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L’emploi des crédits du Fonds Marianne contre le séparatisme est opaque

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La secrétaire d'État chargé de l'Économie sociale et solidaire et de la vie associative Marlène Schiappa.

Photo: JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

À la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020, Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, avait lancé un fonds destiné à promouvoir les valeurs républicaines et lutter contre le séparatisme sur internet : le fonds Marianne.
Un appel à projets avait ensuite été initié et 17 dossiers de différentes associations, dont le nom n’avait au départ même pas été rendu public, avaient été sélectionnées pour recevoir une somme totale légèrement supérieure à 2 M€.

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La semaine dernière, une enquête diligentée notamment par le journal Marianne a révélé que 4 associations s’étaient partagées 1,3 M€ d’argent public, l’une d’elle, l’Union des Sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire (USEPPM), ayant même reçu 355.000€, dont 120.000 ont été exclusivement employés à la rémunération de ses deux dirigeants, Cyril Karunagaran et Mohammed Sifaoui.
Il aura donc fallu qu’un média se saisisse du dossier pour que les autorités compétentes, l’Inspection générale de l’administration (IGA) et le procureur de la République en l’espèce, se décident enfin à contrôler les comptes d’associations récipiendaires d’une manne d’argent publique pourtant substantielle.
Au-delà de cette simple affaire, de nombreuses associations sont régulièrement stipendiées par l’État et les collectivités au mépris de l’intérêt général. Ces acteurs privés, dont beaucoup ne sont pas contrôlés, ne sont d’ailleurs que peu mis en concurrence et deviennent une émanation du secteur public.
Récemment, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est d’ailleurs attaqué à l’épineux dossier du financement public de la Ligue des droits de l’Homme, une association parmi d’autres qui véhicule de fausses informations et un discours de haine général vis-à-vis de l’autorité.
Une revue générale des crédits octroyés aux associations s’impose donc avec un contrôle de la performance et de la neutralité politique, préalablement à une mise en concurrence accélérée du secteur.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

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