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Les agences humanitaires appellent à une intervention alors qu’Israël lance une opération militaire dans la ville de Gaza

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Des Palestiniens déplacés avancent avec leurs biens vers le sud sur une route dans la zone du camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, à la suite de nouveaux ordres d'évacuation donnés par Israël pour la ville de Gaza le 16 septembre 2025.

Photo: EYAD BABA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Les dirigeants de plus de vingt agences humanitaires ont appelé la communauté internationale, le 17 septembre, à intervenir à Gaza et ont exhorté l’ensemble des parties à « renoncer à la violence contre les civils (…) et à chercher la paix ».
La déclaration commune de groupes tels que le Conseil norvégien pour les réfugiés, Save the Children et Action for Humanity, affirme que les États doivent employer tous les moyens à leur disposition. La lettre ne mentionne ni le groupe terroriste Hamas ni les otages israéliens encore retenus à Gaza.
« Les gouvernements doivent agir pour empêcher l’anéantissement de la vie dans la bande de Gaza », précise le communiqué.
Israël avait annoncé pour la première fois l’obligation d’évacuer la ville de Gaza vers le sud le 9 septembre, lorsque le porte-parole des Forces de défense israéliennes (FDI), Avichay Adraee, a publié sur X l’itinéraire d’évacuation en arabe.
Il avait alors déclaré que les FDI étaient « déterminées à éliminer le Hamas et opéreraient dans la zone de Gaza avec une grande force ».
La lettre commune fait suite à un rapport de l’ONU publié la veille, qui affirme qu’Israël commet un génocide à Gaza, une conclusion aussitôt rejetée par Israël.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a décrit ce rapport comme biaisé et affirmé que le groupe terroriste Hamas « est la partie qui a tenté de commettre un génocide en Israël » lors de l’attaque du 7 octobre 2023, qui avait fait plus de 1200 morts et vu quelque 250 personnes enlevées puis emmenées à Gaza.
Le porte-parole arabophone des FDI a annoncé mardi le lancement de l’opération sur Gaza.
Selon les FDI, au 16 septembre, plus de 40 % des habitants avaient déjà évacué la ville de Gaza.
Les groupes humanitaires internationaux assurent que ce déplacement force la population à s’entasser dans des « enclaves de plus en plus réduites qui ne peuvent plus permettre une vie humaine ».
Cependant, selon les FDI, les infrastructures humanitaires dans le sud de Gaza, y compris dans les secteurs de Khan Younis et Al-Mawasi, sont prêtes à accueillir la population attendue et à assurer l’acheminement de l’aide.
Les agences affirment qu’environ 65.000 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, suivant les chiffres avancés par le ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas. Le ministère ne distingue pas civils et combattants dans ses décomptes. Epoch Times ne peut vérifier l’exactitude de ce chiffre.
Débat mondial
L’appel des agences humanitaires précède un sommet de l’ONU à New York le 22 septembre, où le président français Emmanuel Macron et plusieurs autres dirigeants sont attendus pour soutenir une déclaration en faveur d’une solution à deux États.
Israël et les États-Unis s’opposent à cette démarche, estimant qu’elle récompense le Hamas pour son attaque contre Israël.
Des responsables israéliens ont critiqué la décision prévue par la France, le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique et l’Australie, tandis que Washington affirme que cela ne peut se conclure que dans le cadre d’une négociation avec Israël.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a qualifié les efforts visant à reconnaître un État palestinien de déstabilisants et d’incitation au Hamas à prolonger la guerre. Il a déclaré que l’Autorité palestinienne soutient le terrorisme et n’est pas digne de reconnaissance, tout en appelant les leaders mondiaux à soutenir Israël contre les groupes jihadistes.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu le 15 septembre, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a écarté les démarches internationales pour la reconnaissance d’un État palestinien, les jugeant « largement symboliques » et motivées par des raisons de politique intérieure.
« Elles n’ont strictement aucun effet pour la création d’un État palestinien, leur unique conséquence c’est d’encourager le Hamas. Elles ont en fait complexifié la situation et constituent un frein à la paix », a affirmé M. Rubio.
Après sa visite en Israël, M. Rubio a rencontré l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, à Doha le 16 septembre. Le Qatar, critique à l’égard de l’offensive terrestre israélienne à Gaza, l’a qualifiée d’« extension de la guerre génocidaire contre le peuple palestinien frère ».
Le communiqué a été publié à l’issue de la rencontre, au cours de laquelle M. Rubio a salué la solidité des relations bilatérales entre Washington et Doha, remerciant le Qatar pour ses efforts de médiation afin de mettre fin au conflit et obtenir la libération des otages.
S’adressant à la presse le 16 septembre avant de s’envoler pour une visite d’État au Royaume-Uni, le président américain Donald Trump a prévenu que le Hamas serait dans une « situation très difficile » s’il utilisait les otages comme boucliers humains.
Sur les réseaux sociaux, il a écrit : « Je viens de lire un article qui affirme que le Hamas a déplacé les otages à la surface afin de les utiliser comme boucliers humains contre l’offensive terrestre israélienne. J’espère que les dirigeants du Hamas savent dans quoi ils s’embarquent s’ils font une telle chose. »
M. Trump a qualifié la manœuvre présumée « d’atrocité humaine », avertissant que si cela s’avérait exact, toutes les options seraient sur la table. Il a exhorté le Hamas à libérer immédiatement tous les otages.
Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.

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