Les tribunaux pourraient autoriser la castration chimique d’un petit garçon de 10 ans, son père du Texas témoigne

Par Darlene McCormick Sanchez
17 octobre 2022 11:30 Mis à jour: 17 octobre 2022 15:41

Jeff Younger, un père de famille texan, est prêt à intenter un procès fédéral si son ex‑femme déménage en Californie pour essayer de castrer chimiquement leur fils de 10 ans, en vertu de la nouvelle loi sur les transsexuels de cet État.

M. Younger a fait cette annonce concernant sa bataille très médiatisée pour la garde de son fils samedi lors de la Patriarch Convention, une conférence sur la paternité et les questions familiales organisée dans le cadre du 21 Summit à Orlando, en Floride, ce week‑end.

La Patriarch Convention est une des trois conventions qui se tiennent simultanément dans le cadre du 21 Summit, qui comprend l’anti‑feminist 22 Convention « pour rendre aux femmes leur grandeur » (« to make women great again »), et la 21 Convention pour défendre la virilité et « faire que les hommes soient à nouveau alpha » (« to make men alpha again »).

Dans une déclaration adressée à Epoch Times, M. Younger a ajouté qu’il porterait son combat pour sauver son fils, James, devant la Cour suprême des États‑Unis.

« Il faut arrêter de regarder les gens qui parlent beaucoup… il est temps de regarder ceux qui ont fait des choses », a‑t‑il déclaré à l’auditoire.

M. Younger, un chrétien orthodoxe, a déclaré que la psychologie et la médecine ont été détournées contre les conservateurs, qui n’ont pas de stratégie pour arrêter la gauche progressiste dans ses efforts de plusieurs décennies visant à prendre le contrôle des institutions démocratiques.

« Ils vont prendre vos enfants ; ils vont les éduquer pour détruire tout ce que vous avez construit – c’est l’objectif », a‑t‑il ajouté.

M. Younger a expliqué au public que les conservateurs doivent faire entendre leurs voix et organiser une riposte coordonnée pour rétablir les valeurs traditionnelles américaines.

« Nous voulons rétablir l’ordre social d’autrefois », a‑t‑il insisté.

Pour ce faire, il a suggéré que les conservateurs évitent de créer de grandes organisations démocratiques, « au lieu de cela, nous devrions utiliser des tactiques d’essaimage – 10.000 petits groupes ».

Les conservateurs doivent lancer des campagnes coordonnées et spontanées similaires au GamerGate, où les gens ont défié les féministes et leur idéologie, sans qu’on puisse les faire taire, parce que le mouvement n’était dirigé par personne.

La société va devoir prendre parti, a-t-il poursuivi, car seules deux issues sont possibles aujourd’hui.

L’Amérique reviendra à ses traditions ou se transformera en une sorte d’université géante avec un langage codifié, des soins de santé à payeur unique et des cartes de cantine, le tout orchestré par des bureaucrates.

« Qu’allez‑vous faire pour vous tailler un espace de liberté… afin d’élever vos fils de manière traditionnelle ? » a‑t‑il demandé au public.

Se battre pour son fils

M. Younger a expliqué le contexte dans lequel il s’est battu pour sauver son fils de la castration chimique, ce qui l’a amené à dénoncer les préjugés du système juridique.

Son ex‑femme Anne Georgulas, pédiatre dans la banlieue de Dallas, au Texas, a commencé à habiller James en fille lorsqu’il avait environ 2 ans.

Au cours de la bataille pour la garde de l’enfant, Anne Georgulas a fait valoir que James avait choisi de s’identifier à une femme, de porter des robes et de s’appeler Luna.

D’autre part, M. Younger a accusé son ex‑conjointe d’avoir conduit leur jeune fils à une transition sociale de son genre avant qu’il puisse comprendre le concept ou ses implications. Il a déclaré que James rejetait l’identité féminine et ne portait pas de robes à son domicile lors des visites.

Le tribunal a émis une ordonnance de bâillon contre M. Younger, lui interdisant de parler aux médias, ce qu’il a ignoré.

