L’enquête de mise en accusation «est un canular», Trump invite les gens à lire la transcription de l’appel avec l’Ukraine

Par Zachary Stieber
30 octobre 2019 02:47 Mis à jour: 12 décembre 2019 11:51

Le président américain Donald Trump a déclaré que l’enquête de mise en accusation contre lui est un canular et a exhorté les gens à lire la transcription de son appel téléphonique de juillet avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour voir réellement de quoi ils ont parlé.

Une série de fonctionnaires actuels et d’anciens du département d’État, parmi d’autres qui travaillent ou ont travaillé dans l’administration, ont témoigné à huis clos dans le cadre de l’enquête menée par les démocrates parlementaires.

L’enquête n’a pas été validée par un vote des citoyens. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi (Démocrate-Calif.), a annoncé le 28 octobre que la Chambre se prononcerait jeudi sur le processus de l’enquête.

Le président Trump s’est alors rendu sur Twitter lundi pour critiquer cet effort, incitant les gens à plusieurs reprises à lire eux-mêmes la transcription de son appel avec Zelensky.

« Où est le dénonciateur ? Il suffit de lire la transcription, tout le reste est inventé par ce louche de Schiff et les anti-Trump ! », écrit-il.

Nancy Pelosi a annoncé la tenue de l’enquête à la suite d’une plainte déposée par une personne anonyme à la suite de cet appel téléphonique. La Maison-Blanche de Trump a publié la même semaine une transcription de l’appel.

« Les démocrates travaillent dur pour faire oublier à tout le monde comment nous avons amené au pays la meilleure économie de tous les temps, le raid monumental de ce week-end, les réductions d’impôts, la reconstruction de nos forces armées, etc. Le canular de destitution est une honte. Lisez la transcription ! », a écrit Donald Trump dans un autre post.

« Combien d’autres anti-Trump seront autorisés à témoigner d’un appel téléphonique parfaitement approprié alors que tout le monde n’a qu’à LIRE LA TRANSCRIPTION ! Je savais que les gens écoutaient l’appel (pourquoi est-ce que je dirais quelque chose d’inapproprié ?), c’est ce qui me convenait, mais pourquoi s’acharner là-dessus ? »

Le lieutenant-colonel Alexander Vindman, (au centre), directeur des affaires européennes au Conseil national de sécurité, arrive au Capitole des États-Unis à Washington le 29 octobre 2019. (Mark Wilson/Getty Images)

De nombreuses personnes qui ont témoigné devant la Chambre ont exprimé des divergences de vues avec le président. Par exemple, une fuite de la déclaration d’ouverture du lieutenant-colonel Alexander Vindman (pdf) a montré que le représentant ukrainien et du Conseil national de sécurité s’inquiétait du fait que M. Trump voulait que l’Ukraine enquête sur ce que l’ancien vice-président Joe Biden et son fils Hunter Biden faisaient en Ukraine.

Pour rappel, Joe Biden s’est vanté l’année dernière que lorsqu’il était encore au pouvoir en 2016, il a menacé de retenir plus de 1 milliard de dollars d’aide à moins que le président Petro Poroshenko, alors président de l’Ukraine, n’évince un des principaux procureurs du pays, Viktor Shokin. Ce dernier était en train d’enquêter sur l’entreprise Burisma, une société énergétique pour laquelle Hunter Biden siégeait au conseil d’administration et recevait des dizaines de milliers de dollars par mois à l’époque.

Viktor Shokin a ensuite juré qu’on lui avait fait subir des pressions pour qu’il démissionne parce qu’il ne voulait pas abandonner l’enquête sur Burisma.

« Je me suis rendu compte que si l’Ukraine menait une enquête sur les Biden et Burisma, cela serait probablement interprété comme un jeu partisan, ce qui entraînerait sans aucun doute la perte pour l’Ukraine du soutien bipartite qu’elle avait réussi à obtenir jusqu’à présent », a déclaré le lieutenant-colonel Alexander Vindman dans sa déclaration concernant l’appel de juillet.

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