Les pratiquants du Falun Gong appellent l’ONU et les dirigeants mondiaux à dénoncer la persécution du PCC contre la liberté de croyance

Des pratiquants de Falun Gong participent à une manifestation pacifique devant le siège des Nations Unies au début de l'Assemblée générale à New York, le 23 septembre 2025.
Photo: Edwin Huang/Epoch Times
NEW YORK CITY — Des dizaines de pratiquants de Falun Gong se sont rassemblés sur la place des Nations Unies le 23 septembre afin d’exhorter les dirigeants mondiaux participant à l’Assemblée générale à s’opposer à la persécution menée par le Parti communiste chinois (PCC) à l’encontre de ce groupe religieux.
Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, compassion et tolérance. Elle a été introduite publiquement en Chine au début des années 1990 et, selon les estimations officielles, comptait entre 70 et 100 millions de pratiquants à la fin de la décennie.
En 1999, Jiang Zemin, alors dirigeant du PCC, a lancé la persécution des pratiquants de Falun Gong en utilisant tout le poids de l’appareil d’État. Il a ordonné aux agences et au personnel de l’État de détruire physiquement les croyants, de les ruiner financièrement et de détruire leur réputation, convaincu que le régime écraserait ce mouvement en six mois. Depuis lors, un nombre incalculable de pratiquants ont été détenus arbitrairement, soumis au travail forcé, torturés et même tués à la suite de prélèvements forcés d’organes.
Lors de la manifestation organisée sur la place des Nations Unies, les participants ont affirmé que la persécution de la foi et la violation de la liberté de croyance par le PCC ne se limitaient pas au Falun Gong en Chine.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour dire au monde que Falun Dafa est bon ; que vérité, compassion et tolérance sont de bonnes valeurs », a déclaré Wang Zhiyuan, pratiquant du Falun Gong à New York. « Nous souhaitons saisir cette occasion pour nous adresser aux dirigeants mondiaux et aux peuples du monde afin d’appeler à la fin de la persécution du Falun Gong par le PCC. »
« La persécution du Falun Gong par le PCC en Chine et à l’étranger dure depuis plus de 26 ans, et c’est un mal sans précédent dans l’histoire », a déclaré M. Wang, faisant référence à la pratique du régime consistant à prélever des organes sur des prisonniers de conscience.
« Nous appelons le monde à résister et à mettre fin à cette persécution qui ne concerne pas seulement Falun Gong, mais toute l’humanité. Il faut reconnaître la nature maléfique du PCC. C’est le premier violateur des droits de l’homme au monde, c’est une organisation terroriste. »
Sam Brownback, ancien sénateur du Kansas et ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale, estime que le PCC ne gagnera pas sa guerre contre la religion.
« Ils s’opposent à toutes les religions, ils sont en guerre contre la religion, et la religion qu’ils craignent le plus est le Falun Gong… parce qu’elle est si naturelle en Chine », explique-t-il. « Elle est à l’origine même de la civilisation chinoise antique. »
« La Chine est en guerre contre la foi. Mais c’est une guerre qu’ils ne gagneront pas », poursuit M. Brownback.
Il cite la persécution des Ouïghours musulmans, des bouddhistes tibétains et des pratiquants de Falun Gong par le PCC au sein de ses frontières, mais aussi l’exportation de cette répression religieuse vers les États sous son influence, notamment par le soutien à la junte birmane pour bombarder des églises chrétiennes et à l’effort du gouvernement nicaraguayen pour expulser prêtres catholiques et responsables évangéliques.
« Il s’agit d’une guerre mondiale menée par la Chine contre la foi, et les communautés religieuses du monde entier devraient s’unir pour s’y opposer. En fin de compte, c’est une bataille entre l’athéisme et Dieu, et celui qui l’emportera contrôlera le destin du monde », a conclu M. Brownback.
Le PCC perd des membres
M. Wang est également président du Centre mondial de services pour quitter le PCC, une plateforme en ligne et un réseau de bénévoles qui ont aidé des personnes à se retirer du PCC et de ses organisations affiliées.