« Elle l’a complètement transitionné socialement, et je n’ai pas pu obtenir des tribunaux qu’ils mettent fin à cela », a‑t‑il déclaré à l’auditoire.

La lutte pour James s’étendait jusqu’à la manière de le coiffer. M. Younger a déclaré qu’il continuait à lui couper les cheveux courts, mode militaire, ce qui a poussé son ex‑femme à demander une injonction contre cela.

« Couper ses cheveux est considéré comme un abus par le tribunal, mais couper son pénis ne l’est pas », a déclaré M. Younger. « Et voilà où vous en êtes en tant que père aujourd’hui. »

M. Younger reproche aux républicains du Texas de ne pas avoir utilisé leur force politique pour faire passer un projet de loi qu’il a défendu l’année dernière pour interdire les transitions médicales pour les enfants.

Le président de la Chambre des représentants du Texas, Dade Phelan, lors de la session extraordinaire de la 87e législature de la Chambre des représentants au Capitole du Texas, à Austin, le 8 juillet 2021. (Tamir Kalifa/Getty Images)

Ce printemps, M. Younger s’est présenté sans succès au Texas House District 63 pour empêcher les transitions de genre chez les jeunes. Il a déclaré à l’auditoire que l’establishment républicain avait soutenu son adversaire.

« Si mes fils sont transférés dans une autre juridiction et perdent la protection de la loi texane, j’exercerai des représailles politiques contre le fonctionnaire texan responsable », a déclaré M. Younger par texto à Epoch Times.

M. Younger a déclaré que la juge de district de Dallas Mary Brown, une démocrate libérale siégeant au tribunal du 301edistrict du Texas, a décidé le 21 septembre que l’ex‑femme de Younger pouvait déplacer James et son frère jumeau Jude n’importe où sur le territoire des États‑Unis.

La juge a déclaré que sa décision était motivée par la « sécurité et le bien‑être » des jumeaux.

Jeff Younger avec ses fils James (à g.) et Jude (à dt.). (Avec l’aimable autorisation du site Web SaveJames.com)

L’ordonnance stipule que Jeff Younger doit prévoir des visites parentales supervisées dans le comté et l’État où résident les enfants. Le juge a également « ordonné » à son ex‑femme de ne pas révéler son adresse et celle des enfants, et l’a autorisée à demander de nouveaux passeports.

En 2021, la juge Brown a retiré à M. Younger la plupart de ses droits parentaux, donnant la garde complète des enfants à Mme Georgulas dans une ordonnance temporaire. M. Younger cherche à ramener cette décision à un précédent verdict du jury en 2019, permettant une garde à parts égales et sans pension alimentaire.

Son ex‑femme a indiqué lors de l’audience du 21 septembre qu’elle voulait déménager en Californie. Elle a récemment posté en ligne qu’elle allait fermer son cabinet local le 31 octobre.

M. Younger craint que son ex‑femme ne fasse subir à James une transition médicale, car des documents montrent qu’elle a emmené James chez un thérapeute qui a recommandé à la famille d’ « explorer » la transition de genre dans la clinique médicale Genecis, basée à Dallas.

Le 29 septembre, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a signé une loi donnant à l’État l’autorité sur les mineurs transgenres.

Le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, prend la parole lors d’une cérémonie de signature de loi au restaurant mexicain Nido’s Backyard à San Francisco, le 9 février 2022. (Justin Sullivan/Getty Images)

La loi édicte « diverses garanties contre l’application des lois d’autres États » qui pénaliseraient les personnes pour qu’elles obtiennent des soins d’affirmation du genre qui sont légaux en Californie.

M. Younger pense que la nouvelle loi californienne permettra de contourner une précédente décision de justice du Texas, empêchant un des parents de traiter l’enfant au moyen d’une thérapie de suppression hormonale, de bloqueurs de puberté ou d’une chirurgie de réaffectation transgenre sans le consentement des deux parents ou une décision de justice.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.