vertige ?
Le vertige se résout souvent de lui-même sans traitement. Par exemple, le vertige paroxystique positionnel bénin disparaît fréquemment après quelques jours, semaines ou mois sans traitement. De plus, la gestion du stress peut aider à réduire les étourdissements et les nausées lorsque les symptômes apparaissent.
Il existe plusieurs options de traitement basées sur la cause sous-jacente, et le fait de s’attaquer à la cause aide souvent à améliorer les symptômes du vertige. Dans les cas de vertige central, la plupart du temps, les patients doivent être hospitalisés pour traiter la cause sous-jacente.
1. Médicaments
Les médicaments peuvent aider à soulager les symptômes vestibulaires lors d’épisodes aigus, d’une durée de quelques heures à plusieurs jours. Les plus couramment utilisés comprennent :
• Antihistaminiques : par exemple, la méclizine et la prométhazine peuvent traiter les nausées et les vomissements.
• Benzodiazépines.
• Antiémétiques (contre les vomissements).
• Corticostéroïdes : en cas de névrite vestibulaire, les corticostéroïdes sont recommandés en phase aiguë, en association avec la rééducation vestibulaire. Un traitement par corticostéroïdes intraveineux est indiqué si la cause est un événement démyélinisant aigu lié à la sclérose en plaques.
• Diurétiques : les diurétiques peuvent être prescrits lorsque les changements alimentaires seuls ne contrôlent pas efficacement les symptômes de la maladie de Ménière, comme le gonflement.
• Bétahistine : la bétahistine peut aider à réduire l’accumulation de liquide dans l’oreille interne dans la maladie de Ménière et à prévenir l’apparition des symptômes. Bien que la prise quotidienne de bétahistine ne puisse pas éliminer complètement le vertige, elle peut en diminuer la gravité et la fréquence. Cependant, elle n’est pas efficace pour tout le monde.
• Médicaments contre le mal des transports.
• Médicaments anticonvulsivants et antidépresseurs : ceux-ci peuvent traiter le vertige induit par la migraine.
Les médicaments qui soulagent le vertige peuvent également provoquer une somnolence, et cet effet secondaire est plus fréquent et souvent plus intense chez les personnes âgées. De plus, certains médicaments, comme ceux utilisés pour traiter l’hypertension artérielle, les infections ou la douleur, peuvent induire le vertige.
2. Thérapie physique
La thérapie physique peut aider à restaurer la force et l’amplitude de mouvement des muscles affaiblis par l’inutilisation. Par exemple, éviter un mouvement de tête qui déclenche le vertige peut entraîner une faiblesse et une raideur des muscles du cou, ce que la thérapie peut corriger. Voici des exercices et des thérapies à considérer :
• Rééducation vestibulaire : les exercices de rééducation vestibulaire aident le cerveau à utiliser des indices visuels et sensoriels alternatifs pour maintenir l’équilibre.
• Procèdure de repositionnement des canalithes (PRC) : le traitement de repositionnement des canalithes, également connu sous le nom de manœuvre d’Epley, est un type de physiothérapie spécifiquement conçu pour traiter le VPPB et implique des mouvements de tête séquentiels spécifiques pour repositionner les canalithes (c’est-à-dire les otolithes) mal placés dans l’oreille interne. Dans un essai clinique randomisé, plus de 70 % des patients atteints de VPPB qui ont suivi une vidéo en ligne pour l’auto-administration de la PRC ont trouvé un soulagement de leurs symptômes.
• Rééducation de l’équilibre : la rééducation de l’équilibre est un programme d’exercices conçu pour améliorer la coordination des muscles, des articulations et de la vision afin d’aider les individus à se sentir plus stables.
• Exercices de stabilisation du regard : les exercices de stabilisation du regard impliquent des mouvements oculaires spécifiques qui aident les muscles oculaires à s’adapter aux changements du système vestibulaire.
• Exercices de Brandt-Daroff : pour les réaliser, s’asseoir sur le bord d’un lit ou d’un canapé et s’allonger rapidement sur le côté qui déclenche le vertige le plus sévère, en restant dans cette position pendant au moins 30 secondes ou jusqu’à ce que les symptômes disparaissent. Ensuite, s’asseoir et attendre que tout vertige cesse avant de répéter le processus de l’autre côté. Cela doit être fait 10 fois, 2 fois par jour, jusqu’à ce que le vertige disparaisse.
