« L’exécutif est faible », « le blocage c’est lui », « son arrogance marque le pas »… réactions des responsables politiques à l’allocution d’Emmanuel Macron

Par Epoch Times avec AFP
23 juin 2022 09:21 Mis à jour: 23 juin 2022 12:58

Les responsables politiques n’ont pas tardé à réagir à la suite de l’allocution d’Emmanuel Macron du mercredi 22 juin, consacrée aux résultats des élections législatives de dimanche et à la crise politique née de l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Pour le nouveau président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée Olivier Marleix, « il n’y a pas d’alternative aux dialogue et respect évoqués par le Président. Mais il ne peut y avoir de chèque en blanc de surcroît sur un projet peu clair ». Il a ajouté que les députés LR feraient « la semaine prochaine » des propositions « sur le pouvoir d’achat ».

« Aucune reconnaissance de responsabilité »

L’un des vice-présidents de LR Gilles Platret déplore qu’il n’y ait dans l’allocution du Président « aucune reconnaissance de responsabilité ». « M. Macron feint de ne pas voir le désaveu personnel qui lui a été opposé dimanche. Sur cet aveuglement teinté d’orgueil, rien de solide ne pourra jamais être bâti ».

« L’arrogance d’Emmanuel Macron marque un peu le pas »

De son côté Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national (RN), déclare que « l’arrogance d’Emmanuel Macron marque un peu le pas », en précisant que son groupe de 89 députés serait « ferme mais constructif, avec pour seule boussole l’intérêt de la France et des Français ».

« L’exécutif est faible mais l’Assemblée nationale est forte »

Pour le chef de file de la Nupes Jean-Luc Mélenchon, « le Président ce soir a réinterprété le paysage politique. Il dit avoir été élu sur un mandat clair du pays. Ce n’est pas le cas. Il a été élu en avril parce qu’une majorité de Françaises et de Français ne voulaient pas que l’extrême droite préside le pays ».

« L’exécutif est faible mais l’Assemblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection récente ». « Il est vain de dissoudre la réalité du vote en l’enfumant de considérations et d’appels de toutes sortes », a-t-il ajouté, en appelant de nouveau la Première ministre Élisabeth Borne à solliciter la confiance par un vote des députés, et à démissionner si elle ne l’obtient pas.

« Le Parlement, c’est le cœur battant de la démocratie de ce pays »

Le numéro deux de La France Insoumise (LFI) Adrien Quatennens a également réagi : « Avez-vous vu ce soir le président de la République reculer sur un seul point de son programme après sa défaite historique ? Non. L’urgence sociale ne peut attendre ses combines. Le Parlement, c’est le cœur battant de la démocratie de ce pays. Le blocage c’est lui ».

« Macron découvre les vertus du débat parlementaire »

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a raillé sur Twitter : « Après la découverte des services publics en 2020, Macron découvre les vertus du débat parlementaire et le vrai rôle de l’Assemblée nationale en 2022 ! »

« Son discours de la méthode vise à évacuer sa responsabilité et à ne rien changer de son projet ».

« Le Président n’a pas compris les Français »

Olivier Faure, secrétaire du Parti socialiste (PS), a estimé que « non le PR n’a pas compris les Français. Non il n’a pas été élu sur un ‘projet clair » mais pour faire barrage au RN. Non, les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc ».

« Flou »

Le chef des écologiste Julien Bayou a jugé sur LCI le discours « flou ». « Le Président dit qu’il veut agir sur le climat, nous ne le croyons pas », a-t-il dit, ajoutant que la Nupes ferait des propositions sur le sujet.

 

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