Selon Paul Kamenar, avocat du National Legal and Policy Center (NLPC), la découverte de documents potentiellement classifiés dans les anciens bureaux du président Joe Biden au Penn Biden Center suscite des inquiétudes en raison des liens entre le think tank et la Chine, et potentiellement avec le Parti communiste chinois (PCC).
En novembre, les avocats chargés de liquider les bureaux de Biden au Penn Biden Center for Diplomacy and Global Engagement (un think tank de Washington géré conjointement par Biden et l’université de Pennsylvanie) ont découvert des documents classifiés dans un placard fermé à clé. Après leur découverte, les avocats de l’administration Biden auraient contacté la National Archives and Records Administration (NARA) pour remettre les documents.
L’administration Biden a annoncé publiquement la découverte de ces documents le lundi 9 janvier seulement, plus de deux mois après les avoir remis à la NARA.
Dans une interview accordée à NTD News, Paul Kamenar s’est avoué inquiet par la découverte de ces documents à la lumière des quelque 63 millions de dollars que l’université de Pennsylvanie a reçus de la Chine ces dernières années.
« Il y a un lien direct ici parce que le Penn Biden Center est financé, bien sûr, par l’université de Pennsylvanie », a‑t‑il expliqué. « Et notre enquête, en fait, notre plainte contre le Penn Biden Center auprès du département de l’Éducation est qu’ils reçoivent beaucoup d’argent de la Chine, des entités communistes chinoises là‑bas qui ne sont pas vraiment examinées. »
En mai 2020, le NLPC a déposé une plainte, demandant que le département de l’Éducation enquête sur l’université et le Penn Biden Center au sujet de dons provenant de sources chinoises anonymes.
« Il y a environ 63 millions de dollars qui ont été donnés à l’université de Pennsylvanie au cours des dernières années. Sur ce montant, 22 millions de dollars sont répertoriés comme anonymes. Et il y a un seul don de 14,5 millions de dollars provenant d’une seule source anonyme en Chine. Cela a été donné en 2018 lorsque le Penn Biden Center a ouvert, et plus d’argent encore est arrivé une fois que Biden a annoncé en 2019 qu’il se présentait à la présidence. La question est donc de savoir comment cet argent chinois était délivré au Penn Biden Center. »
Selon Paul Kamenar, l’université de Pennsylvanie a insisté sur le fait que le Penn Biden Center est financé par la trésorerie générale de l’université, mais selon lui cette réponse « élude la question ». Le point étant de savoir si ces dons anonymes chinois étaient en lien avec le think tank de Joe Biden.
« L’argent qui vient de Chine à l’université de Pennsylvanie, où va‑t‑il ? Il n’est pas donné au département de musique de l’université de Pennsylvanie. L’université de Pennsylvanie dispose de divers instituts liés à la Chine au sein du système universitaire, et le Penn Biden Center en est un. Il n’est donc pas nécessaire d’être un Sherlock Holmes pour déduire qu’une grande partie de cet argent chinois est acheminé vers le Penn Biden Center. »
Les découvertes soulèvent des questions sur la manière et le moment où les documents classifiés ont été déplacés.
Outre la découverte initiale de documents classifiés au Penn Biden Center le 2 novembre, la Maison Blanche a admis qu’un autre lot de documents classifiés a été trouvé au domicile de Biden à Wilmington, dans le Delaware, le 20 décembre 2022, suivie d’un autre document classifié à ce même domicile le 12 janvier 2022.
Selon Paul Kamenar, l’administration Biden a décidé de retarder la divulgation de ses premières découvertes après les midterms.
« Le premier lot de documents a été découvert le 2 novembre, six jours avant les élections de mi‑mandat, donc je pouvais comprendre pourquoi ils ont gardé le secret jusqu’après les élections. Mais maintenant, c’est deux mois plus tard, et nous apprenons enfin tout cela. Je pense qu’ils ont essayé de garder tout cela secret. »
Les documents classifiés trouvés dans l’ancien bureau de Biden et à son domicile pourraient provenir de l’époque où il était vice‑président, avant de quitter ses fonctions en 2017.