• Manœuvre de Semont : la manœuvre de Semont est à peu près aussi efficace que la manœuvre d’Epley dans le traitement du VPPB, comme l’a démontré une étude de 2021.
• Manœuvre de la demi-culbute : également connue sous le nom de manœuvre de Foster, la manœuvre de la demi-culbute peut être utilisée comme alternative à la manœuvre d’Epley dans le traitement du VPPB, et elle est plus facile à auto-appliquer que la précédente.
3. Chirurgie
La chirurgie n’est nécessaire que dans un nombre limité de cas. Un professionnel de la santé peut recommander une intervention chirurgicale si le vertige est causé par la maladie de Ménière ou un schwannome vestibulaire et que les autres traitements sont inefficaces.
4. Soins personnels
Tout d’abord, on doit savoir quand se rendre aux urgences.
Rechercher des soins d’urgence si on présente des symptômes neurologiques soudains comme maladresse, faiblesse, engourdissement, affaissement facial, hoquets, troubles de l’élocution, perte auditive, nouveaux maux de tête, douleurs cervicales ou difficultés à avaler, en particulier chez les personnes âgées souffrant d’hypertension artérielle ou de diabète.
Pour éviter l’aggravation des symptômes pendant un épisode de vertige, les individus doivent rester immobiles en s’asseyant ou en s’allongeant, reprendre progressivement l’activité, éviter les changements de position brusques, s’abstenir de lire et éviter les lumières vives.
Chez les patients atteints de la maladie de Ménière, des ajustements du mode de vie (par exemple, éviter les régimes riches en sel, la caféine et l’alcool), ainsi que des médicaments et une rééducation vestibulaire, peuvent être utilisés pour traiter les symptômes. Les choix de mode de vie sains suivants peuvent également aider à gérer le vertige :
• S’assurer de dormir suffisamment.
• Dormir avec la tête surélevée sur deux oreillers ou plus.
• Suivre un régime alimentaire équilibré et nutritif sans trop manger.
• Faire de l’exercice régulièrement.
• Se lever lentement du lit et s’asseoir sur le bord pendant une minute ou deux avant de se lever.
• Éviter de se pencher pour ramasser des objets.
• Éviter d’étendre le cou, par exemple lorsque l’on veut atteindre quelque chose sur une étagère haute.
• Bouger la tête avec précaution et lentement pendant les activités quotidiennes.
• Effectuer des exercices qui déclenchent le vertige pour aider le cerveau à s’adapter et à réduire les symptômes.
• Explorer et pratiquer des techniques de relaxation comme l’imagerie guidée, la relaxation musculaire progressive, le yoga, le tai-chi ou la méditation.
• Tenir un journal pour suivre les épisodes de vertige et les activités que l’on faisait à ce moment-là, ce qui peut aider à identifier les déclencheurs à éviter.
• Pour améliorer la sécurité, retirer les tapis de sol lâches, installer des veilleuses et placer des tapis antidérapants et des barres d’appui près de la baignoire et des toilettes.
• Informer l’employeur des symptômes, en particulier si le travail exige l’utilisation de machines ou l’escalade d’échelles.
Comment l’état d’esprit affecte-t-il le vertige ?
L’état d’esprit joue un rôle vital dans la façon dont les individus vivent et gèrent le vertige. Un état d’esprit négatif peut générer de l’anxiété et de la peur, ce qui peut alors amplifier les symptômes, car la détresse peut entraîner une tension musculaire et une respiration perturbée, ce qui aggrave ensuite le vertige.
Un état d’esprit négatif peut également accentuer la perception du vertige, rendant même les épisodes légers plus intenses. À l’inverse, un état d’esprit positif et proactif favorise un sentiment de contrôle, motivant les individus à adopter des comportements utiles qui peuvent améliorer les symptômes.
Un état d’esprit positif et résilient réduit le stress, qui peut déclencher ou aggraver les épisodes de vertige, en nous aidant à voir les défis de manière constructive, à nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler et à réagir aux difficultés avec calme et auto-compassion.
Quelles sont les approches naturelles pour traiter le vertige ?
