L’ex-maire de Strasbourg Catherine Trautmann candidate aux municipales
Catherine Trautmann, candidate PS à la mairie de Strasbourg, pose à Strasbourg le 3 mars 2020.
Photo: FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images
L’ancienne ministre Catherine Trautmann, qui fut maire (PS) de Strasbourg de 1989 à 1997 puis de 2000 à 2001, a annoncé vendredi sa candidature aux élections municipales de mars prochain.
« Par respect pour les Strasbourgeoises et pour les Strasbourgeois et par amour pour ma ville, je m’engage aujourd’hui à être candidate aux élections municipales », a annoncé Mme Trautmann lors d’une conférence de presse devant la gare de Strasbourg.
L’actuelle conseillère municipale assure avoir été « encouragée, sollicitée, voire parfois sommée » par les Strasbourgeois « de prendre ses responsabilités ».
Le « mandat actuel qui a désuni, déconstruit… »
Elle aura pour concurrents la maire actuelle (Les Écologistes), Jeanne Barseghian, le centriste Pierre Jakubowicz, qui a reçu l’investiture du parti Horizons d’Édouard Philippe, ainsi que Jean-Philippe Vetter (LR).
Mme Trautmann a été ministre de la Culture du gouvernement Jospin de 1997 à 2000 et maire de Strasbourg de 1989 à 2001, avec une interruption de trois ans pendant ses fonctions au gouvernement. Elle a également été députée européenne (1989-1997 et 2004-2014).
En 2020, elle avait déjà conduit une liste aux municipales, et était arrivée en troisième position au second tour, obtenant 23,33% des voix. Selon elle, Strasbourg a aujourd’hui « perdu sa place » et ce « déclassement » a pour cause le « mandat actuel qui a désuni, déconstruit, déstabilisé et rabaissé ».
Mme Trautmann n’a pas détaillé la composition de son équipe mais assuré que celle-ci sera « ouverte » et « alliera l’expérience et la compétence de celles et ceux qui ont déjà fait leur preuve à l’énergie, à la créativité et au regard neuf de nouvelles générations ».
« La seule alliance est celle avec les Strasbourgeois »
Âgée de 74 ans, elle a reconnu être « dans les prolongations comme on dit en foot », mais précisé avoir « vérifié l’état de la machine » et sa capacité à « tenir la course ». Faisant valoir son « expérience » et sa « capacité d’écoute », elle a avancé que, si elle est élue « ce sera un mandat de réparation », pour « retrouver des marges de manœuvre financière » et « apaiser la ville ».
Catherine Trautmann a balayé la question d’éventuelles alliances avec les écologistes, les centristes voire la droite, affirmant que « la seule alliance est celle avec les Strasbourgeois ».
Interrogée par l’AFP sur la possibilité d’une union, la maire Jeanne Barseghian a estimé que Catherine Trautmann est « dans une opposition extrêmement virulente et pendant tout le mandat s’est beaucoup rapprochée de la droite ».
Selon la maire, « c’est aux socialistes de savoir quelle ligne ils souhaitent porter, s’ils souhaitent porter une ligne qui permet d’envisager une union ou s’ils restent sur une ligne qui est une ligne d’opposition ».
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