5 décembre : les syndicats de police menacent de se joindre au mouvement social

Par Epoch Times avec AFP
19 novembre 2019 14:55 Mis à jour: 20 novembre 2019 10:56

Si le ministère de l’Intérieur « ne répond pas à (leurs) attentes », plusieurs syndicats de police dont Alliance et Unsa menacent de se joindre au mouvement social du 5 décembre avec des actions dans les commissariats.

Le 2 octobre, à l’appel d’une intersyndicale inédite depuis près de 20 ans, plus de 20 000 policiers avaient défilé dans une « marche de la colère » pour exprimer « leurs mécontentement sur les conditions de travail, le manque de reconnaissance, la perte de statut et la remise en cause de leur retraite », rappelle le communiqué de presse publié ce mardi, intitulé « Dernière sommation ! ».

Les syndicats dénoncent « le mépris du ministère et l’immobilisme de l’État » et menacent de lancer le 5 décembre, jour de mobilisation contre la réforme des retraites, des « actions de 10h à 15h dans tous les services de police ».

« La maison police brûle et les ministres regardent ailleurs »

Des actions telles que la « fermeture symbolique des commissariats, le refus de rédiger des PV ou encore des contrôles renforcés aux aéroports et aux péages autoroutes » sont évoquées dans un autre tract intitulé celui-là « Dernière sommation avant black-out ! ».

« C’est un ultimatum, on a été assez patients », a expliqué Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance. « La maison police brûle et les ministres regardent ailleurs. Ils ne se rendent pas compte de la situation, c’est du jamais vu. On a des discours de soutien de leur part mais jamais les actes », a-t-il ajouté.

Des revendications toujours d’actualité

Cinq points étaient au cœur des revendications des policiers en octobre : « l’amélioration de la qualité de vie au travail », « une véritable politique sociale pour les agents », « une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive », « la défense des retraites » et une future loi d’orientation et de programmation « ambitieuse ».

« Au final, on n’a rien », s’est agacé Fabien Vanhemelryck, « ils en ont même rajouté après ça avec les heures supplémentaires payées au lance pierre, les congés bonifiés et de nouvelles règles de gestion de la fonction publique », a-t-il détaillé.

« C’est une mobilisation logique dans la continuité du 2 octobre. Nous n’avons encore rien obtenu », a confirmé Patrice Ribeiro du syndicat Synergie-Officiers qui participe à l’appel.

« On nous utilise et on nous rince depuis 53 semaines » de manifestations de « gilets jaunes », a-t-il rappelé « et il n’y a pas de prise en compte du malaise profond des policiers ».

 

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