En plus des ajustements de style de vie et des exercices, plusieurs méthodes naturelles supplémentaires peuvent aider à traiter le vertige. Cependant, comme des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer leur efficacité et leur sécurité, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé avant d’explorer ces options.
1. Phytothérapie
• Ginkgo (Ginkgo biloba) : sur les neuf études examinées par une revue de 2021 sur l’efficacité des extraits de ginkgo pour le vertige, huit ont fait état d’améliorations. Certaines de ces études ont rapporté que les extraits étaient aussi efficaces que la bétahistine pour traiter le vertige.
• Gingembre (Zingiber officinale) : dans une étude de 1986, la poudre de racine de gingembre a significativement réduit le vertige induit chez huit participants sains par rapport à un placebo.
2. Suppléments
Le vertige est plus fréquent chez les personnes souffrant de certaines carences nutritionnelles. Par conséquent, la supplémentation de ces nutriments peut aider à soulager la condition :
• Vitamine D : une étude de 2021 a trouvé un lien entre de faibles niveaux sériques de vitamine D et la récurrence du VPPB, et les chercheurs ont suggéré qu’une insuffisance en vitamine D pourrait aggraver les symptômes chez les personnes atteintes de VPPB. Une autre revue systématique de 2022 a révélé que la supplémentation en vitamine D aidait à réduire la récurrence du VPPB.
• Fer : une étude de 2005 impliquant près de 340 élèves du secondaire a révélé que les participants souffrant d’une carence en fer présentaient des taux significativement plus élevés de vertige et que trois mois de supplémentation en fer réduisaient efficacement le vertige, ainsi que l’irritabilité, les symptômes dépressifs et le malaise général.
3. Acupuncture
Une étude pilote de 2015 (non randomisée ni en aveugle) a révélé que l’acupuncture était capable de réduire significativement les étourdissements et le vertige tout en étant sûre. De plus, une méta-analyse de 2017 portant sur 10 études a indiqué que l’acupuncture était plus efficace que la thérapie médicale conventionnelle pour améliorer les symptômes de vertige et de maux de tête et augmenter la vitesse moyenne du flux sanguin dans l’artère vertébro-basilaire. Cependant, des essais plus vastes et de meilleure qualité sont nécessaires pour renforcer ces résultats.
4. Moxibustion et repositionnement manuel
Dans une étude de 2016 impliquant 76 patients atteints de VPPB, la moxibustion au gingembre au point Tinggong (SI 19) combinée au repositionnement manuel était plus efficace pour traiter le VPPB que le repositionnement manuel seul, et avec moins d’effets indésirables.
5. Yoga et Tai Chi
Les postures de yoga peuvent être utilisées pour améliorer l’équilibre. Une étude de 2024 a révélé qu’après 12 semaines de traitement, les effets du yoga sur le vertige périphérique chronique étaient comparables à ceux de la rééducation vestibulaire. Le yoga offrait également des avantages supplémentaires, comme une approche personnalisée qui aborde non seulement le soulagement des symptômes, mais aussi les causes sous-jacentes, le tout à moindre coût. Cependant, certaines postures de yoga, comme la « posture du chat« , peuvent potentiellement provoquer des vertiges.
Le Tai-chi peut également contribuer à améliorer l’équilibre. Une revue systématique de 2020 a révélé que la pratique du tai-chi pouvait aider à améliorer l’équilibre et la mobilité chez les personnes souffrant de vertiges, d’étourdissements ou de troubles de l’équilibre.
Comment prévenir le vertige ?
Bien qu’il ne soit pas toujours possible de prévenir complètement les conditions qui causent le vertige, on peut prendre des mesures pour réduire les risques d’apparition, comme :
• Gérer l’hypertension artérielle et le taux de cholestérol.
• Éviter de fumer et minimiser la consommation d’alcool.
• Réduire l’apport en sel si on souffre de la maladie de Ménière.
• Prendre des mesures pour éviter les traumatismes crâniens autant que possible.
• Éviter les déclencheurs des épisodes de vertige.
• Traiter les conditions médicales qui peuvent induire le vertige.
• Assurer un apport adéquat en vitamine D et en fer.

Mercura Wang est journaliste spécialiste Santé pour Epoch Times.
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