Après la publication des « Neuf Commentaires sur le Parti communiste » par Epoch Times en 2004, un mouvement de retrait du PCC et de ses entités affiliées naît rapidement : l’adhésion à ces groupes étant souvent obligatoire pour les citoyens chinois par le biais du travail ou des études. Des milliers, puis des dizaines de milliers de personnes ont commencé à se retirer chaque jour, y compris des hauts responsables.
Au 23 septembre, plus de 452 millions de personnes ont quitté le PCC.
M. Wang observe non seulement une accélération du nombre d’abandons, mais aussi un changement d’attitude. Auparavant, les gens utilisaient des pseudonymes pour annoncer leur retrait ; maintenant, beaucoup utilisent leur vrai nom et s’expriment publiquement.
Lors d’un événement organisé à New York en avril, 29 Chinois ont quitté le PCC sur place, a déclaré M. Wang. Lors d’un rassemblement organisé en août pour célébrer une étape importante concernant le nombre de personnes qui ont quitté le PCC, 25 Chinois ont annoncé devant la foule qu’ils allaient faire de même.
Les pratiquants accusent le PCC de tromper la population
Lucy Sun, 10 ans, explique qu’elle et sa famille étaient également venues devant les Nations Unies en septembre dernier, espérant attirer l’attention sur la détention de sa grand-mère en Chine en raison de sa pratique du Falun Gong.
« Je suis ici parce que je veux dire au monde que Falun Dafa est bon, et que nous voulons mettre fin à la persécution », dit-elle.
En Chine communiste, seules les religions contrôlées par l’État sont reconnues légalement ; le régime qualifie les pratiques religieuses indépendantes de « sectes » ou d’« hérésies ». La grand-mère de Lucy a été détenue arbitrairement à plusieurs reprises pour sa foi.
Li Dianqin affirme qu’elle participe chaque année à des manifestations pacifiques devant l’Assemblée générale de l’ONU depuis son arrivée aux États-Unis en 2016, afin de faire entendre la voix du Falun Gong et de sensibiliser sur ses persécutions. Cet engagement l’a obligée à couper tout contact avec sa fille, par crainte de représailles du régime.
« Mais elle m’a dit : ‘Maman, Falun Gong t’a sauvé la vie. Tu as le devoir de dire la vérité sur Falun Gong’, raconte Mme Li. ‘Elle soutient mon engagement.’ »
Le PCC est connu pour traquer ses critiques partout dans le monde, une pratique dénoncée par les ONG et le gouvernement américain comme une « répression transnationale ». Les dissidents ciblés dont la famille ou des proches résident encore en Chine peuvent parfois devenir des otages pour forcer au silence.
Mme Li indique avoir découvert le Falun Gong grâce à sa fille en 1995, alors qu’elle souffrait de graves problèmes de santé. Comme de nombreux premiers adeptes en Chine, elle a constaté des bénéfices médicaux considérables après avoir pratiqué.
Mme Li souhaite que le grand public comprenne la véritable nature du Falun Gong et l’injustice de sa persécution, convaincue que cela incitera les gens à choisir le bon camp de l’histoire.
« Si les gens honnêtes ne parlent pas, le mal prospérera », affirme-t-elle.
Sunny Guo a été choquée d’entendre, dans un centre commercial new-yorkais, des adolescents reprendre les mêmes termes diffamatoires utilisés par les médias du PCC en Chine.
Mme Guo explique avoir découvert le Falun Gong au début de la persécution, lorsqu’il était omniprésent dans les médias. Il lui aura fallu une décennie pour rencontrer quelqu’un lui fournissant le texte fondateur du Falun Gong. La lecture du livre l’a convaincue qu’il s’agissait d’une pratique visant à devenir meilleur, et elle s’est engagée à son tour.
Jusqu’à cette année, elle n’avait jamais entendu d’Américains reprendre la propagande du PCC sur le Falun Gong. Mais désormais, certains jeunes copient ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux, et des médias relaient la même rhétorique et les mêmes expressions que les médias officiels chinois, observe-t-elle.
« Le Falun Gong est une pratique spirituelle très, très pacifique, dont les principes sont l’authenticité, la compassion et la tolérance. »

Catherine Yang est journaliste pour Epoch Times, à New York.
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