Les pratiquants du Falun Gong défendent les droits de l’homme devant l’Assemblée générale des Nations unies

Par Catherine Yang
24 septembre 2023 10:49 Mis à jour: 24 septembre 2023 10:50

L’Assemblée générale des Nations unies s’est réunie le 19 septembre à New York, où des manifestants ont appelé les chefs d’État à condamner le Parti communiste chinois (PCC) pour ses atteintes aux droits de l’homme sur la place Dag Hammarskjold.

La Chine a été élue pour siéger au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en 2020, malgré son bilan en matière de violations des droits de l’homme à l’encontre des minorités ethniques et des personnes de confession religieuse.

Une foule de pratiquants du Falun Gong a brandi des banderoles condamnant la pratique du prélèvement d’organes forcé par le PCC – tuer des prisonniers de conscience pour prélever de force leurs organes et les vendre à des fins lucratives – ainsi que des panneaux signalant le mouvement mondial « quitter le parti » ou « tuidang », qui a conduit plus de 419 millions de chinois à démissionner du PCC, et a distribué des brochures clarifiant la vérité sur le Falun Gong et la persécution.

Présenté au public au début des années 1990, le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, s’est rapidement répandu par le seul bouche à oreille. Cette pratique spirituelle enseigne à ses membres les principes de vérité, compassion et tolérance, et cinq exercices de méditation. Selon les estimations officielles, le nombre de pratiquants en 1999 se situait entre 70 et 100 millions avant que le PCC, dirigé par Jiang Zemin, alors chef du parti, ne lance une campagne de persécution dans le but d’« éradiquer » totalement et en trois mois le Falun Gong. Le PCC avait d’abord encouragé cette pratique, mais il a fini par juger qu’elle n’avait pas sa place dans la société.

La persécution, commencée en 1999, se poursuit encore aujourd’hui.

Se ranger du côté de la justice

L’une de ces pratiquantes, You Ling, a raconté à Epoch Times que son mari avait été condamné à huit ans de prison après avoir été illégalement arrêté le 23 avril 2021.

« Je suis venue aux Nations unies pour dénoncer au monde entier la persécution dont est victime mon mari, » a déclaré Mme You, qui a manifesté devant le consulat de Chine. « Mon mari pratique le Falun Gong et croit aux principes de vérité, compassion et tolérance. Il n’y a rien de mal à cela, mais il a été condamné à huit ans de prison. »

« Je continuerai toujours à me battre. J’espère que les personnes qui assisteront à la réunion des Nations unies verront la vérité et se rangeront du côté de la justice et de la conscience, qu’elles soutiendront le Falun Gong et les pratiquants du Falun Gong dans leur lutte contre la persécution, » a-t-elle ajouté. « Ce n’est pas seulement pour mon mari, mais aussi pour la justice. »

Selon Minghui, un site web basé aux États-Unis qui suit la persécution du Falun Gong, des citoyens âgés de 14 à 88 ans sont détenus illégalement. Selon des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme, ces prisonniers de conscience sont régulièrement soumis au travail forcé, à la torture et à des tests médicaux obligatoires permettant de déterminer leur compatibilité avec des greffes d’organes.

Une famille entière persécutée

Qi Meiying, une pratiquante chinoise du Falun Gong, avoue qu’elle n’avait pas compris la signification du mot « liberté » jusqu’à ce qu’elle arrive récemment aux États-Unis.

« Avant 1999, 11 membres de ma famille pratiquaient le Falun Dafa. Nous avons appris ce que signifiait être une personne bonne. Notre santé physique et mentale s’est améliorée et nous étions heureux. Mais après le début de la persécution en 1999, toute notre famille a été prise pour cible. Un membre de la famille était arrêté un jour, un autre le lendemain – ils ont tous été détenus illégalement. En 2000, ma mère, ma grand-mère et mon mari ont tous été emprisonnés pendant trois ans, » a raconté Mme Qi, qui a été détenue pendant trois ans, alors que sa fille n’avait que deux ans.

« J’ai été placée à l’isolement, sans lumière, pendant sept jours d’affilée, » a-t-elle confié à Epoch Times.

Après avoir enduré le stress des conditions de vie en Chine pendant de nombreuses années, la grand-mère de Mme Qi est décédée. Sa sœur aînée, détenue, est également décédée.

« Nous voulons que les gouvernements internationaux soient conscients de ce que le PCC fait subir aux pratiquants du Falun Gong, » a-t-elle ajouté.

« Pour avoir pu me rendre aux États-Unis et me tenir ici aujourd’hui, j’implore les gouvernements du monde de comprendre ce que le Parti communiste chinois fait subir aux pratiquants du Falun Gong, la persécution qu’il poursuit, et ce que les citoyens chinois endurent, tous ceux qui sont encore détenus, persécutés et séparés de leurs familles, » a-t-elle poursuivi. « Nous n’avons rien fait de mal. »

Zhang Mingyu a raconté qu’il n’a pas vu son père depuis son arrestation par les autorités chinoises il y a quatre ans.

« J’espère que les chefs d’État qui se réunissent pour l’Assemblée générale des Nations unies accorderont plus d’attention aux problèmes des droits de l’homme en Chine et à la persécution des pratiquants du Falun Gong, » a-t-il souligné.

« J’espère qu’ils imploreront le PCC pour qu’il libère tous les pratiquants illégalement détenus, comme mon père, afin qu’ils puissent rentrer chez eux. »

24 ans de persécution

Ren Soroush, un habitant de New York, a raconté qu’il avait commencé à pratiquer le Falun Gong en 2010 et que cette pratique avait « complètement changé son esprit et sa vie », et qu’il avait recouvré la santé et la joie de vivre.

Mais des années après avoir commencé à pratiquer, M. Soroush, originaire d’Iran, a appris que le gouvernement iranien avait cédé aux exigences du PCC en interdisant le Falun Gong et en arrêtant les pratiquants qui ne renonçaient pas à leur foi.

« Nous sommes ici pour dire aux gens du monde entier à quel point cette persécution est cruelle, » a-t-il souligné. « Des personnes innocentes qui croient à la vérité, à la compassion et à la tolérance sont victimes de cette grave persécution depuis de nombreuses années, depuis 1999 jusqu’à aujourd’hui, soit 24 ans. »

En Chine et en Iran, a-t-il dit, les gens ne peuvent pas parler ouvertement de cette persécution, et c’est donc aux gens de l’extérieur, dans les sociétés libres, de prendre la parole.

« Nous devons… informer les gens [afin qu’ils] puissent comprendre la persécution, qu’ils puissent comprendre le Falun Gong, qu’ils puissent signer une pétition, la partager dans le monde entier avec les membres de leur famille, leurs amis. »

NTD a collaboré à cet article.

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