Les États-Unis et l’Ukraine signent l’accord sur les minéraux

L'accord a été conclu alors que l'Ukraine et la Russie sont engagées dans des pourparlers en vue d'un cessez-le-feu

Par Ryan Morgan
1 mai 2025 08:28 Mis à jour: 1 mai 2025 12:55

Le 30 avril, les États-Unis et l’Ukraine ont signé un accord de partenariat portant sur les métaux des terres rares et d’autres ressources naturelles de l’Ukraine, selon des responsables américains et ukrainiens.

« Cet accord signale clairement à la Russie que l’administration Trump s’engage à long terme en faveur d’un processus de paix centré sur une Ukraine libre, souveraine et prospère », a déclaré le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, dans un communiqué.

« Et pour être clair, aucun État ni aucune personne ayant financé ou fourni la machine de guerre russe ne sera autorisé à bénéficier de la reconstruction de l’Ukraine. »

La première vice-première ministre ukrainienne, Yulia Svyrydenko, a confirmé qu’elle avait signé l’accord pour l’Ukraine le 30 avril.

« Avec les États-Unis, nous créons le fonds qui attirera les investissements mondiaux dans notre pays », a écrit Mme Svyrydenko dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

Le président américain Donald Trump travaille depuis des mois sur un accord dans lequel les États-Unis pourraient avoir accès aux ressources naturelles de l’Ukraine.

Les négociations relatives à ce partenariat économique ont connu un premier revers lors d’une réunion à la Maison-Blanche le 28 février, au cours de laquelle M. Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont affrontés devant les médias au sujet de la meilleure façon de régler la guerre qui oppose actuellement la Russie et l’Ukraine.

Les négociateurs américains et ukrainiens ont poursuivi les discussions sur les ressources naturelles de l’Ukraine dans les semaines qui ont suivi la visite de M. Zelensky à la Maison-Blanche.

Bien que M. Bessent ait signalé que l’administration Trump était prête à finaliser un accord, il a indiqué que les représentants américains et ukrainiens n’étaient peut-être pas sur la même longueur d’onde.

« Les Ukrainiens ont décidé, hier soir, d’apporter quelques changements de dernière minute. Nous sommes sûrs qu’ils reviendront sur leur décision », a déclaré M. Bessent.

Le 30 avril, lors d’un téléthon, le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a annoncé que Mme Svyrydenko était partie pour Washington afin de signer un accord.

L’accord va maintenant être soumis au Parlement ukrainien pour ratification.

Dans une série de messages publiés sur la plateforme de médias sociaux X, Mme Svyrydenko a indiqué que l’accord « offre des conditions mutuellement bénéfiques pour les deux pays ».

« Les États-Unis affirment leur engagement en faveur d’une paix durable en Ukraine et reconnaissent la contribution de l’Ukraine à la sécurité mondiale, y compris sa décision de renoncer aux armes nucléaires », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Svyrydenko, le gouvernement ukrainien conservera l’entière propriété et le contrôle des opérations d’extraction et des ressources, y compris des entreprises d’État.

Le fonds fonctionnera comme un partenariat à parts égales entre les États-Unis et l’Ukraine, et il ne comporte pas de dispositions relatives à des obligations d’endettement envers les États-Unis. Les États-Unis travailleront par l’intermédiaire de la Société financière de développement international (DFC : Development Finance Corp).

Mme Svyrydenko a précisé que l’accord était conforme à la législation ukrainienne et à la volonté de l’Ukraine de s’intégrer davantage à l’Europe.

« Il est important de noter que l’accord signale aux partenaires mondiaux que la coopération à long terme avec l’Ukraine, sur plusieurs décennies, est non seulement possible, mais aussi fiable », a-t-elle souligné.

Seules les nouvelles licences d’exploitation de minéraux critiques, de pétrole et de gaz financeront le fonds, et les revenus et les contributions ne seront pas imposés par les deux pays. On s’attend également à un transfert et à un développement de technologies, ainsi qu’à une aide des États-Unis pour attirer des investissements et des technologies supplémentaires.

Le fonds sera investi dans des projets d’extraction ainsi que dans l’infrastructure et le traitement connexes, mais il doit être investi exclusivement en Ukraine.

« Nous prévoyons qu’au cours des dix premières années, les bénéfices et les revenus du Fonds ne seront pas distribués, mais réinvestis en Ukraine, dans de nouveaux projets ou dans la reconstruction », a indiqué Mme Svyrydenko. « Ces conditions feront l’objet de discussions plus approfondies. »

Une source familière avec les conditions de la Maison-Blanche a affirmé à Epoch Times qu’il ne s’agit pas d’un mais de trois documents différents et que la partie ukrainienne doit les signer tous pour que l’administration Trump considère que l’accord est complet.

Selon cette source, il a été conseillé à Mme Svyrydenko de ne pas partir pour les États-Unis si Kiev n’avait pas achevé les négociations et finalisé les accords.

La Maison-Blanche n’a pas encore publié tous les détails de l’accord.

Le président Trump a toujours présenté l’accord sur les minéraux comme un moyen pour les États-Unis de récupérer une partie des coûts liés au soutien apporté à l’Ukraine tout au long de la guerre qui l’oppose à la Russie.

En début de semaine, M. Shmyhal a estimé que l’accord sur les nouveaux minerais ne compenserait pas les États-Unis pour le soutien qu’ils ont apporté en temps de guerre.

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