Immeubles effondrés à Lille: la victime était un médecin calaisien

Photo: : FRANCOIS LO PRESTI/AFP via Getty Images
Le corps retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche sous les gravats des deux immeubles mitoyens qui se sont effondrés samedi matin en plein centre de Lille est celui d’un psychiatre calaisien, qui avait emprunté un appartement à des amis pour la nuit.
Le centre hospitalier de Calais, où officiait ce médecin de 45 ans, le Dr Alexandre Klein, a publié un communiqué dimanche pour faire part du « décès accidentel » de celui qui était chef du pôle Santé mentale et addictologie.
La procureure de la République de Lille Carole Etienne a affirmé à l’AFP que selon l’enquête, ce psychiatre était parti de Calais pour se rendre à Reims et s’était fait prêter un appartement par des amis pour passer la nuit.
S’il est « hautement probable » que le corps retrouvé soit celui de ce médecin, il n’a pas encore été formellement identifié, a-t-elle insisté.
Les secours ont passé une partie de la nuit à rechercher cet homme, dont la voiture était restée garée sur place, qui ne s’était pas présenté à ses rendez-vous et dont le téléphone « bornait » dans la zone.
Il a finalement été localisé vers 1h30 dimanche matin, puis extrait en fin de nuit de l’immense amas de métal et de briques de la rue Pierre-Mauroy, où se sont effondrés les deux immeubles de trois étages, une artère commerçante à deux pas de la Grand Place.
L’enquête élargie au chef « d’homicide involontaire »
« On est évidemment profondément choqué, ému et triste par les conditions dans lesquelles le Dr Klein a disparu », a réagi la maire de Calais, Natacha Bouchart, également présidente du conseil d’administration de l’hôpital. « Cet accident dramatique, c’est injuste, incompréhensible », a-t-elle dit à l’AFP.
La maire de Lille, Martine Aubry, a expliqué à l’AFP qu’un arrêté de péril imminent avait été pris pour un des deux immeubles effondrés, que les pompiers avaient décidé d’évacuer dans la nuit de vendredi à samedi après le signalement d’un habitant.
Mais en s’écroulant samedi vers 9H15, ce bâtiment – sur lequel était installé un échaffaudage pour des travaux sur la façade – a entraîné dans sa chute un immeuble mitoyen, dans lequel se trouvait le médecin.
L’enquête ouverte samedi pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été élargie au chef d’« homicide involontaire », a précisé la procureure. Elle « a pour objectif de déterminer les responsabilités sur l’état du bâtiment », notamment « la connaissance que pouvaient avoir les propriétaires ».
80 pompiers mobilisés
Le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, qui se rendra à Lille lundi matin, avait indiqué samedi que le bâtiment n’était pas « frappé d’insalubrité ».
Des experts judiciaires, accompagnés des services de la ville, ont visité dimanche une demi-douzaine d’immeubles avoisinants, évacués samedi, pour vérifier leur stabilité. « Aucun élément » ne laisse craindre un nouvel effondrement dans le secteur, qui restait bouclé dimanche, a souligné Mme Aubry.
Les opérations de secours ont mobilisé 80 pompiers et plus de 40 engins, selon les pompiers du Nord. Bilan définitif : un mort et une personne secourue – une personne âgée qui vivait à l’arrière du bâtiment.

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