La découverte des documents soulève des questions sur le moment où ils ont été retirés de la Maison Blanche, le moment où ils ont été stockés entre la vice-présidence et la présidence de Biden. Entretemps, Biden était professeur honoraire à l’université de Pennsylvanie. Il l’est devenu en 2017 et le Penn Biden Center a ouvert en 2018.
« En ce qui concerne le moment où ces documents ont été transférés de la Maison Blanche, ce serait lorsque Biden a quitté la Maison Blanche en 2017, ils sont apparemment allés à son domicile dans le Delaware, et de là, à l’université de Pennsylvanie vers le Penn Biden Center. »
Le moment où il a été décidé de fermer définitivement le Penn Biden Center en novembre 2022 suscite aussi de nombreuses interrogations (au bout de deux longues années), de même que l’implication des avocats dans ce déménagement.
« Pourquoi ont‑ils déménagé son bureau au Penn Biden Center en ce mois de novembre alors qu’il n’était déjà plus en fonction depuis deux ans ? Pourquoi lui a‑t‑il fallu deux ans pour dire : ‘Je n’ai plus besoin de ce bureau, j’aurais dû déménager’ ? Et ensuite, pourquoi a-t-il fait appel à des avocats privés à un prix exorbitant pour ce déménagement ? Je veux dire, si on déménage un bureau, on fait appel à une société de déménagement ou a un employé, un stagiaire. On dit : ‘Bon allez, c’est parti, vous déplacez ces boîtes !’ Donc il y a beaucoup de choses qui doivent être examinées ici. »
Comparaisons avec les documents de Trump à Mar‑a‑Lago
Paul Kamenar a également comparé les documents trouvés chez Biden et ceux récupérés par le FBI à Mar‑a‑Lago, chez Donald Trump.
Selon l’avocat, il n’y a fondamentalement aucune différence entre les affaires Trump et Biden.
« Elles impliquent toutes deux une mauvaise gestion d’informations classifiées. Et bien sûr, il y a plus de documents à Mar‑a‑Lago. Mais ce n’est pas une distinction juridique. »
La véritable distinction est que Trump avait le pouvoir de déclassifier les documents lorsqu’il était président. Et Trump a affirmé l’avoir fait.
« Le président Trump avait le pouvoir de déclassifier les documents qu’il a emportés de la Maison Blanche à Mar‑a‑Lago. Joe Biden, en tant que vice‑président, n’avait pas cette autorité. Il ne peut donc pas prétendre : ‘Oh, j’ai déclassifié ces documents !’ C’est donc une différence qui favorise nettement Donald Trump. »
Après la divulgation initiale des documents trouvés au Penn Biden Center, le représentant Jamie Raskin (Parti démocrate-Maryland), le démocrate le plus haut placé au sein de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, a déclaré que l’équipe de Biden « semble avoir pris des mesures immédiates et appropriées » en informant la NARA après avoir trouvé les documents.
L’avocat du président Richard Sauber a également déclaré que les documents ont probablement atterri au domicile et au bureau de Biden par erreur.
Richard Sauber a déclaré que Biden « prend au sérieux les informations et les documents classifiés », ajoutant :« Nous sommes convaincus qu’un examen approfondi montrera que ces documents ont été égarés par inadvertance, et que le président et ses avocats ont agi rapidement dès la découverte de cette erreur. »
Paul Kamenar a salué la décision du procureur général Merrick Garland de nommer un procureur spécial pour examiner les documents trouvés au domicile et au bureau de Biden afin de montrer que les cas de Biden et de Trump sont traités sérieusement.
« En fin de compte, il était important qu’un procureur spécial soit nommé pour examiner les documents de Biden, parce que c’est ce qu’ils ont fait avec Trump et le peuple américain a besoin de voir que la justice est traitée de manière égale ici et dans les deux cas. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
